Publié il y a 1 an - Mise à jour le 14.07.2023 - Anthony Maurin - 10 min  - vu 1733 fois

NÎMES Défilé du 14 juillet et connaissances des troupes nîmoises

Jour ferié en juillet ? La cérémonie militaire de la fête nationale du 14 juillet s'est déroulée ce matin à Nîmes.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

« La cérémonie militaire à laquelle vous allez assister dans quelques minutes, est organisée à l'occasion de la Fête Nationale, célébrée traditionnellement le 14 juillet de chaque année. Notre fête nationale a été instituée sous la Ille République par la loi du 6 juillet 1880 sur la proposition du député Benjamin Raspail. Dès lors, cette date permet d'unir toutes les sensibilités autour d'une même idée : l'amour de la France. »

La fête nationale est devenue le rendez-vous traditionnel des armées avec la Nation. C'est pourquoi, en dépit de leur engagement dans les opérations extérieures, mais aussi dans l'opération Sentinelle sur le territoire national, les militaires de la garnison sont présents aujourd'hui dans les rues de Nîmes.

Cette cérémonie, la dernière pour elle dans le Gard, fut présidée par Marie-Françoise Lecaillon, Préfète du Gard, et pour la partie militaire par le colonel Fabrice Bérard, adjoint au général Valentin Seiler dans ses fonctions de commandant de la 6e brigade légère blindée et de commandant d'Armes de la Place de Nîmes.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Dans l’ordre ? Inspection des troupes puis honneurs à l'étendard du 4° régiment du Matériel, accueil des autorités, salut à l'étendard, revue des troupes par le colonel Bérard, remise de décorations et, enfin, un défilé des troupes clôturera la cérémonie.

A l'exception du détachement de la gendarmerie nationale regroupant des militaires en poste sur la totalité du département, les unités sous les armes qui étaient devant le public appartenaient toutes à la garnison de Nîmes.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Les troupes étaient ainsi sous les ordres du commandant Jean-Philippe Foujols, officier supérieur adjoint du 4e régiment du Matériel et ont été présenté au colonel Grégoire Chéreau, chef de corps du 4e régiment du Matériel. Le colonel Chéreau a procédé à l'inspection des troupes et a rendu les honneurs à l'étendard du régiment.

Dans l’ordre

La fanfare du 503e régiment du Train de Nîmes - Garons était aux ordres du sergent-chef Frédéric Lastennet. Ensuite ? Implanté à Nîmes depuis 1999, Le 4e RMAT est l'un des six régiments subordonnés au Commandement de la maintenance des forces terrestres.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Commandé par le colonel Grégoire Chéreau depuis le 3 juin 2022, le régiment est armé par 916 personnels dont 298 civils des armées. Il est implanté sur sept emprises militaires de l'arc méditerranéen : Nîmes Saint-Césaire, Nîmes Camp des Garrigues, Miramas, Carpiagne, Draguignan Curtet, Draguignan Bonaparte et Canjuers.

Formation spécialisée dans la maintenance et la logistique, le 4e RMAT est chargé du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres au sein de sa zone de responsabilité sur l'ensemble du spectre des matériels : auto, engins blindés, transmissions, armement, nucléaire biologique chimique et assimilés, détection électromagnétique, optique, optronique, nautique et plongée. Il assure ses missions aussi bien au quartier que sur les camps d'entraînement et en opérations extérieures.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Le 4e RMAT a commandé le groupement tactique désert logistique déployé en bande sahélo-saharienne durant l'été 2022. Dans ce cadre, il a conduit le volet logistique de la manœuvre de ré articulation de la Force Barkhane entre le Mali et le Niger.

Le régiment était représenté par son chef de corps, son étendard avec sa garde, ainsi que la 2nde compagnie de maintenance mobilité commandée par le capitaine Gauthier Prosec. Cette compagnie assure le soutien du 2e régiment étranger d'infanterie, de la 13e demi-brigade de légion étrangère et du 503e régiment du Train. Rentrée de République de Côte d'Ivoire en février 2023, cette unité élémentaire arme actuellement l'échelon national d'urgence « 5 jours » entre juin et septembre. Elle sera ensuite engagée sur le territoire national à compter du mois d'octobre dans le cadre de l'opération Sentinelle, pour une durée de deux mois.

Vient le Train !

Régiment de près de 1000 hommes et femmes, subordonné au commandement de la logistique des forces stationné à Lille, le « fier 503 » célèbre ses 80 ans d'existence les 23 et 24 septembre prochains. Il est composé de combattants-logisticiens qui assurent en opération comme sur le territoire national les missions de transport et de ravitaillement opérationnel, d'appui aux mouvements et d'appui à la mobilité des forces. Le « régiment de Camargue » fournit également des moyens d'appui à la projection depuis la zone de regroupement principal de Miramas dont il a la charge.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Le régiment participe à l'opération Sentinelle en envoyant différentes unités tout au long de l'année. Très engagé dans les opérations extérieures, il projette environ 400 soldats tous les deux ans sur les théâtres majeurs (Niger, Tchad, Liban, Pays Baltes, Roumanie, Pologne, Estonie République Centrafricaine, République de Côte d'Ivoire).

Enfin il doit être en mesure de soutenir les unités dans le cadre d'une opération amphibie, en proposant un soutien logistique approprié. Pour ce faire, il entretient des savoir-faire spécifiques, notamment grâce à un adossement avec la 6e brigade légère blindée.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Le 503e régiment du Train, commandé par le colonel Thomas Jéhanno, est représenté aujourd'hui par l'escadron de ravitaillement et son fanion commandé par le capitaine Benjamin Kubler.

Les gendarmes du Gard

Un détachement était composé de gendarmes d'active issus des pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie du département du Gard. Les compagnies de Nîmes, Vauvert, Bagnols-sur-Cèze, Le Vigan et Alès bénéficient chacune de l'appui d'un PSIG.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Dans le cadre de la sécurité publique générale en complément de l'action des unités territoriales, les Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie, unités aguerries, exercent de multiples missions comme la surveillance des zones sensibles, prioritairement la nuit et dans un but à la fois préventif et dissuasif.

Autre mission, celles dites d'intervention en soutien d'unités confrontées à une situation qui nécessite l'engagement de moyens plus substantiels (trouble à l'ordre public, rixe, opération de protection et de secours). Enfin deux autres missions sont attribuées aux gendarmes, celle de de police judiciaire, notamment les interpellations sensibles et celle de renseignement, en s'appuyant sur la capacité à couvrir le terrain dans des créneaux sensibles et en se constituant un réseau de correspondants territoriaux, notamment parmi les professionnels de la nuit.

Souvent en première ligne des actions difficiles, à la pointe des engagements des unités, les PSIG ont été renforcés cette année et constituent la force d'intervention des compagnies. Ces militaires sont plus particulièrement entraînés aux interventions. Les PSIG sont régulièrement évalués. Ils ont fait l'objet de périodes de densification auprès de leurs camarades de l'armée de terre.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Enfin, ce détachement représente les militaires d'active et de réserve opérationnelle du groupement de gendarmerie du département soit 1 310 militaires assurant la protection de 98 % du département et de 68 % de la population gardoise. Les militaires sont organisés en cinq compagnies de gendarmerie départementale et un escadron de sécurité routière du Gard.

La Police municipale de Nîmes

Classée au 7e rang des polices municipales de France, ses services travaillent chaque jour au plus près de la population.

Son organisation territorialisée lui permet d'occuper l'ensemble du territoire communal et de renforcer, au quotidien, son lien de proximité avec les habitants de tous les quartiers de la ville. La police municipale de Nîmes dispose de plusieurs unités spécialisées telles que l'unité motocycliste, la brigade canine, l'unité VTT, la brigade de prévention routière ou encore la brigade de l'environnement. Enfin, ses unités d'appuis et de nuit lui permettent d'assurer la sécurité des nîmoises et des nîmois 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Son action et son implication aux côtés des forces de sécurité intérieure lui valent donc d'être associée au défilé du 14 Juillet. Le détachement présent aujourd'hui est composé de trois chefs d'équipe et de 18 agents issus de toutes les unités, l'ensemble étant placé sous les ordres du chef de service Ali Khadre Elbas.

S’est ensuite présenté un détachement composé de sept motocyclistes et d'un véhicule rapide d'intervention de l'Escadron Départemental de Sécurité Routière.

Ce détachement, constitué d'éléments issus du peloton motorisé de Nîmes, des brigades motorisées de Bagnols-sur-Cèze, d'Alès et du peloton d'autoroute de Grand-Gallargues, est placé sous les ordres du capitaine Olivier Galon, commandant le peloton motorisé de Nîmes.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

L'escadron départemental de sécurité routière est dédié à la sécurité des mobilités dans les territoires afin de surveiller et contrôler les flux de personnes et de marchandises, lutter contre les comportements accidentogènes, les trafics de toutes sortes et la délinquance itinérante. Il est composé de motocyclistes et de pilotes sélectionnés et formés, capables d'être projetés rapidement pour assurer des missions de contrôle des flux et des trafics, d'escortes sensibles, d'interception des grands excès de vitesse ou de rétablissement de la circulation en situation dégradée, d'escorte de visite officielle, d'aide à la mobilité de situation difficile ou en situation de crise.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Particulièrement mobiles et réactifs, les militaires de l'Escadron Départemental de Sécurité Routière concourent de façon déterminante à la lutte contre toutes les formes de délinquance.

Deux véhicules 3008 du groupement de gendarmerie départementale du Gard participeront au défilé final. Ces véhicules équipent les unités territoriales et permettent à ses personnels d'intervenir pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Vivant au cœur des territoires, au contact permanant de la population, ces gendarmes participent pleinement à la police de sécurité du quotidien.

La Police nationale gardoise

La Direction Départementale de la sécurité Publique du Gard assure la protection des personnes et des biens dans les circonscriptions de Nîmes, Alès et Bagnols sur Cèze. Elle compte près de 650 agents de tous corps et grades confondus.

Sur la seule ville de Nîmes, près de 400 agents veillent au quotidien à la sécurité de la population.

Les Policiers gardois agissent tous les jours en lien avec le Centre d'Information et de Commandement équipé de nouveaux moyens de communication. Ce centre reçoit les demandes d'intervention et organise la réponse. Lors de la plupart des grands événements nîmois tels que la feria et les concerts, il accueille les différents services publics locaux afin d'en coordonner l'action.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Étaient présents deux motards de la brigade motocycliste de Nîmes équipés de motos Yamaha FJR 1300. La brigade motocycliste est principalement chargée de la lutte contre l'insécurité routière et l'escorte de véhicules prioritaires mais elle participe aussi à la lutte contre la délinquance. Pour intégrer ce type d'unité, il est nécessaire de satisfaire à une formation sélective de 14 semaines.

Apparaissait ensuite un véhicule de patrouille de type Renault Grand Scénic. Véhicule de dernière génération, il accompagne les forces de police dans leurs missions quotidiennes. Plus moderne, mieux équipé et doté d'une plus grande capacité d'emport, il est parfaitement adapté aux besoins opérationnels.

Un véhicule de la section d'intervention, nouveau, dispose maintenant d'éléments de carrosserie renforcés en adéquation avec les missions d'intervention et de maintien de l'ordre de son unité d'appartenance. Il est équipé d'un phare de recherche très utile lors des missions nocturnes.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Les équipages qui étaient présentés étaient constitués de fonctionnaires de police affectés sur la circonscription de Nîmes. Ils sont renforcés par des citoyens recrutés dans le cadre de la Réserve Opérationnelle. La réserve opérationnelle est un dispositif qui permet aux citoyens d'intégrer un service de police et d'apporter un renfort aux services actifs en effectuant des missions identiques à celle d'un policier, à l'exception des opérations de maintien de l'ordre.

Ce dispositif contribue largement au rapprochement police/population. Les effectifs disposent de la Housse Tactique Modulaire qui permet d'emporter le matériel de dotation, notamment la caméra-piéton dont chaque équipage est doté, ce qui permet de sécuriser les interventions.

Il faut rappeler que les effectifs de la Direction Départementale de la Sécurité Publique assuraient aussi la sécurisation de cette cérémonie, renforcés par des effectifs de la police Municipale.

Les pompiers

Un détachement du service départemental d'incendie et de secours du Gard était aussi de la fête. Les sapeurs-pompiers du Gard ont effectué plus de 66 000 interventions en 2022, soit une intervention toutes les huit minutes, dans les domaines du secours à personne, de la lutte contre les incendies, des risques technologiques, naturels ou des missions diverses.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

L'implication du SDIS30 dans la gestion de la difficile saison estivale se traduit par quelques chiffres éloquents avec près de 1750 départs de feux combattus, 58 000 heures de lutte cumulées par les soldats du feu dans le Gard et plus de 63 000 dispositifs préventifs sans oublier les plus de 950 largages effectues par les hélicoptères bombardiers d'eau du SDIS 30 !

Cet engagement total durant de nombreuses semaines a permis de préserver plus de 75 habitations, de protéger plus de 3700 hectares d'espaces naturels pour un gain sociétal estimé à 75 millions d'euros.

Par ailleurs, le SDIS 30 s'est aussi engagé, dans le cadre de l'aide interdépartementale, dans les départements qui étaient touchés par des incendies importants, notamment en Gironde, en Aveyron, ou encore dans la Drôme.

Le savoir-faire gardois en matière d'utilisation du « feu tactique » a été particulièrement apprécié.

En outre, dans tous les domaines opérationnels, les engins nouvellement acquis sont le reflet de la modernisation dans la lutte contre tous les fléaux, soutenue par un plan d'équipement départemental, apportant également une meilleure sécurisation des sapeurs-pompiers en intervention. Ils permettent aussi de rationaliser les ressources en eau utilisées.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Les neuf véhicules de la cérémonie illustraient l'effort consenti sur la thématique des feux d'espaces naturels pour un service qui veille à améliorer sans cesse la qualité des secours au profit de nos concitoyens.

Le détachement est commandé par le Capitaine Philippe Canizares, officier du groupement Garrigues Camargue.

La Croix rouge

Depuis 1867 existe une unité locale à Nîmes. Voilà maintenant plus de 155 ans qu'elle œuvre dans un seul but : prévenir et apaiser les souffrances humaines.

Forte de 180 bénévoles, l'unité locale de Nîmes intervient dans différents domaines tels que l'action sociale, la formation grand public ainsi que l'urgence et le secourisme.

Les bénévoles présents en ce 14 juillet 2023 participaient à de nombreuses missions de soutien sanitaire et matériel dans le département du Gard mais aussi dans la région, et réalisent au quotidien le portage de repas à domicile au profit de personnes âgées.

Défilé 14 juillet Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Deux véhicules de cette unité ont participé au défilé motorisé en fin de cérémonie. Une section de jeunes engagés volontaires du centre de formation initiale des militaires du rang (1e régiment du Matériel, situé au camp des Garrigues), une délégation de cadres sans troupe, officiers, sous-officiers et militaires du rang appartenant aux trois grandes formations et aux organismes de la garnison de Nîmes, et, enfin, les porte-drapeaux des associations d'anciens combattants de Nîmes et du département.

Anthony Maurin

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