Publié il y a 12 h - Mise à jour le 06.06.2025 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 345 fois

NÎMES EN FERIA Clovis et La Paluna triomphent

Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)

Vincent Fare, ganadero heureux de La Paluna, et Clovis, triomphent de cette matinée d'ouverture de la feria (Photo Anthony Maurin)

Quatre becerros de La Paluna pour Javier Cuartero (oreille), Mathias Sauvaire (oreille), Clovis (Deux oreilles et la queue) et Israel Guirao (oreille). Le 30e trophée Nimeño II va à… Clovis (triomphateur) et Israel Guirao. Deux vueltas al ruedo pour les pupilles de La Paluna combattues par Mathias Sauvaire et Clovis.

Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
Vincent Fare, ganadero heureux de La Paluna, et Clovis, triomphent de cette matinée d'ouverture de la feria (Photo Anthony Maurin)

Voilà, la feria de Nîmes édition 2025 est bel et bien lancée ! On se croirait presque revenir quinze ans en arrière pour retrouver une feria dense débutant dès le vendredi en matinée (même si à l’époque il y avait la corrida dure du mercredi et la corrida de gala du jeudi).

Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
De gauche à droite, tous tête nue, Mathias Sauvaire, Israel Guirao, Clovis et Javier Cuartero (Photo Anthony Maurin)

Les quatre becerros d’un ganadero local, Vincent Fare, devaient représenter le fer de La Paluna, basé à Saint-Gilles, pour sa présentation au grand public de la plaza nîmoise. Une responsabilité forte qui peut laisser entrevoir la possibilité de monter en gamme dans les prochaines années. Pourquoi pas une novillada formelle très bientôt ? On connaît l’exigence de la famille du Mas d’Auzières et le travail qu’elle investit depuis des années sur cet élevage de qualité.

Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
Vuelta al ruedo du troisième de la matinée (sans compter le becerro remplacé), combattu par Clovis (Photo Anthony Maurin)

Le trophée Nimeño II, créé par le Centre Français de Tauromachie, rend hommage au maestro nîmois et valorise la belle prestation du meilleur torero du jour. Cette année il sera partagé car le jury a du du mal à départager le Nîmois Clovis et le Valencian Guirao.

Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
Vuelta al ruedo pour l'exemplaire de La Paluna combattu par Mathias Sauvaire (Photo Anthony Maurin)

Ceux qui l’ont déjà vu l’ont coché dans leurs toreros à suivre. Javier Cuartero était le premier à s’élancer en piste et à donner le coup d’envoi de cette feria. Le jeune torero de 17 ans, Alicantino, est passé par l’école taurine espagnole… d’Alicante ! Logiquement. Il a surtout intégré la catégorie de novillada sans picadors il y a un an et demi et doit se montrer pour avancer. Pour sa présentation à Nîmes, le jeune est tombé sur l’exemplaire le plus fort des quatre de la matinée. Cuartero pose un toreo sobre et efficace au capote devant un toro qui met la tête. Une faena efficace, rondement menée à droite puis à gauche, les qualités sont présentes, une épée et une oreille.

Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
Pecho de Javier Cuartero (Photo Anthony Maurin)

Deuxième sur le sable nîmois qui commence à chauffer, Mathias Sauvaire, Matias. De l’école d’Hervé Galtier (El Toreo Nîmes) et avec Denis Loré en conseiller, il connaît le coin. On le voit souvent du côté d’Alès, comme la semaine dernière quand il y a coupé deux oreilles, mais il est aussi passé, par le passé justement, par l’école taurine d’Arles (où il est d’ailleurs né en 2008). Lui aussi, comme ses trois compagnons de cartel, se présente à Nîmes et comme lors de chaque grand rendez-vous, Matias met la jambe et avance. Il file au toril, genoux en terre, pour accueillir son adversaire. Comme à Alès il se fait une belle frayeur mais le public se réchauffe. Quelques beaux gestes au capote puis une entame de faena encore à genoux. Après avoir développé deux séries pleines debout, Matias tente une arrucina, termine par de belles manoletinas et coupe une oreille. Vuelta au becerro. Et, que c’est beau, vuelta du torero, certes, mais aussi des ganaderos, père et fils, Michel et Vincent Fare.

Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
Mathias Sauvaire, Matias, accueille son La Paluna (Photo Anthony Maurin)

Autre Français, autre local, le Nîmois Clovis. Passé dans la catégorie en fin de temporada 2024 à Fourques, il a le sérieux qu’on lui connaît depuis. Il y a encore quelques jours, il sortait en triomphe à Captieux. Autant dire que s’il a apprécié sortir sur les épaules de quelqu’un là-bas, ici, à la maison, l’envie de triompher doit être plus grande encore pour le jeune torero de 16 ans. Clovis hérite du becerro qui embesti pleinement mais qui a un problème avec l’étui de sa corne droite. Il ne tombe pas mais bougeotte à chaque pas, le public demande le changement, Daniel-Jean Valade, président de la course, s’exécute. Nouvel exemplaire de la devise saint-gilloise et Clovis s’arrime d’emblée et montre une qualité de capeador qu’on lui connaissait mais qui ne demandait qu’à être développée. Le jeune prend les banderilles et met le feu avant d’attaquer sa faena à genoux. Une gestuelle et des postures suaves et rondes, un temple important, un placement intelligent et un final en luquecina. Deux mouchoirs blancs s’échappent du palco, rejoints par un troisième puis un mouchoir bleu. Les deux oreilles et la queue pour le piéton, le tour de piste posthume pour le becerro.

Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
Clovis (Photo Anthony Maurin)

Enfin, venu de l’école taurine de Valencia, le plus âgé des prétendants du jour, Israel Guirao. À bientôt 25 ans, il n’a plus le temps de regarder passer le train et doit monter dans un wagon s’il veut continuer le voyage d’un torero professionnel alors même qu’il vient de débuter dans la catégorie. Isaral Guirao doit proposer une tauromachie à détonation s’il veut espérer quelque chose. Il se met à genoux et se fait passer les cornes près du corps. Il enchaîne avec des chicuelinas dans la justesse de l’exécution et entame sa faena avec une série au centre, dans le dos. Sa gestuelle est propre, efficace, toujours adéquate à la charge de l’adversaire et dans le bon sitio. Une très belle série de naturelles à droite avant de passer sur les frissons de manoletinas bien senties et lui aussi coupe une oreille après une belle épée. Avec Clovis, il se partage le 30e trophée Nimeño II.

Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
Novillada sans picadors de La Paluna pour Javier Cuartero, Mathias Sauvaire, Clovis et Israel Guirao (Photo Anthony Maurin)
Clovis et Israel Guirao se partagent le 30e trophée Nimeño II remis par le CFT (Photo Anthony Maurin)

Anthony Maurin

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