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Publié il y a 11 mois - Mise à jour le 19.03.2023 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 1611 fois

OCCITANIE L'urgence est telle qu'il faut agir dès maintenant et en local

La présidente PS de la Région Occitanie, Carole Delga (Photo : Nicolas Dhombres)

Carole Delga le dit : « L’État doit s’appuyer sur les collectivités locales pour adapter la politique de l’eau à chaque territoire »

Sècheresse (photo d'illustration Norman Jardin)

Carole Delga, présidente de la région Occitanie, réagit à la publication du rapport de la Cour des comptes sur la politique de l’eau. « La pression sur la ressource en eau s’accroit chaque année. En Occitanie, certains territoires sont déjà dans des situations de crise : les Pyrénées-Orientales placés en vigilance accrue sécheresse et d’autres départements pour lesquels le risque de rupture d’approvisionnement en eau potable sont réels. Face à la sécheresse pluriannuelle qui touche la France, la politique de l’eau doit être revue, adaptée à chaque territoire et au changement climatique. Le rapport de la Cour des Comptes pointe plusieurs incohérences sur la gestion en eau, et je partage cette analyse. La décentralisation de la politique de l’eau est qualifiée d’inachevée alors que c’est un sujet majeur pour les années à venir. Et c’est une urgence ! », a déclaré Carole Delga.

La présidente PS de la Région Occitanie, Carole Delga (Photo : Nicolas Dhombres)

Dans un des chapitres de leur rapport annuel consacré au dossier de la gestion de l'eau, les magistrats de la Cour des comptes imaginent facilement une réorganisation de la gouvernance plus conforme à la géographie. Ils pointent une gestion de l'eau, complexe et incohérente. Pire, l'efficacité de cette gestion « souffre de la complexité et du manque de lisibilité de son organisation. »

Exemple du bassin de rétention de Valdegour depuis la tour Avogadro (Photo Archives Yannick Pons) • Yannick Pons

La présidente Delga d’ajouter : « Les politiques de l’eau doivent être territorialisées car les besoins et les solutions sont propres à chaque zone. Pour cela, l’État doit s’appuyer sur les collectivités locales. Nous avons la possibilité d’agir concrètement grâce à notre connaissance fine des territoires. Le rôle du bloc communal dans le petit cycle de l’eau doit être réaffirmé et l’Etat doit préciser les compétences des Régions et des Départements sur le grand cycle de l’eau afin de sécuriser et légitimer leur action. Nous devons être l’interface entre les Agences de l’eau et les territoires pour une mise en œuvre opérationnelle et efficace de la politique eau. Les Régions doivent êtremieux représentées dans les Comités de Bassin et je demande au Gouvernement de nous associer dans les réunions départementales organisées sous l’égide des préfets. »

Le siège de BRL, à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin).

De sonn côté, le Gouvernement va rendre publique son analyse de la gestion de la sécheresse 2022. Mieux suivre la géographie de l'eau semble aussi d'une loogique imparable. La Cour espère également renforcement de l'influence des commissions locales de l'eau autour des préfets, collectivités locales, usagers et administrations. Dans sa réponse au rapport la Première ministre, Élisabeth Borne, a admis que le système était « perfectible. »

Et la présidente Delga de conclure : « En Occitanie, nous menons depuis des années une politique volontariste en faveur de l’eau. 40 millions d'euros y sont consacrés en 2023 : protection contre les inondations, gestion quantitative de l’eau, investissement massif dans les deux compagnies régionales CACG et BRLpour la création d’un réseau hydraulique régional, organisation d’un sommet régional de l’eau le 22 mars prochain et grande concertation eau lancée en novembre dernier sont autant d’actions que nous déployons pour construire notre futur plan eau. C’est ensemble, avec les acteurs du secteur et les citoyens, que nous pourrons apporter des réponses fortes garantissant un accès durable à l’eau. »

Anthony Maurin

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