Ainsi, l’adjoint, qui compterait se présenter aux élections municipales en tant que tête de liste, a voté contre, avec l’opposition dans son ensemble, les comptes de gestion 2024. Un document purement comptable, qui faisait apparaître un résultat négatif de 3,4 millions d’euros. Idem pour les comptes administratifs 2024 qui, avec le rajout des restes à réaliser de 2024, atterrissent sur un excédent de 2,16 millions d’euros.

Michel Cegielski a donc voté contre, comme l’opposition, mais seul Jérôme Jackel prendra la parole pour s’exprimer sur les comptes administratifs, « qui confirment mes craintes », dira-t-il, dénonçant une situation économique « qui se dégrade ». L’opposant s’en prendra aussi aux « 47,4 millions d’euros empruntés depuis 2008, quand je vois l’état global de la ville, ça me peine », avant de s’inquiéter de la baisse de l’épargne brute, mais surtout du déficit d’investissement de 6,9 millions d’euros qui figure dans les comptes de gestion, « qui confirme pleinement que le modèle budgétaire se dégrade », estime Jérôme Jackel.

Le maire Jean-Yves Chapelet lui répondra que la capacité de désendettement de la commune était de « 7,6 ans, loin des 10 à 12 ans » considérés comme une cote d’alerte, et l’invitera à « ne pas oublier les restes à réaliser, comme tous les ans, le chiffre que je retiens, c’est l’excédent de 2,16 millions d’euros. »

Michel Cegielski votera toujours contre l’affectation budgétaire des résultats, puis contre le budget supplémentaire du budget principal, ce qui ne l’empêchera pas de présenter lui-même deux délibérations concernant sa délégation plus tard lors de la séance. « Il vote contre le compte de gestion d’un budget qu’il a voté et lui-même exécuté », raille un proche de la majorité.

Michel Cegielski s’est justifié sur Facebook : « Aujourd’hui, j’ai voté contre parce que les chiffres ne sont pas bons, écrit-il. Le compte administratif, c'est-à-dire l’ensemble des recettes et des dépenses réalisées par la ville sur l’année 2024, présente notamment un déficit d’investissement de plus de 6 millions d’euros. Une situation inquiétante en soi. »

Celui qui est toujours adjoint à la Culture poursuit en affirmant : « Ce qui m’alerte davantage, c’est que déjà le budget voté, une modification budgétaire est demandée : ceci traduit une véritable fragilité et interroge quant à la sincérité même de notre trajectoire financière. On ne peut pas continuer à acter des projets non prioritaires, comme par exemple la passerelle Maia, mal comprise et acceptée par la population. » Et il termine en affirmant : « Je sais ce que gérer une collectivité veut dire. Et c’est justement au nom de cette exigence de sérieux que j’ai voté contre. »

Ce faisant, Michel Cegielski, élu dans la majorité municipale depuis 2008, d’abord avec Jean-Christian Rey puis avec Jean-Yves Chapelet, s’en met à la marge. Reste à voir quelle sera la réaction du maire de Bagnols.