Publié il y a 2 h - Mise à jour le 24.08.2025 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 84 fois

TOROS Solal s’arrime et triomphe avec Navalón

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)

Sortie en triomphe pour Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina (silence et silence), Solal (deux oreilles et salut) et Samuel Navalon (deux oreilles et salut).

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Sortie en triomphe pour Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)

On ne l’oublie pas aussi facilement que cela. L’année dernière, Saint-Gilles accueillait pour un paseo hors norme, Andrés Roca Rey ! Il toréait alors dans la plus petite plaza de sa dense saison en tant que numero uno de la planète des toros. La course ne restera pas dans les mémoires pour son contenu mais il n’empêche que Roca est venu !

Cette année, on change de braquet et on revient à une organisation plus simple, efficace et profonde.

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)

Avec Carlos Olsina en chef de lidia, cette corrida prend une forme très sympathique en plaçant la jeunesse aux commandes des émotions. Avec Solal qui a mérité, après son triomphe 2024, d’être à nouveau au paseo de la course saint-gilloise, Samuel Navalon permettra aux deux Français d’assoir competencia et respect pour un cartel plaisant et nouveau. Le tout, sublimer au moins sur le papier, par un lot idéal de Luis Algarra pour la palza.

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Le premier exemplaire de Luis Algarra Polera à Saint-Gilles (Photo Anthony Maurin)

La ganaderia était donc à nouveau appelée par les empresas car la dernière sortie du fer à Saint-Gilles demeure un excellent souvenir. L’opportunité d’avoir une belle course, bien présentée, avec du volume et du poids sans pour autant tomber sur des assassins est une chose rare. Ce lot pouvait matcher. Hélas, hormis les deuxième et troisième, pas grand-chose à dire de ce côté-là.

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Carlos Olsina ne pourra rien faire avec son opposant de plus de cinq ans (Photo Anthony Maurin)

Carlos Olsina sort en premier de son burladero pour faire face au premier de Luis Algarra. On le sent plutôt à son aise en début de session puis le toro se plante et ne bouge plus. Il ne répond ni au toque de la muleta, ni à celui de la voix du Biterrois. Olsina essaie mais ne peut rien, il prend l’épée et c’est une débâcle aux aciers. Des épées et des descabellos à oublier vite. Silence.

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Carlos Olsina termine par une belle série de bernardinas (Photo Anthony Maurin)

Deuxième duel pour celui qui est apodéré par Swan Soto et possibilité de se racheter aux yeux des tendidos. Son toro transmet, Carlos Olsina débute idéalement sa faena par des doblones bien sentis et montre par la suite une gestuelle qu’on aime voir. Mais le moteur s’éteint peu à peu et le torero ne trouve pas d’autres ressources pour se relancer. Une bonne série de bernardinas avant de prendre l’épée et de recommencer la même scène que lors de son premier duel. Silence.

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Solal aux banderilles (Photo Anthony Maurin)

Solal est très attendu. Il a son public qui le suit et il réalise, pour l’instant, une très bonne saison malgré le peu de courses. Disons qu’avec lui, un contrat équivaut à une sortie en triomphe ou presque. Justement en parlant de sortie en triomphe, Solal se l’est assurée dès son premier essai en coupant les deux oreilles de son adversaire. On le savait polyvalent, on l’a vu complet. Du capote à l’épée en passant par les joyeuses banderilles et une muleta douce, Solal grandit, prend de l’ampleur et de la profondeur. Sans jouer avec les étagères, il sent, ressent les choses. Un regard, un geste. Simple. Il faut aussi rappeler ici qu’il tombe sur le toro qui est sans doute le plus intéressant et mobile de la tarde. Mais il ne fallait pas le laisser passer et Solal s’est appliqué à cela. Les genoux en terre pour l’accueillir, des banderilles qui font virevolter sa silhouette dans l’air camarguais, aguante et temple, un quasi sans fautes pour le Nîmois qui rappelle aux empresas qu’il réalise une excellente temporada. Deux oreilles, olé !

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Solal sur son second (Photo Anthony Maurin)

Avec son second Luis Algarra, le jeune nîmois s’arrimera pour renouveler l’exploit du premier mais son adversaire est tout autre et se rapproche plus du premier d’Olsina. Même si le toro ne montre pas un moral de soldat qui va au feu, il passe une paire de fois et pourrait faire l’affaire… Mais non, c’est côté physique que le bât blesse. Il n’y a plus rien à faire, même pour Solal. Salut.

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Samuel Navalon en fin de faena sur son premier adversaire de Luis Algarra Polera (Photo Anthony Maurin)

Samuel Navalon a signé un triomphe important jeudi soir dans les arènes de Ciudad Real. Il arrive à Saint-Gilles avec une idée en tête, marquer les esprits comme il l’avait fait dans la catégorie inférieure. Il sera d’ailleurs un des protagonistes de la clôture de la prochaine feria du Riz à Arles ! Comme Solal, le jeune diestro coupera les deux appendices de son premier. Un faenon dans des terrains retranchés, une intelligence taurine rare et une incroyable adaptabilité du maestro en temps réels. Samuel Navalon ne prend pas les arènes Émile Bilhau à la légère, il n’est pas juste venu prendre son cachet à Saint-Gilles. Comme Solal, il reçoit son Luis Algarra Polera les genoux en terre avant d’enquiller des chicuelinas sublimes. Le tercio final sera tout aussi sérieux et investi d’une âme. Navalon met une belle épée, le toro ne tarde pas à tomber, le public lève les mouchoirs et le palco en descend deux. Deux oreilles.

Corrida de Luis Algarra Polera pour Carlos Olsina, Solal et Samuel Navalon (Photo Anthony Maurin)
Samuel Navalon donne dans le pecho spectaculaire (Photo Anthony Maurin)

Dernier de la tarde et donc ultime toro de la feria. On connaît déjà le résultat des courses, Solal et Navalon se partageront la sortie en triomphe dans une belle haie d’honneur faite par les musiciens de Los Pagayos (Fleurance 32). Mais Navalon veut un peu plus, mieux, toujours. La dynamique de sa saison lui permet d’espérer. Il s’avance, comprend rapidement qu’il ne fera pas grand-chose de son Algarra alors, il se met dans les cornes et joue avec les gradins qui notent l’effort malgré la situation. Encore une épée et le sourire aux lèvres, Navalon effectue un salut bien mérité.

Anthony Maurin

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