NÎMES OLYMPIQUE Yannick Liron : "Ce n’est pas fini, on va se battre"

Yannick Liron sur le plateau TV d'Objectif Gard
- Photo Noémie Méger"Avant qu'on arrive, la DNCG avait déjà décidé de notre sort."
Après la décision du gendarme financier du football français, le président de l'Association Nîmes Olympique donne son avis sur les recours possibles. Interview.
Objectif Gard : Quelle est votre réaction à la décision de la DNCG ?
Yannick Liron : Avant qu'on arrive, ils avaient déjà décidé de notre sort. À chaque argumentation, ils avaient quelque chose à redire. Ils n'y croyaient pas, dès le départ. Pour eux, c'était l'actionnaire qui allait représenter son budget. Et à mon avis, ils ont considéré que la piste de l'Association n’était pas crédible.
Pourquoi le gendarme financier du football a pris cette décision radicale ?
Parce que c'est un cas inédit en France. Ils ne savent pas comment faire juridiquement. Comment expliquer que la SAPS n'est pas au bord du dépôt du bilan, mais veut s’arrêter ? C’était impossible donc d’avoir une bonne nouvelle aujourd’hui. Car les juristes n’ont pas eu suffisamment de temps pour étudier le dossier, effectuer des recherches plus approfondies.
C'est-à-dire ?
On ne comprend pas parce qu’on a présenté le budget sans dépasser les seuils. 1,2 million de recettes commerciales, et 800 000 euros de masse salariale. Le budget est dans les clous.
Allez-vous faire appel de cette décision ?
On attend de connaître les motivations précises de la décision. Après, c'est une instance d'appel avec des membres indépendants de la première commission. On va donc travailler le cadre. C'est l'essentiel. Après, bien sûr, il faut qu'on améliore notre budget pour que l’on s'assure du coût, car j'ai des marges de manœuvre aussi sur mes charges. Sans altérer le fonctionnement de la formation.
À la fin, la principale crainte de la DNCG n’est-elle pas de confier les clés à une association ?
En Nationale 2, il y a déjà des clubs gérés par des associations. Le problème, c’est de passer du statut professionnel à une gestion associative. Mais franchement, le budget qu'on a présenté était sérieux. Les collectivités ont fait le job. Maintenant, on va retravailler tout ça. Ce n’est pas fini. On va se battre. Même si c'est la solution juridique qui m'inquiète. Parce que s'ils valident cette transition de la SASP vers l’Association, c'est un cas de jurisprudence.
Et si la DNCG ne veulent pas prendre le risque ?
Le sujet peut finir au tribunal administratif. Après l'appel, c'est le CNOSF qui confirme ou pas la position qui ne nous conviendrait pas. Ensuite, une fois que le Comité a donné son avis, il y a le recours possible devant le tribunal administratif.
D'ici là, le championnat de N2 aura peut-être démarré…
Exactement.