Le relogement est fini pour Pollux (petit et grand car il y a deux bâtiments dans le projet) depuis un an et niveau comptabilité on parle de trois millions d’euros de travaux purs et durs (sept millions si on compte tout, c’est-à-dire les pertes de loyers, l’amortissement de l’immeuble, l’accompagnement des familles ou encore la sécurisation de la zone avant travaux sans oublier la clôture phonique mise en place et évitant trop de nuisances sonores aux riverains directs).

Julien Prieur, directeur patrimoine Un toit pour tous, évoque l’historique : "La construction date de 1973 et marque l’entrée Sud du quartier de Pissevin. Nous parlons de trois corps de bâtiments principaux. Il y a le petit Pollux sur huit niveau et 16 logements, le grand Pollux avec ses 14 niveaux pour 102 logements et trois niveaux de stationnements offrant 120 places." Un toit pour tous est le maître d’œuvre de cette refonte du quartier mais agit avec des partenaires institutionnels et entreprises spécialisées. L’essentiel du travail, dont le relogement, été fait en amont au chantier, car 96 % des locataires sont maintenant logés sur l’agglomération (92 % sur la commune de Nîmes).

Pour Jean-Marie Garabedian, directeur général Un toit pour tous : "Nous sommes un bailleur social historique dans le Gard et maintenant dans l’Hérault, les Bouches-du-Rhône mais aussi le Vaucluse avec en tout plus de 10 000 logements."

Un toit pour tous est en place sur Vauvert, Alès et Nîmes. Dans la cité des Antonin la société gère certains bâtiments bientôt ou encore en travaux de réhabilitation comme le Vulcain au Chemin-Bas-d’Avignon, la Citadelle au Mas de Mingue, et à Pissevin avec donc l’opération Pollux. "En tout, pour ces cinq chantiers, nous comptons 17 millions de travaux. Nous voulons contribuer à un quartier plus abouti, moins dense mais nous aurons plus d’information sur la suite des chantiers avec la réunion d’approche du comité Anru."

Et le DG de reprendre : "Les travaux ont commencé en mai 2023 par le parking et le parvis. Puis, nous allons passer au petit Pollux avant de terminer avec le grand. Nous curons l’intérieur, il faut désaimanter 130 tonnes, et nous démolirons zone après zone. Tout sera évidemment fait dans les règles en vigueur. Nous avons plus de mille heures de chantier d’insertion."

Des brumisateurs seront prévus pour garder la poussière un maximum dans le secteur. En tout, on parle de 10 000m3 de déchets, 24 000 tonnes de déchets inertes dont 16 000 qui seront réutilisés sur le site même. Une sacrée valorisation, la seule technicité d’un tel chantier ne suffit plus !

Tous les arbres, à l’exception de deux oliviers qui seront transplantés en pépinière, seront conservés sur un espace total au sol de plus de 5 200m2. Cette zone deviendra un grand espace public. Pour Guillaume Tardieu, diredteur de la communication d'Un toit pour tous : "Nous nous engageons sur le patrimoine à Nîmes et nous referons bientôt un point sur l’avancée des travaux."