Publié il y a 1 an - Mise à jour le 14.01.2023 - Norman Jardin - 2 min  - vu 1322 fois

FAIT DU SOIR Anaïs, cochère et laboureuse engagée à Saint-Etienne d’Escattes

Les attelages du Vidourle Anaïs

Jezabel, Anaïs et Johana, l’équipe « Des attelages du Vidourle » au grand complet

- Photo : Norman Jardin

Dans la région de Sommières, la jeune nîmoise s’est lancée dans l’aventure en créant « Les attelages du Vidourle », son entreprise de d’attelage et de labourage des vignes. Avec Johanna et Jezabel, ses deux juments ardennaises, elle a fait le choix d’une activité respectueuse de l’environnement.

C’est certainement l’amour des chevaux qui est à l’origine de cette création d’entreprise. Anaïs est une dynamique nîmoise de 25 ans qui, lors de l’été 2022 a choisi de franchir le pas. Elle décide de se consacrer à une activité qui lui tient à cœur et d’en faire son métier. L’ancienne secrétaire entame une reconversion pour allier son amour des chevaux à celui qu’elle porte au Gard : « Je suis un peu chauvine » reconnait la jeune femme. Après s’être formée aux métiers de la vigne et du vin, au pied du Mont Ventoux, Anaïs apprend la pratique de l’attelage au Haras d’Uzès.

Anaïs aime faire découvrir sa région à travers l’attelage • Photo : Guilhem Scarlata

Une pratique respectueuse de l’environnement

Dans l’Uzège, elle passe un certificat de spécialisation utilisation et conduite d’attelage de chevaux ainsi que le Galop 5 d’attelage. « Les attelages du Vidourle » sont nés au mois du septembre dernier et la principale activité de l’entreprise est basée sur le labourage. « On fait du labour, essentiellement sous le rang de vigne, le butage en hiver on ramène de la terre aux pieds des vignes pour les protéger du gel, et au printemps on se charge de décavaillonner c’est-à-dire enlever la terre que l’on a mis lors de l’hiver ». Les vignerons qui font appel à Anaïs sont souvent soucieux de l’environnement et l’entrepreneuse explique pourquoi : « Le travail au cheval est beaucoup plus respectueux de la vigne. Le cheval, quand il sent que ça force, il s’arrête pour ne pas arracher la vigne, contrairement au tracteur, et puis il tasse moins le sol que la machine ».

Une philosophie écolo qui correspond aux principes d’Anaïs : « Je fais attention à ce que je consomme en privilégiant les circuits courts ». La Nîmoise ne pourrait rien faire sans ses deux juments ardennaises demi-sœurs de quatre ans et 700 kilos chacune. Il y a Johanna l’indépendante et la très affectueuse Jezabel : « Ce sont des chevaux au tempérament très calme ». L’autre activité proposée est l’attelage. Dans ce secteur, la laboureuse enfile l’habit de la cochère.

Une façon originale de découvrir Souvignargues et Saint-Etienne d'Escattes

Cela permet de varier les plaisirs (y compris pour les chevaux) mais aussi de faire découvrir Souvignargues et Saint-Etienne d’Escattes. « Les mairies sont de plus en plus demandeuses de ce genre de prestation », affirme la cochère. Quant aux deux Ardenaises, elles ne passent pas inaperçues : « Voir une femme diriger ces deux imposantes juments, ça intrigue. Parfois on me demande si elles sont à moi et d’autres fois cela rappelle des souvenirs aux anciens ». Avec « Les attelages du Vidourle », les pratiques d'autrefois reviennent au goût du jour. Pour autant n’y voyez pas du passéisme mais plutôt un retour au bon sens dans le respect de l’environnement au rythme des sabots de Johanna et Jezabel.

Norman Jardin

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