Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.03.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 527 fois

NÎMES La Calandreta Aimat Serre ouvre ses portes

La calandreta Aimat Serre (Photo Calandreta Aimat Serre).

Le samedi 25 mars 2023, l'école Calandreta Aimat Serre ouvre ses portes pour la seconde fois.

À Aimat Serre, on parle occitan (Photo Calandreta Aimat Serre).

Les écoles Calandreta proposent un enseignement occitan, laïc et immersif. Elles pratiquent les pédagogies Freinet et Institutionnelle. La Calandreta Aimat Serre, située sur les flancs du Mont Duplan à Nîmes, organise une nouvelle matinée portes ouvertes ce samedi 25 mars 2023.

Sur tout le territoire occitan, il y a actuellement 3 905 élèves, 65 écoles, quatre collèges et un lycée. Parmi ces écoles et ces élèves, on compte 1 980 élèves, 24 écoles primaires, deux collèges et un lycée sur le Languedoc.

L’établissement Calandreta Aimat Serre ouvrira ses portes et assurera l'accueil de 10h à 12h au 2 rue André Girard. Cette matinée sera l'occasion de présenter l'école, de faire découvrir le projet Calandreta et sa pédagogie innovante et de rencontrer les familles intéressées pour inscrire leur enfant.

La calandreta Aimat Serre (Photo Calandreta Aimat Serre).

L'occitan

Appartenant à la famille des langues romanes (italien, roumain, français, castillan, catalan, portugais), l’occitan a une belle et longue tradition littéraire grâce aux troubadours. Il obéit à une grammaire et possède des tournures syntaxiques qui lui sont propres. Avec le catalan, il partage le fait de ne pas jouir d’un statut de langue officielle ce qui a eu diverses conséquences comme l’absence d’un standard pour la langue (dialectes existants non effacés) et une codification de l’orthographe tardive.

La plus grande partie de son territoire se situant dans l’état français, l’officialité de son écriture s’est arrêtée avec l’Édit de Villers-Cauterets (1539). L’orthographe s’est alors perdue remplacée par une écriture phonétique variable selon la situation géographique en raison des divers dialectes et influencée par le français. Un enseignant, une aide maternelle et des associatifs seront présent pour accueillir les curieux et les renseigner. Pour de plus amples informations le public peut appeler au 04.66.26.97.78.

Les enfants de la Calandreta Aimat-Serre de Nîmes (Photo école Calandreta Aimat-Serre).

L’occitan possède un accent de mot, on doit pouvoir à la lecture repérer la syllabe tonique (dernière ou avant-dernière). Les diphtongues sont sonores contrairement au français. La voyelle marquant le féminin n’a pas d’équivalent français. « Ces règles, dont nous préciserons la mise en pratique, ne demandent qu’un minimum d’apprentissage », ajoute la Calandreta Aimat Serre. Autres exemples ? « L’alphabet ! Par rapport au français, la voyelle « y » et les consonnes « k » et « w » ne sont pas utilisées. Pour les voyelles, l’accent aigu marque la fermeture et l’accent grave l’ouverture. »

C’est en septembre 1991 qu’ouvre le cycle primaire, et, du coup, de la deuxième classe de la Calandreta , en même temps que le déménagement vers le 26, rue Bec de Lièvre, encore centre-ville. Deux ans plus tard, c’est la troisième classe qui ouvre et en avril 1995, deux ans après sa mort, la Calandreta Nimesenca rend hommage à Aimat Serre en prenant son nom.

Calandreta Aimat Serre (Photo Calandreta Aimat Serre).

L’ouverture du CM2 se fait également en 1995 et complète le cycle. En novembre de 1995, grande année pour l’école, trop à l’étroit, elle déménage une dernière fois et s’installe au Mont Duplan, là où on la connaît encore.

Aimé Serre

Aimé Serre naît en février 1922 à la Capelle Masmolène, un petit village proche d’Uzès. Il part au lycée d’Uzès puis à l’école normale au Lycée Daudet de Nîmes. Aimé Serre adhère à l’école moderne. Avec sa femme Abeille et un certain Georges Gros, ils seront, avec d’autres, des enseignants Freinet. Expression, journaux, sorties, découverte du patrimoine des enfants, tout y est. Il terminera sa carrière comme professeur d’histoire géographie.

Son engagement pédagogique va le mener au Congo et au Gabon, toujours avec Georges Gros pour des voyages de formation de maîtres africains. Il y rencontrera Albert Schweitzer à Lambaréné.

Anthony Maurin

Nîmes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio