L'exposition « En Classe ! » retrace, à travers des documents, les spécificités de l’enseignement primaire dans le Gard, de l’Ancien Régime, sous la tutelle du clergé, à la construction des maisons d’école, après les lois Ferry de 1881-1882. Elle revient également sur la formation des « hussards noirs » de la République au sein des écoles normales de Nîmes et plonge le visiteur au cœur d’une salle de classe sous la IIIe République à travers son mobilier, le contenu pédagogique des leçons ou encore la préparation au certificat d’études.

De l'Ancien Régime à nos jours

Les documents présentés évoquent aussi les périodes difficiles traversées par les écoliers gardois pendant la Grande Guerre ou sous l’Occupation. Enfin, le récit de l’école primaire s’inscrit dans l’histoire immédiate en rejoignant les interrogations actuelles avec la remise en question des programmes et des méthodes pédagogiques depuis la fin des années 1960. Sous l’Ancien Régime, du XVIIe au XVIIIe siècles, les enfants, fils de paysans et d’ouvriers, apprennent à lire, parfois à écrire, plus rarement à compter, dans les petites écoles charitables des paroisses.

Elles ne sont ni obligatoires, ni préparatoires aux études des collèges qui concentrent exclusivement des fils de familles nobles ou fortunées. Au fil des déambulations dans l’exposition « En classe ! », le visiteur remonte le temps dans l’histoire de l’éducation nationale et sa déclinaison dans le Gard. Il y trouvera différents volets pour comprendre les évolutions importantes du système éducatif en abordant la tutelle du clergé, l’instauration de l’école communale, les principales évolutions législatives ou encore le processus de laïcisation.

Le Gard a joué un rôle d'avant-garde

L'exposition suit le chemin parcouru pour que chaque élève puisse aller à l’école, apprendre et développer son sens de la citoyenneté et de la démocratie, pour un mieux vivre ensemble, une histoire dans laquelle le Gard a joué un rôle d’avant-garde avec la fondation de l’école normale à Nîmes, rue du Four-à-Chaux en 1831, deux ans avant la loi Guizot obligeant les départements à créer ce type d’établissement. L’école sera transférée rue de Sauve en 1856, puis rue Vincent Faïta en 1869. Ce bâtiment abrite toujours actuellement l’institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE).

Pour compléter l’histoire de la construction de l’école primaire en France, la vie scolaire, celle des écoliers, l’hygiène, les punitions et les récompenses, l’absentéisme scolaire, la vie pédagogique, l’enseignement en temps de guerre, la transformation en profondeur de l’enseignement primaire depuis les années 1960 sont autant d’autres sujets traités dans l’exposition. Un catalogue a été édité pour cette exposition qui est ouverte gratuitement du lundi au vendredi de 8h30 à 17h, jusqu'au 31 mai 2024.