NÎMES Un forum pour protéger et accompagner les victimes de violences conjugales

Les participants du forum.
- Photo Lïana DelgadoCe mardi 3 juin, le groupement de gendarmerie départementale du Gard a organisé un forum public dédié à la prise en charge des victimes de violences conjugales. Avocats, policiers, gendarmes, associations et partenaires institutionnels étaient présents.
“Nous avons une mission bien spécifique sur les violences intrafamiliales et conjugales. Alors, nous avons créé le premier forum en collaboration avec nos différents partenaires, pour accueillir au mieux les victimes”, explique Major Sabatier de la maison de protection des familles du Gard, un service spécial de gendarmerie. L’événement a eu lieu ce mardi 3 juin, de 13h30 à 17h, dans le hall du Parnasse à Nîmes. L’objectif de ce forum était d’apporter toutes les réponses aux questions qu’une victime de violences conjugales peut être amenée à se poser. Alors, un parcours de prise en charge complète a été recréé via huit stands différents qui avaient des buts précis.
Le premier stand concernait la procédure du dépôt de plainte, où des avocats, des membres de la police judiciaire et des gendarmes étaient présents. “C’était très important pour nous d’être présents aujourd’hui. L'avocat est un acteur essentiel dans cette première étape. La réception de la plainte est cruciale pour les femmes victimes de violences. C’est le point de départ”, souligne Karline Gaborit, avocate du barreau de Nîmes. Cette dernière est également créatrice de la permanence avocate violence intrafamiliale qui s’est ouverte en 2020. Il est possible de contacter 24 heures sur 24 le numéro suivant 07.84.00.64.69. Une équipe d’avocats spécialement formée à l'accompagnement des victimes répond. Ensuite, un rendez-vous gratuit est convenu avec un professionnel dans les 48 heures.
Un parcours complet d'accompagnement
Ce forum s’est donc structuré autour de huit stands, chacun abordant un aspect essentiel du parcours des victimes. Le stand deux était animé par les associations CDIFF (Centre d'information sur les droits des femmes et des familles) et l’AGAVIP (association gardoise d'aide aux victimes d'infractions pénales et médiations). Ils présentaient notamment les dispositifs de protection existants : ordonnances de protection, téléphones grave danger, hébergements d’urgence… autant de mesures concrètes pour sécuriser les victimes dans les plus brefs délais. Au stand trois, les visiteurs pouvaient s’informer sur l’accompagnement pénal et les indemnisations. Des avocats étaient présents pour expliquer les démarches judiciaires et les recours possibles pour obtenir réparation financière. Le stand quatre faisait la lumière sur les droits de la famille : garde des enfants, séparation, autorité parentale… Des questions souvent complexes et sensibles qui nécessitent un accompagnement juridique spécifique.
Les services de la Caf et d’autres organismes d’aide sociale étaient présents sur le stand cinq pour informer sur les aides judiciaires, sociales et éducatives. La santé, autre pilier de la reconstruction, était abordée au stand six, où des professionnels de santé étaient présents pour évoquer la prise en charge médicale, psychologique et les suivis nécessaires après des violences. Le stand sept était dédié à l’accompagnement des auteurs de violences. L’association La Cordée y présentait ses dispositifs de prise en charge des auteurs, qui peuvent être hébergés en dehors du foyer afin de protéger les victimes tout en permettant l’exécution des peines. Enfin, le stand huit mettait l’accent sur la protection des enfants, généralement témoins directs ou indirects des violences conjugales, avec l’Unité d’accueil pédiatrique enfants en danger (UAPED). Cette mobilisation collective a été une vraie réussite, avec plus d’une centaine de visiteurs sur la journée.