SAINT-GILLES Slow tourisme : un « diagnostic en marchant » sur le tronçon du GR® 653

Un "diagnostic en marchant" pour identifier les forces et les faiblesses du tronçon saint-gillois du GR® 653.
- S.MaDébut mai, des représentants de la ville de Saint-Gilles, de la Fédération française de randonnée du Gard, de Gard Tourisme, de l'association Accueil et traditions Saint-Gilles Saint-Jacques, des baliseurs et marcheurs du territoire ont pris part à un diagnostic en marchant, pour analyser sur le terrain les forces et les faiblesses du tronçon saint-gillois du GR® 653.
Ils étaient une quinzaine à avoir chaussé leurs chaussures de marche, sac au dos, pour parcourir les 15 kilomètres du tronçon saint-gillois du GR® 653. Mais cette fois, pas en tant que simples randonneurs, mais pour analyser sur le terrain les forces et les faiblesses de l’itinérance locale. "Je connais les chemins, mais je ne sais pas, le fait d’avoir mis un sac-à-dos, de m'être mise en condition, j’ai vraiment eu l’impression de redécouvrir Saint-Gilles autrement. À pied, on a un autre regard", confie Géraldine Breuil, déléguée au patrimoine, à la rénovation du centre historique, à la politique de la ville et aux associations de quartiers. Partis au pied du pont du Petit Rhône, côté Arles, les marcheurs ont arpenté un parcours très diversifié, en zone périurbaine, urbaine, agricole et le long du canal Philippe Lamour.
Quels ont été les critères retenus ? "Le sentiment de sécurité, les équipements de confort, la qualité paysagère, des supports d'interprétation, l'état du chemin, le patrimoine culturel, naturel et les interactions avec les habitants, les exploitants agricoles, les commerçants…", énumère l'élue. Avant chaque nouvelle section, les participants ont déposé leurs remarques sur le papier. Du pont du Petit Rhône jusqu'au chemin du Cambon, en traversant la ville, "il y a des petites choses qui m’ont interpellée, des tags… Et puis, à l’inverse, quand je suis arrivée sur le Gambetta, et pourtant j’ai largement suivi sa transformation, j’ai trouvé qu'il y avait un certain charme", poursuit Géraldine Breuil. Certains points, dont la signalisation et quelques points esthétiques, notamment des façades(*), sont à améliorer. Une partie du cheminement, rue Émile-Jamais, devra être sécurisée. La mairie prévoit également d'installer une petite paillote sur un terrain communal situé en pleine nature avant l'entrée de ville en provenance des terres bucco-rhodaniennes.
Faire de Saint-Gilles une étape forte du slow tourisme
Les marcheurs ont regretté l'absence d’une spécificité commerciale autour du thème du pèlerinage ou de la marche. Avec près de 1 000 pèlerins de passage à Saint-Gilles par an - il ne s'agit là que des personnes hébergées à la Maison des pèlerins - l’idée fait son chemin : pourquoi ne pas créer une dynamique commerciale autour de la randonnée et du pèlerinage ? Si certains établissements s’adaptent déjà, Bibine et Ripaille par exemple, l’association des commerçants et artisans pourrait être associée pour imaginer de nouvelles offres adaptées aux itinérants. « Il y a un vrai potentiel économique et touristique. Nous avons les yeux grands ouverts sur ce que peut devenir cette offre demain », souligne l'adjointe au maire.
Cette journée de marche et de réflexion collective s’inscrit dans une ambition plus large : faire de Saint-Gilles une étape forte du slow tourisme en Camargue. Les acteurs locaux veulent s’appuyer sur les itinérances douces pour renforcer l’attractivité du territoire tout en respectant ses paysages, son histoire et ses habitants.
Trois statues de pèlerins prochainement installées
En marge de cette opération, mais toujours sur le tronçon saint-gillois du GR 653, l’association Accueil et Tradition prévoit, en partenariat avec la mairie, l’installation de trois statues de pèlerins en acier corten, accompagnées de supports d’interprétation. Elles seront disposées aux endroits où le chemin peut prêter à confusion afin d'éviter les erreurs de parcours et d'ancrer en même temps l'identité du chemin.
*La ville de Saint-Gilles et Nîmes métropole mènent une action conjointe d'aides aux propriétaires pour le traitement de leurs façades.