Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 14.08.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 110 fois

NÎMES N’oubliez pas le musée des cultures taurines !

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Musée des cultures taurines Henriette et Claude Viallat pour être exact ! Rue Alexandre Ducros, entre arènes et musée de la Romanité.

Les Avocats du Diable remettennt au maire de Nîmes pour le Musée des cultures taurines le recueuil du Prix Hemingway (Photo Anthony Maurin)
Le musée des cultures taurines (Photo Archives Anthony Maurin)

Le musée des cultures taurines est installé dans les locaux de l'ancien Crédit Municipal. Ce bâtiment, édifié au début du XXème siècle, se distingue par sa sobriété et son homogénéité architecturale, avec un avant-toit de bois débordant caractéristique du Bas Languedoc.

Les 1800 m² de superficie sont répartis sur quatre niveaux (sous-sol, rez-de-chaussée, premier et second étage), organisés en U autour d’un patio. Cette particularité est intéressante et rare pour un bâtiment de ce type, compte tenu de sa destination première qui est rappelée, sur le fronton d’entrée, par l’inscription dans la pierre « Mont de piété ».

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Cette configuration est cependant tout à fait adaptée à la nouvelle attribution du bâtiment, situé à 100 mètres des Arènes, dont la régularité des volumes offre de multiples possibilités muséographiques.

Des travaux de dégagement des espaces et de nettoyage furent entrepris en 2001, date de l'installation des équipes du musée dans les locaux, pour permettre au plus vite l’accueil des trois collections. De plus, investir le site était la priorité de la municipalité de Jean-Paul Fournier afin d’attester de l’engagement du projet muséographique.

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Le musée des cultures taurines a été ouvert en 2002 à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Feria de Nîmes. Il est installé dans l’ancien Crédit municipal, rue Alexandre Ducros, à deux pas des Arènes et occupe les deux niveaux du bâtiment organisés autour d’un patio central.

Cette création est une volonté du sénateur maire Jean-Paul Fournier qui a souhaité offrir un espace digne de ce nom aux collections tauromachiques de la ville de Nîmes qui ne bénéficiaient jusqu’alors que d’une seule petite salle de présentation au musée du Vieux Nîmes.

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Le musée, extension du Musée du Vieux Nîmes et à ce titre musée labellisé « Musée de France », présente de fait un fonds important et unique en France dont la valeur est à la fois scientifique, historique, artistique et ethnographique. Ce fonds de près de 30 000 pièces est constitué par le regroupement de quatre collections.

Les collections tauromachiques du Musée du Vieux Nîmes rassemblées dès le début des années 1920 puis à partir des années 1955 grâce à l’acquisition par la ville de Nîmes du fond André Castel, et régulièrement enrichies par une politique d’acquisitions active.

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Ensuite viennent aussi les collections d’Henriette et Claude Viallat mises en dépôt par convention, puis les collections de l’association des amis du Musée des Cultures taurines, mises en dépôt par convention. Enfin, le fonds Pierre Dupuy, bibliothèque et archives, acquis en 2013 par la Ville de Nîmes avec l’aide de la Région Languedoc Roussillon.

Le musée des cultures taurines offre aux visiteurs de feria à feria une programmation d’expositions temporaires, dont les thèmes privilégient la connaissance de toutes les cultures taurines à travers le monde.

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Depuis l’ouverture, une dizaine d’expositions ont ainsi été organisées dont celle consacrée à Picasso, Nîmes et les toros en 2012 qui a permis, grâce aux prêts de collectionneurs privés, d’institutions publiques et au fonds détenus par le Musée du Vieux Nîmes et la Médiathèque Carré d’art, de retracer les venues du célèbre artiste et de montrer l’influence qu’ont pu avoir sur son œuvre les corridas nîmoises à partir de 1947.

Le musée accueille tout au long de l’année les jeunes publics, au cours d’ateliers pédagogiques aux thèmes diversifiés. Des animations et actions spécifiques peuvent également être mises en place pour le grand public tout au long de l’année, en partenariat avec le milieu associatif tauromachique ou d’autres institutions culturelles de la ville. Il assure son rayonnement par le prêt d’œuvres de ses collections, lors d’expositions temporaires en France comme à l’étranger. Le musée remplit ainsi parfaitement son rôle de transmission et d’éducation, autour d’un patrimoine qui est entré, grâce à l’action de l’Observatoire National des Cultures Taurines, au Patrimoine culturel immatériel de la France.

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Le musée des cultures taurines rend hommage au maestro José Tomás, en lui dédiant un espace entièrement consacré à la corrida historique du 16 septembre 2012 dans les Arènes de Nîmes.

La salle ouverte au public depuis 2013 présente le costume de lumières ardoise et or et la cape de paseo portés ce jour-là. Les cinq têtes de toros, le quatrième toro ayant été gracié, entourent le costume ainsi qu’un ensemble de photographies en couleurs et noir et blanc dues aux photographes Daniel Chicot, Roland Costedoat, Laurent Deloye, Isabelle Dupin, Michel Pradel, Michel Volle. Un pochoir réalisé par l’artiste Sylvain Fraysse à partir d’une photographie de Dominique Marck accueille le visiteur.

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Mais ce qu’il y a à voir actuellement dans l’exposition temporaire qui est à accessible jusqu’au 31 octobre 2024 c’est le thème « De l’afición à la collection, la donation des amis du Musée des Cultures Taurines ».

Fondée en 1986, l’Association des Amis du Musée des Cultures Taurines a œuvré à la création d’un musée de France spécialisé sur l'univers taurin. Depuis cette date, celle-ci n’a cessé de collecter et de réunir un ensemble de pièces choisies en tout point de vue remarquable, réparties dans différents domaines : beaux-arts, textile, imprimés, objets, photographie, bibliophilie.

De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
De l'aficion à la collection au Musée des cultures taurines de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

L'ensemble de plus de 3 000 pièces, jusqu’alors en dépôt, a définitivement intégré le fonds déjà très riche du Musée des Cultures Taurines en 2023. L’exposition met à l’honneur les pièces les plus remarquables de ce don.

Une visite guidée de l’exposition aura lieu le mardi 24 septembre et 15 octobre à 16h.

Anthony Maurin

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