Publié il y a 2 h - Mise à jour le 05.10.2025 - La rédaction - 8 min  - vu 817 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 5 octobre 2025. Il est 12 heures. Place aux indiscrétions politiques et économiques !

À reculons... Après la grande concertation publique, place au questionnaire physique avec les habitants. Ensuite ? Les appels téléphoniques à la population. Puis, peut-être un sondage dans la rue. Quoi de plus pour faire traîner ?  Indéniablement, Vincent Bouget ne veut pas se lancer dans la bataille des municipales. Pourquoi ? Probablement parce que le leader communiste a peur. Peur de l'enjeu suite au sondage exclusif d’Objectif Gard au printemps dernier qui le plaçait en tête alors qu’il n’était même pas candidat. Tétanisé le Nîmois ? Il semble évident qu’il ne veut commettre aucune faute, aucun dérapage ou faux pas. Le risque est trop grand selon lui de dégringoler. Il y a sûrement un autre facteur qui joue dans cette inertie volontaire : l’éternel opposant de gauche a passé trop de temps sur le banc face à Fournier et Proust. Il est presque aujourd’hui dans une posture de maire sortant. Un comble ! Donc, on l’a compris, le plus tard pour se lancer sera le mieux. En janvier, février 2026. Et pourquoi pas en mars, la semaine qui précède le vote ? Vincent Bouget a tous les atouts pour terrasser ses adversaires, y compris le candidat officiel du maire de Nîmes. Car Nîmes a soif de changement après 25 ans de règne de Jean-Paul Fournier. Les Nîmois pourraient se laisser séduire par une nouvelle offre qui ferait plus de place à l’ensemble plutôt qu’à un petit nombre. D’autant que la droite se déchire. Le centre est empêtré dans une détestation des macronistes. Les Insoumis jouent, eux aussi, petit bras. Et l’extrême-droite tergiverse pour éviter de faire le mauvais choix alors que Matignon lui tend les bras dans quelques semaines. Au RN, ils veulent tous être près du pouvoir central. Nîmes ne serait plus assez bien pour eux, peut-on entendre dans le parti de Marine Le Pen. Mais à force de faire le dos rond, Vincent Bouget va finir pas se faire un lumbago. Il lui faut donc muscler son jeu, comme lui suggérerait un ancien sélectionneur historique de l’équipe de France.  Il faut y aller, M. Bouget ! Vous allez prendre des coups, certes. Mais vous pouvez aussi en donner. Reste une inconnue à ce stade : la gauche veut-elle réellement reprendre le pouvoir à Nîmes ? Peut-être qu’aujourd'hui, le partage du pouvoir entre le Département et la Ville préfecture convient bien à tout le monde ? 

Plantier, taiseux en interne. Loin d’être silencieux sur les réseaux sociaux, Julien Plantier n’adopte pas tout à fait la même stratégie au sein de son équipe. Les élus, qui ont tout perdu sur le volet financier et opérationnel après l’avoir suivi, l’accusent en coulisse de ne pas toujours jouer la carte de la transparence. Ni de les informer du déroulé de la campagne. Ainsi, quand des questions sont posées en réunion sur un rapprochement avec Valérie Rouverand, Yvan Lachaud ou même Franck Proust, c’est silence radio. Quant à la suite des évènements, c'est « vous verrez bien. » Pas franchement rassurant. Mais à quoi joue Julien Plantier ? Sait-il vraiment où il va ? « Il a besoin plus que jamais de cette dizaine d’élus, c’est sa dernière pièce maîtresse après avoir perdu Rachid, désormais à Lunel », explique un proche. « Moi, je m’inquiète pour les prochaines semaines car il va falloir investir le terrain et lâcher les réseaux sociaux. Et on n’est pas du tout armé… », s’inquiète un élu de Nîmes avenir. On peut difficilement imaginer que le président de Nîmes avenir a fait tout cela pour un simple caprice. Faut l’espérer. 

Précieux sésame. Il a tout essayé, fouillé sa boîte aux lettres désespérément vide, passé des coups de fil pour se faire inviter, mais Julien Plantier n’a pas eu accès à l’inauguration des Galeries Lafayette. Un sale coup de la Socri ? « Quand il était le premier adjoint, Julien Plantier leur a constamment mis des bâtons dans les roues. Le président, Nicolas Chambon, a été surpris de son attitude lors d’un échange téléphonique où l’on n'était pas loin du manque de respect. Quand on sait que la Socri a choisi de mettre 11 millions d’euros à Nîmes… », explique un proche de Franck Proust. Absent, Julien Plantier n’a pas tout perdu : son compagnon de route Xavier Douais a assisté à l’inauguration. Et il a pu lui faire un débrief. Mais de l’extérieur. Lui non plus n’a pas pu mettre les pieds dans le grand magasin. Il n’avait pas le carton d’invitation, ni le QR code magique…

Adieux. L’inauguration des Galeries Lafayette, c’était aussi des tunnels de remerciement et de discours interminables. La nuit est tombée sur Nîmes et, enfin, les feux d’artifice ont jailli. Et à l’intérieur du grand magasin, les langues se sont déliées. Particulièrement du côté de la majorité municipale, contre une seule personne, la cible qui fédère tout le monde : Antoine Roger, le directeur de cabinet du maire. « En l’absence de Gerardo Marzo, une nouvelle fois, il n’en a fait qu’à sa tête et a humilié le maire avec une dizaine de pages de lectures ». En effet, la foule a remarqué un Jean-Paul Fournier fatigué et peinant à lire les notes de son collaborateur. « Il suffisait de lui laisser dire quelques mots de remerciements, Franck Proust s’était déjà exprimé dans un discours très politique. » Un autre plus nuancé rappelle qu’Antoine Roger « n’a pas la main sur grand-chose. Difficile de le contrarier, le maire fait sa tournée d’adieu. » Et au vu des critiques, Antoine Roger peut-être aussi. 

La moutarde leur monte au nez. La SPL ECLAT - pour Événements Culture Loisirs Arts et Territoires -, en charge du musée de la Romanité, a dernièrement lancé un marché pour trouver son nouveau partenaire de communication. Alors que l’on aurait pu penser au choix d’une entreprise locale, au regard de l’histoire de Nîmes et de la romanité, il n’en est rien. C’est du côté de Dijon, célèbre pour sa moutarde et pour les ducs de Bourgogne, que l’on va mettre en scène et en musique l’histoire romaine nîmoise. « Dijon est connue de tous pour son riche patrimoine médiéval. Mais aussi pour le castrum », tente de justifier un membre de la Ville. « Reste à savoir si les prochaines campagnes de communication du musée de la Romanité seront diffusées à Nîmes ou à Dijon », tacle un opposant. « De toute façon, la communication est tournée vers l’extérieur de Nîmes pour attirer des touristes, donc je ne vois pas où est le problème ? L’agence peut être à Nîmes ou Dijon, qu’est-ce que cela change ? », termine un élu passablement agacé par ces critiques régulières.

Des slogans à la pelle. « Nous sommes Nîmes » : ce slogan de campagne de l’équipe de Franck Proust a tenu la corde très longtemps. Finalement, ces derniers jours, il semble avoir été rangé dans le tiroir « pour un nouveau message plus accrocheur », indiquent certains membres du staff au Colisée. On devrait le découvrir le lundi 13 octobre prochain. C’est ce jour-là que le candidat a l’intention de lancer les hostilités. D’abord par un courrier adressé aux Nîmois, puis une grande conférence de presse afin de présenter les premières mesures et, surtout, le cap politique de sa campagne. Viendra ensuite le site Internet officiel et des vidéos régulières avec les différents colistiers. Allez, comme on est sympas à Objectif Gard, on en propose quelques-uns (et c’est gratuit !). « Votez les héritiers ! » pour Proust et Plantier. Pour la gauche : « Nîmes va enfin Bouget ! ». Pour le RN : « À Nîmes aussi, on est chez nous ! ». Et pour Yvan Lachaud : « M’oubliez pas, j’suis encore là ! »

Premier contact. Cette semaine, Franck Proust et Julien Plantier ont pris le temps de se voir sur un terrain neutre. Malgré la bonne entente apparente durant un peu plus d’une heure, les deux hommes issus de la même famille ne sont pas parvenus à se mettre d’accord. Mais rien n’est perdu selon leurs entourages. « C’est un premier contact, il y en aura d’autres », précise-t-on du côté de Plantier. « On ne peut pas faire sans Julien Plantier sinon c’est perdu », rebondit un élu pro-Proust. Il y a donc un chemin possible ? « Franck Proust lui a proposé d’inverser le pouvoir un an ou deux ans avant la fin du mandat en s’inspirant du duo Roustan-Rivenq, mais Julien Plantier n’a pas voulu… » « C’est faux ! Franck n’a pas été précis sur ce point-là, sinon Julien aurait ouvert la porte à un accord. Car c’est une idée intéressante… » C’est quand on pense que plus rien n’est possible que le miracle opère. Reste à savoir si le président de l’Agglo et son futur successeur sont disposés à l’écrire devant notaire…

Son petit bonhomme de chemin. Valérie Rouverand a présenté ses premières mesures sur le volet éducatif. Une discipline électorale que beaucoup saluent après la sécurité et la culture. « Elle est critiquée par une armada de mecs au pouvoir depuis trop longtemps, mais tout le monde la sous-estime. Valérie va surprendre », pense savoir un de ses fidèles. En effet, la Nîmoise suit méthodiquement son calendrier et a su s'entourer de femmes et d’hommes d’expérience pour séduire les Nîmois et s’assurer une réelle crédibilité. On pense à Laurence Remaud, professeur agrégée et inspectrice académique. Mais aussi à Claude Rols, ex-directeur départemental de l’ARS. « Plantier veut qu’elle s’efface à son profit. Proust la dénigre. Mais à la fin, ils n’auront pas d’autre choix que de l’appeler à leurs côtés pour espérer l’emporter… » Sauf que Valérie Rouverand, à la différence de Julien Plantier, n’a rien à perdre dans cette élection. Elle a même tout à gagner ! D’ailleurs, selon nos informations, en cas de dissolution, elle ne se représenterait pas à la députation. « Elle est trop maligne et ne tombera pas dans le piège. Elle a déjà communiqué ses candidats à Paris et a fait savoir en haut lieu que son seul objectif, c’est la ville de Nîmes… »

Extrême confiance. Au RN, on se prépare à la dissolution. « C’est une question de jour », avance un député cette semaine en direct de l’Assemblée nationale.  « On va faire un carton plein. » Est-ce sûr ? « Je pense que Denis Bouad sera difficile à battre sur la 6e, mais on y arrivera. La 5e en revanche, si c’est Patrick Malavieille, il l’emportera. C’est le patron là-bas, il a réussi à éliminer l’Insoumis Michel Sala. Maintenant, il a le champ libre… » Et sur les autres territoires ? « Il n’y aura pas d’enjeu sur la 2e, la 3et même la 4e désormais, on gagnera au premier tour. » Enfin, sur la 1ʳᵉ ? « C’est la plus difficile et Yoann Gillet est obligé d’y aller. C’est dans cette hypothèse qu’il laissera sa place à Nîmes car nous aurons la majorité absolue à l’Assemblée nationale. » Et qui pour le remplacer ? « C’est peu important, vu le contexte, n’importe qui balaiera tout le monde. » La confiance règne, le boulard aussi…

Courage et dévouement. Le dernier conseil d'administration du SDIS30 s'est déroulé dans une ambiance de feu. Les tirs de mortiers entre le directeur, le colonel Thierry Carret, et le président Alexandre Pissas, durant toute la séance ont choqué les élus présents. Jusqu'au point où Nathalie Nury, vice-présidente au Département, maire de Roquemaure, a pris la parole à la fin pour exprimer son désarroi face à la situation. Et demander que cette situation cesse au plus vite dans l'intérêt des pompiers. Fabrice Verdier lui a emboité le pas rappelant que l'objectif du SDIS reste la protection des biens et des personnes dans le Gard. "Il a aussi insisté sur ce spectacle pitoyable qui ne rend service à personne", explique un membre du conseil d'administration présent. On peut s'étonner que la vice-présidente du SDIS, Carole Bergeri, ne soit venue à la rescousse de son président : "Elle a passé son temps à s'amuser de la situation avec sa voisine de table. C'est à se demander si en coulisse, ce n'est pas elle qui tire les ficelles de cette situation." Idem pour Vincent Bouget, insensible, qui a pris la parole comme si de rien n'était. "Il veut être le premier de tous à Nîmes, mais ne réagit pas alors que la situation est grave. Ce n'est pas comme si le Département du Gard roulait sur l'or..." Irresponsable.

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