NÎMES EN FERIA Jean-François Homo dévoile la Nîmes pour laquelle il est Nîmois

Le Quart d'heure Nîmois de Jean-François Homo en 2025 (Photo Anthony Maurin)
Le « Quart d'heure Nîmois » des Avocats du Diable était assuré par le chanteur, comédien et conteur Jean-François Homo.
Un quart d’heure durant et à l’initiative de l’association des Avocats du Diable, une personnalité plus ou moins nîmoise ou assimilée comme telle doit déclarer sa flamme à la cité des Antonin dans le cadre d’un discours réalisé en public, à haute voix sur la place de la Calade, sur les marches du théâtre.
Cet instant un peu suspendu a le mérite de convoquer bien souvent un peu d’humour, quelques fois de la poésie, de temps en temps de la mauvaise foi et constamment l’esprit d’un vrai sentiment d’abandon, la reconnaissance du Nîmois par l’autre Nîmois, qu’il le soit depuis toujours ou depuis une soirée anisée.
Pour certains, c’est une éternité, pour d’autres un moment à passer. Pour le public, toujours heureux de bader et d’écouter ce qui se dit, le temps passe forcément vite et les souvenirs partagés remontent à la surface. Des visages s’illuminent, d’autres se dissimulent.
« Parisien, nul n'est parfait, né près de la gare Saint-Lazare, il est très vite attiré par la musique et une fois son bac en poche, le voilà écumant les cabarets de Saint-Germain-des-Prés, guitare en main, avec ce qu'on appelait alors des chansons à texte. C'est toujours la chanson qui l'amène dans notre région. D'abord un été au Grau-du-Roi, en 1971, où il fait la manche. »
Eddie Pons, président de l’association des Avocats du Diable le dit lui-même, il a toujours connu Nîmes avec Jean-François Homo. Bon, comme l’orateur du jour, le dessinateur est une pièce rapportée. Elles tiennent encore bien sur la toile qu’ils tissent pour une histoire toujours plus nîmoise.
« On l'aura compris, Jean-François Homo et le quartier Richelieu, c'est une longue histoire de fidélité. Une histoire qui se poursuit en 2000, avec un travail préalable sur la mémoire, soutenu par la Fondation de France, et qui fédère de très nombreuses énergies autour d'ateliers. Ce travail aboutit début 2001 à trois jours de déambulations mises en scène, qui réunissent un demi-millier de personnes et se concluent par un grand bal populaire. Déambulations qui se poursuivent encore à l'heure actuelle, au mois de janvier, simultanément au Festival de la biographie. »
Avec la Camargue en adoration, « un demi-siècle plus tard, le petit parigot s'est transformé en un authentique nîmo-nîmois. Même s’il garde encore une petite pointe d'accent de là-haut », conclut Eddie Pons.