Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 24.09.2023 - La rédaction - 9 min  - vu 2761 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Moi, je veux mourir sur scène. La chanson de Dalida doit résonner dans la tête de quelques prétendants aux municipales de Nîmes et d'ailleurs. Ce serait d'ailleurs le cas à Uzès. Selon nos informations, Jean-Luc Chapon, l'inusable maire de 81 ans, l’a annoncé à son successeur putatif au cœur de l’été : si sa santé le permet, il se lancera une nouvelle fois dans la course aux municipales ! Pas une dernière fois, une nouvelle fois. Car rien ne dit qu'en 2032, si la vivacité est toujours là, le nonagénaire ne tentera pas encore le coup. Il faut dire que Jean-Luc Chapon, comme d’autres maires du Gard, a construit sa vie privée comme publique autour de la politique. Rien n'échappe à ces personnages publics. Et certainement pas leur destin. Quitter le fauteuil, c’est mourir. Quitter la mairie, c’est ne plus exister. S’en aller et laisser derrière eux les plus belles années de leur vie, et voir de leurs propres yeux leur ville aux mains d’un autre ? Jamais ! Jean-Paul Fournier est dans le même état d’esprit. Et sa victoire personnelle de l’Unesco, cette semaine, renforce indéniablement sa folle envie de continuer l’aventure. Cet été, il semblait déjà avoir l'envie, le voyage en Arabie Saoudite a fini de le convaincre, au grand désespoir de son entourage. Personnel d’abord. Et de ses deux associés politiques : son premier adjoint et le président de Nîmes métropole. Et puis, après tout, à 77 ans, le maire de Nîmes est plus jeune que le maire d’Uzès ! Alors pourquoi pas ? À part quelques naÏfs qui croient encore en une autre issue, seules deux raisons pourraient contraindre ces animaux politiques à quitter la scène : la maladie ou la défaite. Pour la première, tout semble aller plutôt bien, même si l’âge avancé commence à peser. Mais la tête est là, c’est l’essentiel. Et du côté de la défaite, ni Chapon ni Fournier ne croient beaucoup aux oppositions face à eux. Il y a peut-être un maire, le préféré des Gardois selon notre sondage Opinion Way réalisé l’an dernier, qui pourrait raccrocher une bonne fois pour toute : Max Roustan, le maire d'Alès. Diminué par la maladie, il songe à laisser le fauteuil à son fidèle allié, Christophe Rivenq. Sauf si finalement, en meilleure forme, il se disait qu’il y a encore quelques années à tirer dans la cité alésienne. Mais le président d’Alès Agglomération a déjà anticipé le coup. Plus malin que les Nîmois, il a préparé depuis très longtemps la sortie du maestro des Cévennes. Et ce sera début 2025, pour l’anniversaire des 30 ans de mandat de Max Roustan. Un passage de flambeau ? Bien sûr que non. Depuis très longtemps, celui qui est aux commandes de la Ville n’est plus Max Roustan. Sauf pour les naïfs qui y croient… On y revient !

« Ils sont jobards à Nîmes ! » Cette semaine été marquée par la rentrée des conseillers régionaux du département du Gard. Le cœur à Gauche, ces élus sont membres de l’équipe de la présidente PS, Carole Delga. Ce mardi, ils ont choisi de faire leur conférence de presse à l’Ufolep, dans le premier tiers-lieu socio-sportif d’Occitanie, situé dans le quartier nîmois de Pissevin. L’occasion de présenter les missions de l’association, dont le budget s’élève à 850 000 € avec l’emploi de 18 salariés. « Nous espérons que la ville de Nîmes et Nîmes métropole nous financent un peu plus à l’avenir », a commenté le directeur pendant la présentation des actions. De quoi inspirer à l’un des élus régionaux ce charmant commentaire : « Mais ils sont jobards à Nîmes ! Quand on voit tout ce que fait cette association ! »

Presque tous à la gare. Pour le retour triomphal du maire de Nîmes après l’inscription Unesco de la Maison Carrée, le cabinet politique avait prévu un accueil privilégié avec tous les élus de la majorité municipale. Sauf que le secret a été révélé à Objectif Gard qui était sur place pour immortaliser en vidéo la scène de joie. Des embrassades, des félicitations, des applaudissements. Mais pas de Julien Plantier, le premier adjoint, retenu à l’Université par ses étudiants. D’autres en ont largement profité, notamment Sophie Roulle, l’adjointe en charge de la Culture : « Elle en a trop fait. Cela devient ridicule au bout d’un moment », balance un élu présent à la gare de Nîmes qui poursuit : « Franchement, la plus classe dans cette bonne nouvelle pour Nîmes et le maire, c’est Mary Bourgade. Jusqu’au bout, elle est restée professionnelle. » On ne sait pas trop comment Sophie Roulle doit le prendre ?

L'aéroport se défend face aux magistrats. Réveil difficile mercredi pour l’aéroport de Nîmes après la découverte de notre Fait du jour consacré au rapport de la chambre régionale des comptes concernant la délégation de service public entre Nîmes métropole et Edeis, gestionnaire de l’équipement nîmois. Les magistrats considèrent en effet que la relation contractuelle entre les deux entités est déséquilibrée à l’avantage de l’opérateur privé. Par ailleurs, ils ne semblent pas croire au succès commercial de l’antenne régionale nîmoise malgré les prévisions optimistes de remplissage et d’impact économique. « De toute façon, les magistrats c’est un peu comme l’émission Cash investigation sur France 2, s’ils ne trouvent rien pour critiquer, ils ne servent pas leur cause », commente un maire amer de l’Agglo. Du côté d’Édeis, la réunion nationale cette semaine à Paris a permis de dédramatiser le rapport. « On a prouvé depuis le covid que les résultats sont là, les nouvelles lignes ouvertes vers Porto, Dublin et Édimbourg sont orientées positivement. » Et concernant les lignes intérieures qui doivent faire face à la nouvelle loi imposée par l’État qui encourage à utiliser le train plus que l’avion. « Mais notre offre à Nîmes métropole lors de l’appel d’offres était antérieure à cette nouvelle loi. On ne peut pas tout prévoir. » Reste que la métropole, même si elle envisage d’accroître les contrôles de son délégataire, est pleinement satisfaite des actions d’Edeis. « Il n’y a pas de sujet, bien au contraire. Notre partenaire est dans la droite ligne de nos attentes et répond au cahier des charges pour favoriser le mixe sécurité civile et vols commerciaux qui vont de pair. Et les prochaines annonces à l'automne sur le développement des formations aéronautiques confirment que nous avons pris les bonnes décisions et la meilleure politique de développement. » Donc tout va bien Madame la Marquise…

L’aéroport, un coût exorbitant ou pas ? « L’aéroport à horizon 2026-2027 ne coûtera plus rien ! » Au Colisée, on est sûr de son coup (et de son coût), et on déplore que les magistrats n’aient pas tenu compte d’une réalité économique. « Ils sont seulement dans une logique comptable. Et ne prennent jamais en compte la notion de recette induite. En dessous de 500 000 passagers par an, un aéroport comptablement ne peut pas être rentable. Mais nous, on fait la démonstration que cela marche et que les retombées économiques sont énormes. Et les nouvelles lignes qui arrivent vers l’Espagne et l’Italie vont accentuer ce succès. » Le fameux concept du ruissellement économique. « Allez demander dans les grandes villes du Gard si, cet été, il n’y avait pas d’Anglais, d’Irlandais et d’Écossais. Tous consomment dans les restaurants, les hôtels et taxis. On a plus d’entrants que de sortants », assure l’Agglo. « Et que dire des critiques de M. Lachaud ? Une honte. Il ferait mieux de lire à deux fois le rapport et le précédent qui le concernait. De toute façon, lundi soir lors du Conseil communautaire, nous ferons la démonstration de ses mensonges. » Il va y avoir du sport !

Mission locale, l’impossible entente ? Alors que la Ville a utilisé les difficultés de la Mission locale pour se payer la Gauche et en particulier son premier opposant, secrétaire départemental du PCF, Vincent Bouget, tout cela a tourné au vinaigre hier matin lors du conseil municipal. « Toute la fin de semaine, Pascal Gourdel et d’autres ont mis la pression sur le maire pour rien. Nous avions trouvé la solution avec l’État », balance un élu de la majorité municipale. Dommage en effet d’autant que Franck Proust, d’un côté, et Julien Plantier, de l’autre, ont bénéficié d’applaudissements nourris lors de leur intervention. Le premier pour avoir répliqué à Valérie Rouverand qui reprochait le manque de volonté sur le dossier de la rénovation urbaine portée par l’Agglo de Nîmes. Le premier adjoint lors de la présentation de son guide pour la qualité des logements et du cadre de vie coconstruit avec les acteurs de l’immobilier et de l’urbanisme qui a vocation à proposer à Nîmes une meilleure harmonie des constructions futures en lien avec la révision du futur Plan local d'urbanisme. Quelquefois, tordre le coup de ses opposants pour faire de la politique à l’ancienne n’a pas de sens. Et empêche les bons élèves de s'exprimer...

Rani et les Nîmois. Après la décision de la Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC) contre le volet commercial du projet dantesque de Rani Assaf, tout le monde a imaginé à Nîmes qu’il s’agissait de l’estocade plantée dans le dos de l’actionnaire principal du Nîmes Olympique. Ce qui ne semble pas être le cas, bien au contraire. « C’était une demi surprise, honnêtement. Rani aujourd’hui prend le temps de la réflexion, il n’y a absolument rien qui le presse », glisse un proche du dirigeant. Et concernant le dépôt d’un nouveau permis de construire ? « Je n'en sais rien. Comme m’a dit Rani, quand c'est la crise, je réfléchis ! » Reste à savoir si les pressions exercées par la ville de Nîmes pour le convaincre de lâcher la direction du club auront véritablement une influence sur le chef d’entreprise. « Franchement non. De toute façon, qui peut aujourd’hui racheter NO ? À quel prix ? Cela ne se bouscule pas au portillon et Rani Assaf n’est pas vendeur jusqu’à la fin de la saison, sauf opportunité incroyable. » Le contexte dégradé du marché de l’immobilier contrarie particulièrement les plans de la mairie. Alors que le compromis de vente du stade des Costières risque de tomber à l’eau, aucun porteur de projet n’est prêt à mettre 300 millions sur la table à l’heure actuelle pour le futur quartier des Costières et le nouveau stade. La Ville n’a pas les moyens non plus de rénover le stade des Costières estimé entre 10 et 15 millions minimum ! « Avec les 23 millions de la Halle des Sports et les 60 millions du Palais des Congrès, la ville est coincée », affirme un élu nîmois. Attendre et voir.

Sur le marché. Anthony Belin, ancien directeur de cabinet de la ville de Lunel, et Teddy Maurel, ex-chef de cabinet à la mairie de Nîmes, sont en recherche active d’un nouveau point de chute. On prête au premier un intérêt certain pour le poste de responsable de la communication de Nîmes métropole. Alors qu’un ex-journaliste de la PQR était prédestiné pour ce poste, il a finalement décidé d’aller voir ailleurs au bout d’une petite semaine d’essai. L’ancien collaborateur au Département de Laurent Burgoa pourrait donc être la personne idoine. En ce qui concerne Teddy Maurel, proche de Julien Plantier, les rumeurs l’annoncent tantôt à la SPL Agate, tantôt dans une structure privée. Jamais loin de Nîmes en tout cas, avec le cap sur 2026. Si d’aventure l’avenir souriait au premier adjoint, il retrouverait certainement une place de choix, pour service rendu.

Le contenu du coffret. Dimanche dernier, lors de la despedida triomphale d’El Juli, un cadeau lui a été remis des mains de Frédéric Pastor, l’adjoint aux Festivités et aux Traditions. Un coffret issu de la sellerie Pujolas à Caissargues, selon nos informations, qui contenait également un fer d'attente, un fer de tri et un fer de ferrade. Une distinction en l’honneur de l’un des toreros qui restera dans l’histoire moderne des corridas…

Arcady à Nîmes. Jeudi prochain, le 28 septembre, le célèbre réalisateur Alexandre Arcady sera à Nîmes pour présenter au cinéma CGR en avant-première son nouveau film Le Petit Blond de la Casbah. Un long-métrage tourné en partie en Algérie qui raconte la propre enfance du metteur en scène du Grand Pardon et du Coup de sirocco. Un film sur la fraternité, et la vie de l’autre côté de la Méditerranée. Il y a de grandes chances de retrouver Frédéric Pastor, l’adjoint au maire de Nîmes, qui prépare des animations au mois d’octobre pour les pieds-noirs du Gard, au premier rang de la salle obscure...

Calogero et bien d'autres ! Alors que le Festival de Nîmes a déjà annoncé sa première date 2024 avec le concert de l’artiste britannique James Blunt et de la chanteuse folk Suzanne Vega le 16 juillet 2024 (jour de l’arrivée du Tour de France à Nîmes), selon nos informations, Adam Concert, organisateur du Festival, devrait très rapidement annoncer de nouvelles dates notamment le retour de Calogero dans les arènes. L’édition 2024 devrait faire date aussi avec un début de festival dès le 31 mai ! À suivre…

Réouverture du Club. Ce lundi 25 septembre à 17h45, ne manquez pas le retour de votre émission TV d’informations en direct chaque soir. Plusieurs nouveautés pour cette saison 2 : une nouvelle table pour des débats enflammés avec les sociétaires. D’ailleurs, de nouveaux sociétaires débarquent. Ils vous seront présentés un peu plus tard dans la journée sur Objectif Gard. Des invités chaque soir, bien sûr, qui répondront aux questions de la rédaction et seront aussi interpellés par nos sociétaires ! Pour le retour de l’émission, Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, sera là avec Mary Bourgade, inscription Unesco de la Maison Carrée oblige. Françoise Dumas, l’ancienne députée du Gard, fera son retour médiatique dans le Club. Mais aussi, Julien Plantier, Jérôme Talon, Franck Proust, Benoit Roig, Jean-Christian Rey, Valérie Rouverand, Amal Couvreur ou encore Olivier Bonné seront nos premiers invités. Sacha Virga, Corentin Corger, Coralie Mollaret, une petite nouvelle, Caroline Hernandez, seront aux côtés d’Abdel Samari ! Rendez-vous demain à 17h45 pour le Club, saison 2 ! Bande-annonce vidéo :

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