Le doux clapotis de l’eau de la nouvelle fontaine accompagne désormais les pas des riverains et visiteurs entre la rue des arènes et celle de l'église à Jonquières-Saint-Vincent. « Pour la quatrième fois depuis le début de l’année, nous nous retrouvons autour d’un grand projet communal et communautaire  », a rappelé le maire, Jean-Marie Fournier, insistant d’emblée sur la planification de longue date de ces chantiers, balayant d’un trait les soupçons d’opportunisme électoral. « Les réalisations de ces derniers mois sont le fruit de plusieurs années d’effort, de travail et de rigueur », a-t-il souligné.

Celle-là, inaugurée ce mercredi 18 juin, a été menée en partenariat avec la Communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence, unique financeur à hauteur de 422 000 € HT, dans le cadre du Contrat local d'aménagement. L’objectif était de créer un espace public traversant, ouvert, végétalisé et accessible aux personnes à mobilité réduite, tout en aménageant des places de stationnement à proximité des commerces, de l’hôtel de ville et des arènes. « Toutes les actions réalisées par la communauté de communes doivent favoriser la vie de nos cinq cités et de nos populations. Il ne s’agit pas simplement de couper des rubans, mais surtout de continuer à améliorer le cadre urbain, le stationnement, la partie arborée. C’est une opération qui met aussi en valeur l’église, jusque-là trop encaissée, cachée presque, un projet qui fluidifie le lien entre la population, entre les commerces… », a complété le président de la CCBTA, Juan Martinez.

Pour le concrétiser, il a fallu libérer la totalité des 800 m² d’emprise au sol. Cela a nécessité la démolition d’une grange, d’une ancienne salle communale, ainsi que du presbytère. Ce dernier point avait d’ailleurs suscité de vifs débats en conseil municipal. Toutefois, l'état de vétusté avancé du bâtiment daté de la fin du XVIIIe siècle et les coûts jugés excessifs de sa réhabilitation — estimés à environ 800 000 € en 2013 pour une transformation en logements — ont conduit la municipalité à faire le choix de la démolition. Deux parcelles privées ont également été acquises pour permettre la réalisation de l’aménagement.

Ce nouvel espace a été baptisé « îlot de la Cure », un nom évocateur, en lien avec la vocation religieuse historique du lieu. « Et puis la cure, dans le langage ecclésiastique, c’est le soin des âmes, a poursuivi le premier édile jonquiérois. Je veux croire qu’à la faveur de cette belle réalisation, nous y contribuons un peu.". Les travaux de réhabilitation du parvis de l’église et de la rue attenante devraient bientôt s'achever, l'occasion de couper un autre ruban, avant peut-être la pose de la première pierre du futur groupe scolaire de la commune dans le quartier Peire Fioc, prévue mi-juillet.