L’an dernier, vous pouviez lire un article sur cette église un peu spéciale à Nîmes. Les travaux pour la sauver nécessitent plus de 600 000 euros, mais pour l’heure une petite partie de la somme a été réunie pour étanchéiser la grande coupole. Les dons sont toujours d’actualité ! Rappelons qu’il s’agit de la seule église art-déco du département et de l’une des deux seules à porter ce nom en France !

Méconnue et atypique, mais aussi attachante de par son histoire et la dévotion à laquelle invite son nom, l’église Notre-Dame-des-Enfants mérite un détour, une pause. Coupole en béton translucide réalisée en pavés de verre multicolores ouvrant sur « le ciel », chemin de croix en mosaïques, vitraux conjuguant la vie de Marie (qui n’est autre que Notre-Dame-des-Enfants, NDLR) et de Jésus, style néo-byzantin de l’ensemble vu de l’extérieur et de son clocher indépendant, l’architecture comme l’histoire de l’édifice sont tout autant singulières.

Comme les fêtes de fin d’année sont une bonne occasion pour faire preuve de générosité, ici, tout en sauvant du patrimoine on travaille la crèche à la sauce personnelle des paroissiens. Associer et fédérer autour de cette originalité dans les domaines culturels et éducatifs. « Chaque année, pendant l'Avent, on se plaît, dans les familles et dans les églises, à reconstituer la Nativité. La crèche, qui signifie littéralement la « mangeoire » d'un animal, prend au fil des siècles des formes variées », note Betty Delichère, paroissienne et cocréatrice de cette crèche.

Et Betty de reprendre : « Pour marquer le 800e anniversaire de la crèche imaginée par Saint François d'Assise en 1223 dans la grotte de Grechio, la crèche paroissiale de Notre-Dame-des-Enfants a fait peau neuve. Ici on tchatche santons ! » L’achat de bon nombre de nouveaux santons pour remplacer les anciens trop anciens.

Les santons. D’abords, les bibliques. L'ange, les bergers, Marie, Joseph, l'enfant Jésus, les Mages. Ce sont les acteurs directs de la nativité décrite dans l'évangile de Jésus-Christ selon saint Luc. Couleurs locales et mystère de l'Incarnation.

Après les bibliques, les figures. Le ravi, le boulanger, le vigneron, la porteuse d'eau, la femme au blé, l'aveugle, le pêcheur. Ici, on fait résonner l'évangile dans la vie des gens aujourd'hui. Viennent enfin les invités, les messagers. L'Esprit saint, le Prophète (Isaie) et l'Ange Gabriel. « Ce sont les grands absents dans nos crèches, et pourtant. En participant chacun, de par sa nature et pour sa part, à l'annonce et à l'accomplissement du projet de Dieu pour l'humanité qu'il aime et veut sauver, ils ont d'évidence leur place dans le tableau de la nativité. »

L’invité d’honneur est bien sûr Saint François d'Assise, lui que l'on surnommait le poverello (le petit pauvre) et qui imagina une première crèche, justement pour faire mieux comprendre la Bonne Nouvelle de Noël aux petites gens et aux pauvres de son époque. L'exposition sera inaugurée ce dimanche 17 décembre à 15h, l'église accueillera les visiteurs le jour de Noël, mais aussi pour le jour de l'an. Elle sera également ouverte à d'autres moments jusqu'au mois de février. Les visites se font sur rendez-vous, y compris pour des groupes.

Et si vous voulez vous engager… « Peu importe la somme que l'on peut donner, c’est le geste qui compte, vous pouvez aussi laisser un message sur le cahier des visiteurs. Dans tous les cas, nous vous souhaitons un joyeux Noël, un Noël qui dure parce que « C'est Noël sur la Terre chaque jour, car Noël, ô mon frère, c'est l'amour... » », concluent les paroissiens de Notre-Dame-des-Enfants.

Si vous le souhaitez, vous pouvez glisser une offrande dans la boîte destinée à cet effet. Vous pouvez aussi compléter sur place ou emporter un dépliant pour faire un don permettant un crédit d'impôt à hauteur de 66 %.