Enquête
Ces employeurs et collèges qui s’engagent avec l’armée
Six gros employeurs gardois ont signé fin février une convention pour faciliter l’engagement dans la garde nationale de leurs salariés.
Étrange, étrange. Jeudi 29 février, une réunion est organisée dans les locaux du CHU de Nîmes. Aucune blouse blanche à l’horizon. Hanna, infirmière de bloc opératoire et Jonathan, médecin urgentiste, sont vêtus d’un treillis kaki. Nicolas, qui a débuté comme brancardier, porte lui du bleu, le cyan des gendarmes. Sur le polo de Jean-Michel, affecté au PC incendie, on distingue le mot « police ». Ces employés de l’hôpital sont réservistes de la garde nationale. En parallèle de leurs activités professionnelles, ils s’évadent quelques jours par an pour travailler avec les gendarmes, les policiers ou les militaires. La loi autorise les salariés à consacrer dix jours par an à la réserve. Le 29 février, le CHU de Nîmes signe une convention pour autoriser ses salariés à s’absenter 30 jours par an.
Facteur d’attractivité au CHU
« C’est remarquable. Vous êtes des pionniers, s’enthousiasme le général Louis-Mathieu Gaspari, secrétaire général de la garde nationale. Vous allez donner envie à d’autres établissements de le faire ». La garde nationale a été créée en 2016, en réponse aux attentats terroristes. Crise sociale des Gilets jaunes, covid… « Depuis 2015, notre pays connaît des crises qui se superposent, souligne le général. Il y a 80 000 réservistes …