Les différentes composantes de la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) ne sont pas en phase sur le fonctionnement de leur nouvelle alliance politique.
Si elle ne plaît pas à tout le monde, la Nupes a permis à l’ensemble des partis de Gauche de limiter la casse aux élections législatives. Mieux, en quête de visibilité, elle s’est hissée à l'Assemblée nationale au rang de premier parti d’opposition à Emmanuel Macron, raflant la présidence de la commission Finances. Après ce succès électoral, que faire ? Dans le Gard, communistes, Ssocialistes ou encore insoumis aimeraient décliner la Nupes à l’échelle des territoires. Reste à savoir sous quelle forme…
Ce week-end à Mus, la Nupes a organisé sa « fête populaire », pouvait-on lire sur l'affiche annonçant l'évènement, avec les logos de FI, PS, PCF et des écolos. Le thème du débat : « Comment agir ensemble ? » Une manifestation qui a fait couler un peu de salive... « Les Insoumis ont mis leur logo d’eux-mêmes sans nous demander. On le savait, on n’est pas très étonné que FI veuille garder la main sur la Nupes », estime un socialiste. Avant de rappeler : « La Nupes est un accord législatif et programmatique. Ce n’est pas une nouvelle union que l’on met à toutes les sauces ! D’ailleurs aux Européennes, il n’y aura pas d’alliance autour de la Nupes. »
Un cadre LFI : « Note union est fragile, il faut l’entretenir »
Certains élus, rompus à l’exercice, voient surtout la volonté de « la FI de garder à tout prix le leadership sur la Nupes. Mais ça ne se passe pas comme ça ! » Assez marrant pour être souligné, c'est exactement ce que reproche un militant FI aux autres partis : « Ce sont plutôt les partis traditionnels qui veulent reprendre la main. Ils ont du mal à comprendre notre fonctionnement, justement parce que nous sommes un groupe d’action sur le terrai. Si on était un peu taquins, on leur rappellerait que grâce à nous, ils ont gardé une présence à l’Assemblée nationale. » Du côté des communistes, leur manque de structuration est un problème : « C’est une organisation un peu gazeuse. Quel sera l'avenir de Nicolas Cadène qui est, lui, une personnalité de la société civile ? »
Aujourd'hui, la France insoumise souhaite « conserver les dynamiques dans les circonscriptions. Au regard de l’instabilité politique à l’Assemblée nationale, on veut être prêts ! Aujourd'hui, notre union est fragile, il faut l'entretenir. » Un communiste Nîmois n'est pas très étonné par ce genre de polémique : « Le problème d’organisation n’est pas nouveau. C’était la même chose avec le front de Gauche. » Parfois, comme certains responsables politiques, l'histoire est têtue.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com