Publié il y a 3 h - Mise à jour le 26.06.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 395 fois

BAGNOLS/CÈZE « La ligne est franchie » : le maire retire sa délégation à Michel Cegielski

Michel Cegielski, adjoint à la Culture, et Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols

- Photo d'archives Marie Meunier

Suite à la séance du conseil municipal de Bagnols d'hier soir, lors de laquelle l'adjoint au maire délégué à la Culture, Michel Cegielski, a voté contre les délibérations budgétaires, le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet réagit ce matin dans un communiqué.

« ‘La cohérence est le début de la responsabilité’, disait Aristote, cite l’édile. Hier soir, lors du conseil municipal, un élu de ma majorité a montré qu’il était incapable d’assumer l’une comme l’autre. » Puis le maire développe : « En rejetant le compte de gestion 2024, Michel Cegielski a remis en cause la qualité et la compétence du comptable public, alors qu’il s’agit justement du document qui certifie l’exécution du budget, l’instrument de contrôle de la sincérité de ce qui a été fait, notamment pour la promotion de la Culture. En rejetant le compte administratif 2024, il a contesté l’exécution du budget qu’il a lui‑même approuvé lors du vote du budget primitif 2024. Une posture qui ignore largement les Bagnolais et ne leur accorde que peu de considération, alors que ce sont eux qui ont constitué le conseil municipal en élisant les élus qui le composent. »

« Ce n’est pas de l’opposition, c’est du contorsionnisme »

Jean-Yves Chapelet écrit que « Plus grave encore, en refusant de voter le budget supplémentaire de cette année, il s’est opposé à de nouvelles aides associatives… avant de proposer, séance tenante, d’octroyer des subventions à deux associations locales. Or, ce sont justement les crédits inscrits dans le budget qu’il venait de rejeter qui rendent possibles ces engagements. » Et le maire d’enfoncer le clou en affirmant que « Critiquer d’une main ce que l’on s’apprête à consommer de l’autre, ce n’est pas de la maladresse, c’est de l’imposture. Ce n’est pas de l’opposition, c’est du contorsionnisme. Et c’est d’autant plus inélégant que ce choix émane d’un ancien adjoint délégué aux finances. On peut changer d’avis, mais on ne peut pas trahir la confiance sans l’expliquer à ceux avec qui on porte un mandat, et qui, eux, poursuivent le travail. »

Alors « Pour moi, la ligne est franchie, estime Jean-Yves Chapelet. L’intérêt général exige de la rigueur, du courage et de la loyauté. Ce matin, après consultation de mes adjoints et des conseillers qui m’entourent, j’ai pris mes responsabilités : j’ai retiré à cet élu la délégation que je lui avais confiée. Parce que chaque délégation impose respect de la parole donnée et mémoire des actes posés. » Et le maire de conclure en grinçant : « Aussi, je ne peux que lui conseiller de mettre à profit le temps qu’il ne consacrera plus à la vie municipale, au service de tous les Bagnolais, lui qui aspire au repos, pour méditer Confucius : ce qui est dit doit être fait, et ce qui est fait doit être dit. »

« Je m’inquiète pour les finances et je pense qu’il y a d’autres façons de faire »

Contacté en fin de matinée ce jeudi, Michel Cegielski nous a affirmé qu’il n’était « pas au courant » de la décision de Jean-Yves Chapelet, tout en la qualifiant de « réaction logique ». Comme hier soir, Michel Cegielski se borne aux questions budgétaires pour justifier sa prise de position, et dément les accusations en incohérence : « Je suis dans une totale cohérence, on vote un budget car il nous semble bon, là c’est le résultat qui ne convient pas, je m’inquiète pour les finances et je pense qu’il y a d’autres façons de faire. »

Alors qu’on lui prête des ambitions pour les municipales, Michel Cegielski botte pour l’instant en touche, affirmant ne pas avoir pris de décision à ce stade, et l’affirme : « je vais continuer à faire mon travail de conseiller municipal, je reste fidèle à Bagnols. »

Thierry Allard

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