Publié il y a 1 an - Mise à jour le 30.01.2023 - Anthony Maurin - 5 min  - vu 1025 fois

NÎMES Jonas Bachan sera un Vercingétorix fougueux et passionné

Jonas Bachan, notre Vercingétorix des temps modernes (Photo Anthony Maurin).

En amont au grand spectacle des 6, 7 et 8 mai prochains dans les arènes, Vercingétorix alias Jonas Bachan, nous parle de son rôle et de sa vie. Interview réalisée lors du tournage du teaser de présentation du spectacle en novembre 2022.

Mise en contexte... Nous voici dans l'amphithéâtre romain de Nîmes en mai. Plongez dans l’histoire romaine avec le nouveau spectacle intitulé Vercingétorix. De Gergovie à Alésia, au plus près de la réalité historique, revivez les plus grandes batailles de la Guerre des Gaules qui opposa le légendaire chef gaulois au grand Jules César. Plus de 500 reconstituteurs venus de toute l'Europe vous font revivre les jeux du cirque comme il y a deux mille ans.

Objectif Gard : Qui est Vercingétorix ?

Jonas Bachan : Je m’appelle Jonas Bachan. Je suis né en Autriche, mais j’ai grandi dans le Sud-Ouest, dans les Landes, et cela fait maintenant cinq ans que je suis à Paris. J’ai fait les cours Florent, la classe libre. Ça doit faire un peu plus de deux ans que je bosse.

Jonas qui interprètera Vercingétorix s'entraîne (Photo Anthony Maurin).

Comment êtes-vous arrivé dans cette aventure ?

J’ai bossé avec le frère de Tommy Weber, le metteur en scène, alors que j’étais en classe libre. Il m’a dit qu’on cherchait un mec pour Vercingétorix. J’ai eu l’info il y a trois jours et me voilà ici pour tourner le teaser !

Ici avec Tommy Weber, le metteur en scène (Photo Anthony Maurin).

Ça fait quoi d’incarner un tel personnage ? Pour le teaser, mais aussi pour le spectacle vivant à suivre !

Devant beaucoup de monde, apparemment ! C’est une grosse pression car je ne connais qu’Astérix et Obélix. Je ne m’étais jamais vraiment plongé dans le truc. J’ai essayé de lire un peu pour me faire une idée grossière du personnage, mais c’est super excitant. Tu portes quand même un monument sur tes épaules.

Jonas Bachan, notre Vercingétorix des temps modernes (Photo Anthony Maurin).

Vous faites donc partie de ces comédiens qui s’intéressent aux rôles qu’ils incarnent ?

Je ne sais pas faire autrement sinon je n’y arrive pas ! Certains comédiens n’utilisent que le texte pour se mettre dedans, mais j’ai besoin de me créer tout un monde autour. Très souvent, j'imprime des trucs que je mets dans ma chambre. J’en fous un peu partout à la manière de la méthode Actors studio. Mais j’ai besoin de ça, surtout quand on joue quelqu’un qui a réellement existé ou qui existe encore. Récemment, j'ai fait une série dans laquelle je jouais le personnage avec lequel je mangeais le midi. J’étais en face de la personne que j’allais incarner jeune. Quand j’ai joué Lafayette, dans une série aussi, je me suis tapé tous les documentaires existants. C’est ce que j’adore dans ce métier.

Tourner le teaser en hiver avant le spectacle qui aura lieu à la fin du printemps vous permet-il de mieux incarner le personnage ?

Oui, juste le fait de mettre le costume, déjà, ça te met dans l’ambiance. Tu dois avoir une certaine posture. On a un camp original, ça aide vraiment ! Être dans les arènes, ça sera pareil, mais je me dis que je ne suis pas seul et qu’il y aura tant de choses à voir pour le public que ça fait redescendre la pression.

Justement, Nîmes, les arènes, vous connaissez ?

Pas du tout. J’ai demandé qu’on me montre dès ce soir, mais je ne connais qu’en photo et ça a l’air monstrueux, incroyable. L’énergie qu’il va y avoir avec tous les comédiens, les reconstituteurs et le public, ça va être fou ! J’ai déjà joué devant 400 personnes dans un grand théâtre à Paris pour le prix Olga Horstig.

Ami-ami avec les Romains, logique quand on connaît la vraie histoire de Vercingétorix ! (Photo Anthony Maurin).

L’excitation et la peur ?

C’est très excitant. J’en profite refaire du cheval. J’en ai fait un petit peu quand j’étais jeune mais là, je devrais monter devant du public. Je vais faire une bonne préparation, je n’en ai pas peur. Je viens du monde du surf, que j’ai pratiqué à haut niveau, donc j’ai de l’équilibre. Je n’ai pas peur des sports extrêmes de ce fait, je dirais que c’est surtout de l’excitation car ce n’est pas mon univers.

Physiquement, allez-vous vous préparer ? Allez-vous suivre un entraînement spécifique ?

On ne m’a encore rien dit mais j’aimerais prendre un peu de masse musculaire. Je ne suis pas frêle et on ne sait pas grand-chose du vrai Vercingétorix, mais je pense que je vais en avoir besoin, mentalement, car c’est quand même le roi des Gaulois qui étaient des guerriers donc… Il n’était pas tout gringalet ! Je n’ai pas de grande barbe donc je ne pourrai pas faire grand-chose donc j’aimerais me sentir un peu plus Gaulois en prenant du muscle. Même pour le combat cela me servira parce que je serai plus solide sur mes appuis. J’ai cinq mois devant moi.

À cheval (Photo Anthony Maurin).

C’est vrai que vous avez le temps…

C’est incroyable ! J’ai pris le train avec le metteur en scène et, comme je n’ai jamais fait de combat à l’épée, je lui ai demandé si je pouvais bosser ça. J’adore les grands films du genre comme Troie, par exemple, ou la série Vikings. Je ne sais pas si faire de l’escrime me servira à quelque chose mais je veux avoir une gestuelle, une mobilité, un regard. Je sais que je pourrais le "faker" mais j’ai envie d’être crédible, y compris pour les gens qui s’y connaissent. Je veux qu’on voie que j’ai bossé le rôle.

Quelques conseils qui seront bien utiles (Photo Anthony Maurin).

Une crainte supplémentaire ? Une curiosité inavouée ?

J’ai repris des cours d’équitation et tout le monde m’assure que ces chevaux sont habitués. Ce sont des chevaux de spectacle, dressés pour ça. Ce qui me rend le plus curieux, c'est de me plonger dans cette histoire que je ne connais que de très loin et qui est mythique. On pense que… Mais personne n’affirme des choses ! Même César, j’ai lu la Guerre des Gaules et c’est très flou… On le présente grand, roux avec les cheveux longs, mais peut-être qu’il ne faisait qu’1,20 mètre et qu’il était chauve Vercingétorix ! Je suis très curieux et hyper motivé. Après avoir joué Lafayette, je peux vous raconter toute sa vie. J’aime penser qu’avec Vercingétorix, ce sera aussi le cas.

Faire de l’archéologie expérimentale dans un vrai amphithéâtre ? Connaissez-vous les enjeux ?

Je n’ai jamais pratiqué, je ne savais pas du tout que ça existait mais c’est incroyable. Ces associations sont folles, leurs membres font des choses incroyables et je respecte ça. C’est énorme, quand on y pense, d’avoir une telle passion. J’adhère, mais c’est incroyable. Quand on m’a dit qu’il y aurait 500 figurants, je n’avais pas compris que ces gars font ça toute l’année et essaient de se rapprocher de la vie à l’époque. C’est magnifique.

Vous allez incarner cette union qui existe entre ces 500 personnes qui seront à vos côtés le jour J…

Ça aussi ça me fait peur. Ces mecs savent tous de quoi ils parlent et, même si je ne serai pas à leur niveau, je dois l’approcher pour ne pas les décevoir. Je veux tenir mon rôle de leader, unir tous ces gens. Je me sentirai encore plus cultivé. Et c’est quand même l’histoire de notre pays, de l’Europe. C’est incroyable. Je suis touché d’avoir été choisi pour ça, moi qui ne suis même pas Français plus que ça. On m’a toujours appelé le Viking et là, je me dis que c’est cool car c’est la première vraie révolution française ce mec.

Vercingétorix (Photo Anthony Maurin).

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Anthony Maurin

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