Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 15.10.2023 - La rédaction - 10 min  - vu 2730 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !

Habituelles bisbilles. Comme à chaque fois, les élections de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) électrisent tout sur leur passage. Cette fois, comme déjà expliqué, c’est le retour aux urnes sur le collège Service après une remise en cause du scrutin précédent, qui met le feu aux poudres. Entre les organisations professionnelles d’abord. Cette semaine, les échanges d’amabilités entre la CPME et la chambre consulaire frôlent l’indigestion. Même le président de la CMA Gard, Xavier Perret, habituellement dans son couloir, est sorti de sa réserve pour siffler la fin de la récréation. Malheureusement pour lui, pas sûr que les bonnes âmes entendent son message. Surtout depuis que l’on a réussi à fâcher tout rouge le président du tribunal de commerce. Invité dernièrement à un petit déjeuner de l’association de dirigeants Gard Entreprises, il a failli renverser son café encore bien chaud… Alors qu’il pensait participer à une restitution de statistiques de la situation économique des entreprises du Gard, un monde en pleine crise rappelons-le, il a été rabroué par plusieurs personnes dans l’assistance. Bien dommage car M. Albouy avait l’intention de communiquer ce chiffre vertigineux : il y a au 30 septembre 2023, 64 millions de créances dans le Gard. Un chiffre exceptionnel, inquiétant, qui a triplé en quelques années…. Et qui est annonciateur d’un nombre dramatique de défaillances d’entreprises dans les prochains mois. Pourtant, dans le public, quelques-uns n’en avaient rien à faire. Ils voulaient en découdre avec le président du tribunal de commerce. Et n’y sont pas allés de main morte selon l’intéressé. Choqué, pour ne pas dire plus, Jean-Marie Albouy a préféré quitter les lieux non sans une forme d’amertume d’avoir été convié à la table d’entrepreneurs hostiles à sa présence. Encore davantage quand celui qui l’avait invité, Jean-Pierre de Faria, le maire de Saint-Ambroix, a pris la poudre d’escampette avant l’ouverture des hostilités. Est-ce que le président du tribunal a été piégé ? Difficile de le savoir. Il est évident en tout cas que les chefs d’entreprises alésiens qui ont pris la parole de façon musclée étaient proches d’un des candidats à cette élection partielle de la CCI, lui aussi présent dans les premiers rangs, Philippe Broche. Doit-on comprendre que l’objectif était de ramener le débat du collège Service à cet endroit ? Une bien mauvaise idée puisque l’ex-président de la CCI Gard, qui a bien l’intention de retrouver son fauteuil, n’avait pas été convié à cette matinée d’informations. Jean-Marie Albouy de son côté, se défend de toute connivence avec Éric Giraudier et assure travailler avec toutes les institutions économiques sans distinction. Ce que ne semble pas croire la garde rapprochée de Broche qui assure que « Jean-Marie Albouy n’a jamais été agressé et en fait des tonnes pour venir contrarier la dynamique de la liste concurrente à M. Giraudier ». Philippe Broche de son côté sent bien que sa présence l’autre matin à Gard Entreprises ne joue pas en sa faveur. « Je n’ai rien à dire, je ne suis pas concerné », fait savoir le Bagnolais qui n’aurait pas non plus laissé un bon souvenir au salon Pop organisé par l’Agglomération du Gard Rhodanien il y a quelques jours (lire ci-dessous). Reste que la multiplication de ces épisodes de tension ne plaide pas en faveur d’une mobilisation accrue des votants. Une nouvelle fois, de façon intimiste, l’élection donnera un gagnant. Pour quelques années. Quel que que soit le résultat, rien ne changera puisque la liste de M. Giraudier est déjà largement majoritaire dans les autres collèges. Mais au moins, l’issue de ce scrutin permettra d’apaiser les esprits. Jusqu’à la prochaine élection !

Paie ta robe ! Le tribunal de commerce de Nîmes a été invité à participer au salon Pop du Gard Rhodanien voilà quelques jours. C’est Marie-France Bancel, sa vice-présidente, qui a représenté l’institution avec l’un de ses collègues, juge consulaire, dont l’entreprise se situe sur ce territoire et un autre, chargé de la prévention. Madame Bancel raconte : « Alors que nous trouvions tous les trois dans l’espace qui nous avait été gracieusement octroyé, un monsieur s’est approché. On me l’a présenté comme étant M. Broche et dès le début de l’échange, il a tenu ces propos : "Lorsque nous présiderons, les robes des juges ne seront plus payées par la CCI. " » Marie-France Bancel lui a rétorqué : « Je suis juge consulaire depuis plus de 10 ans. La CCI n’a jamais payé ma robe. » En effet, cette dernière, comme les autres juges, s'équipent sur leurs propres deniers, selon elle. « J’ai été outrée par ces propos mais afin de respecter le droit de réserve que j’attache à ma fonction, je n’ai pas souhaité polémiquer en les portant sur la place publique. Mais aujourd’hui, quand je vois que pour exister électoralement, on s’attaque à l’institution du tribunal de commerce et à son président, je tiens à révéler cet incident. » Pour rappel, tous les juges du TC sont bénévoles et ne perçoivent aucune indemnité ni compensation pour leurs frais de déplacement.

Le cumulard ? Franck Proust, président de Nîmes métropole, n’a semble t-il pas suffisamment de travail. Il vient de se faire élire au comité syndicat du SITOM Sud-Gard, 5e vice-président en remplacement de Richard Flandin. Une élection qui étonne alors que dans ce même syndicat des déchets se trouve Richard Tiberino à la présidence et surtout, Frédéric Touzellier, vice-président. Ce dernier étant par ailleurs le premier vice-président à Nîmes métropole. Du côté de l’Agglo, on se défend : « Franck Proust veut suivre attentivement le renouvellement de la délégation de marché public de l’incinérateur, voilà tout ! » Du côté de l’opposition et à la Ville, cette élection étonne. « Quel est l’intérêt si ce n'est pécuniaire ? Franck Proust va ainsi récupérer 350 euros supplémentaire de rémunération. » D’autres argumentent sur les très mauvaises relations qu’entretiennent depuis des mois Frédéric Touzellier et Franck Proust. « Alors que la Cour de cassation n’avait pas encore rendu son verdict, Bernard Angelras a été adoubé. Le maire de Générac garde ce choix en travers de la gorge… » Enfin, comme l’a suggéré Pascale Venturini, adjointe au maire de Nîmes déléguée à l'Environnement et à la Transition écologique, aux Énergies renouvelables et au Chauffage urbain, « nous aurions pu faire un choix d’une femme… » Que nenni. La parité c’est surtout quand les hommes se sont d’abord servis.

Le retour en force de Françoise Dumas ? Défaite aux dernières Législatives, l’ex-députée Françoise Dumas n’est pas restée inactive pour autant. Engagée comme conseillère au ministère de la Défense, au sein du secrétariat général de la Garde nationale, en charge des réservistes, elle figure toujours dans le premier cercle du président de la République, Emmanuel Macron. Ainsi, son nom revient avec insistance pour participer aux prochaines élections européennes dans la liste du parti présidentiel, Renaissance. Elle pourrait selon nos informations être en position éligible, dans les 20 premières places. Un retour en grâce pour la Nîmoise qui a œuvré pour le territoire durant plusieurs décennies. « Ce serait une excellente nouvelle pour la base de Sécurité civile et pour l’octroi des budgets européens pour l’ensemble des projets de Nîmes », se réjouit déjà Nîmes métropole. « Quand on voit comment le député européen actuel n’a strictement rien fait pendant son mandat, on va enfin passer de l’ombre à la lumière. » Reste à savoir comment la situation électorale va évoluer pour le parti présidentiel et comment l’électorat se positionnera d’ici juin 2024.

Pour le fair play, on repassera… Au dernier comité de quartier Courbessac-Mas de Mingue, la tension a été vive entre plusieurs élus de la Ville de Nîmes sous le regard de tous les membres. Dont Vincent Bouget, élu d’opposition communiste. En cause, la promesse faite par Carole Solana de rajouter des éclairages dans l’une des rues de ce quartier. Devant tout le monde donc, ses collègues Frédéric Pastor et François Courdil lui sont tombés dessus. Refus catégorique de financer des investissements non prioritaires de l'ordre de 20 000 euros. Malgré l’insistance de l’élue, les deux hommes n’ont rien voulu entendre. Gênée, Carole Solana a ravalé sa salive non sans demander aux deux élus de bien vouloir arrêter de se donner en spectacle. « C’est parti au clash alors que cela aurait pu se régler plus intelligemment », fait savoir un membre du conseil de quartier. Selon nos informations, Julien Plantier, le premier adjoint, averti le lendemain, a demandé quelques explications. Et a regretté que les deux élus ne fassent pas preuve de plus de solidarité municipale. 

L’opposition s’investie. Face à la situation de violences sur Pissevin, Monseigneur Nicolas Brouwet, évêque de Nîmesn s’est rendu il y a quelques jours rencontrer les équipes dirigeantes du centre social les Mille couleurs. Loin des caméras et des journalistes, Yvan Lachaud, ex-président de Nîmes métropole, élu d’opposition à la Ville et à l’Agglo, était également présent pour une réunion de travail constructive afin de faire le constat de la situation, notamment sur les difficultés liées aux services publics de transport et la fermeture qui s’éternise de la médiathèque Marc-Bernard. Des engagements sont pris pour les prochaines semaines afin d’accompagner la structure sur le volet culturel et économique. Et rendez-vous est fixé pour des réunions plus régulières afin de ne pas laisser les habitants de ce quartier pris en otage par les violences et les désengagements municipaux. Vincent Bouget de son côté, élu PC,F attend toujours la réponse de la Mairie pour la mise à disposition d’un local municipal afin d’organiser une réunion publique avec les acteurs de ce quartier début novembre…

Fournier-Bouget : le préfet doit trancher. Samedi 23 septembre, Jean-Paul Fournier et Vincent Bouget sont partis fâchés du conseil municipal de la Ville de Nîmes. En effet, à l’occasion du vote de la subvention de la Mission locale jeunes de Nîmes métropole (MLJ), la Ville a accusé le Département de ne pas avoir apporté sa contribution. Vice-président au conseil départemental, Vincent Bouget a demandé la parole pour apporter l’explication. Refus catégorique du maire. Dans la foulée, l’élu PCF d’opposition a menacé d’écrire au préfet du Gard pour lui faire part de cette situation et lui demander d’intervenir afin que ces incidents ne se reproduisent plus. Selon nos informations, le secrétaire départemental du PCF a envoyé son courrier au préfet. Il attend une prise de décision avant le prochain conseil municipal.

Bon anniversaire Monsieur le maire. Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes depuis plus de 20 ans aura 78 ans demain lundi. Pour fêter ses 78 printemps, il va s’octroyer deux jours loin de la mairie pour fêter cet anniversaire en famille. À coup sûr, il devrait passer une bonne partie de la journée de demain à répondre aux innombrables messages et appels de ses amis. Mais aussi des élus de Nîmes et d’ailleurs. Reste à savoir quels vœux formeront les prétendants à sa succession dans leur message. La santé ? Prendre plus de temps pour soi et profiter de la vie ? Partir à la retraite ? Rien de tout cela bien sûr même si la quasi-totalité des prétendants le pense très fort…

T'étais où ? Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, était à Nîmes vendredi dernier à l’invitation d’Open tourisme lab, la plateforme d’innovation à destination des activités de tourisme de Nîmes métropole créée par l’ex-président Yvan Lachaud et qui a vocation à accueillir notamment des start-up spécialisées dans le domaine. Avec étonnement, l’assistante a remarqué l’absence de la CCI Gard. En pleine élection partielle, rien n’empêchait pour autant le président actuel de se déplacer pour saluer la ministre et de faire remonter les difficultés des entreprises gardoises… Renseignement pris, il n'a tout simplement pas été invité pour cette rencontre. Un oubli bien dommageable pour l'institution représentant les entreprises du territoire...

Saint-Maximin : des démissions en pagaille ! Rien ne va plus à Saint-Maximin, la petite commune de l’Uzège. Depuis les Municipales de 2020, on compte déjà six démissions de conseillers municipaux. Une première un mois après l’installation de la majorité municipale. Trois démissions en 2021. Une année blanche en 2022. Et de nouveau, deux démissions le mois dernier. Le conseil municipal a ainsi perdu beaucoup de plumes et doit, pour se remplumer, procéder à une nouvelle élection partielle qui aura lieu le 26 novembre. Et si nécessaire le dimanche suivant pour le second tour. Difficile de savoir précisément pourquoi ces élus ont décidé de quitter le navire. Perte de confiance dans les décisions du maire ? Manque de temps au quotidien pour s’investir pleinement dans des fonctions municipales avec un métier à assumer par ailleurs ? En tout état de cause, tout cela ne fait pas très sérieux.

Un rabais pour les jeunes socialistes. La décision a été prise en conseil fédéral ce mardi. Initialement fixée à 70 € par an - ce qui est loin d’être une paille -, les socialistes ont décidé de ramener la cotisation à 20 € pour l’adhésion aux MJS (Mouvement des jeunes socialistes). Un mouvement qui regroupe les militants âgés de 16 à 29 ans. Auparavant géré par Basile Imbert, le collaborateur du groupe Apparentés et socialistes au conseil départemental a passé la barre fatidique des 29 ans. Le PS se cherche donc un nouveau responsable pour ses jeunes.

Les Sénatoriales on y retourne ! Si le sénateur socialiste Denis Bouad avait dit ne vouloir faire qu’un mandat, il a visiblement changé son fusil d’épaule. D’après son entourage, le sage du Palais Luxembourg ne serait pas contre faire un deuxième mandat en 2026. Dans les starting-blocks elle aussi, la conseillère départementale du canton de Pont-Saint-Esprit, Carole Bergeri, deuxième sur sa liste en 2020. D’autres font également savoir que Nathalie Nury, maire de Roquemaure et élue du canton éponyme, pourrait également être pressentie pour figurer sur la liste.

Vers un SMR à Marcoule ? On en parle depuis quelque temps, mais il semblerait que le site nucléaire de Marcoule, près de Bagnols, doive accueillir dans les prochaines années un SMR, un petit réacteur nucléaire modulaire, en bon français. Et manifestement ça se précise. Croisé ce samedi à Saze le sénateur Laurent Burgoa, grand défenseur de l'atome devant l'Éternel, a vendu la mèche, annonçant "une excellente nouvelle" à venir pour Marcoule. A priori, l'annonce est pour la mi-novembre, et le site proposé à Marcoule, d'une superficie de 40 hectares environ, cocherait toutes les cases aux yeux du CEA.

Les fêtes de Noël se préparent. À Nîmes, Noël est toujours un moment important. Et la municipalité sait mettre les petits plats dans les grands. Cette année, comme depuis longtemps maintenant, la grande roue sera de retour. Mais d’autres nouveautés figureront au programme : quatre maisonnettes en bois vont être installées sur le parvis des arènes. À l’intérieur, des commercants proposeront des produits du terroir… Autre innovation : une patinoire sera au rendez-vous. Elle sera synthétique et pas en glace « pour respecter les engagements environnementaux dans l’une des villes les plus chaudes de France », explique la Mairie. Enfin, un défilé de Noël débarque le 24 décembre au soir… Avant le repas des fêtes et l’ouverture des cadeaux, petits et grands pourront en prendre pleins mirettes.

Les indiscrétions partent en congés. Les vacances de la Toussaint arrivent à grands pas. Les indiscrétions politiques du dimanche sur Objectif Gard vont prendre à cette occasion quelques jours de repos bien mérités. Rendez-vous donc le 5 novembre prochain pour de nouvelles informations sur la coulisse politique. En attendant, prenez soin de vous ! Et gardez bien les yeux et oreilles ouverts…

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