À Calvisson, la campagne des Municipales est lancée. Et le scrutin promet d'intéresser les électeurs. Après l’annonce de la liste Agir ensemble pour Calvisson, menée par Jean-Christophe Morandini, ancienne figure de la majorité, c’est au tour de Véronique Martin de présenter sa démarche. Adoubée par le maire sortant André Sauzède, la première adjointe entend bien récupérer le fauteuil de maire avec la liste Calvisson un avenir partagé.
« Même nos concurrents peuvent être fiers du bilan »
Si elle ne comprend pas très bien la division de la majorité, elle l’explique en partie : « Lors des dernières municipales, notre liste a fait 80 %. Il y avait seulement deux conseillers d’opposition… Le débat est finalement venu de l’intérieur. » Ancienne enseignante d’anglais au lycée Hemingway à Nîmes, cette mère de quatre enfants et grand-mère de neuf petits-enfants est engagée à la mairie depuis 2008. D’abord sous le maire Denis Roche (2008 à 2014) puis André Sauzède (2014 à 2026).
Le maire ne se représentant pas, c’est presque naturellement que Véronique Martin se porte candidate : « J’aime ma commune. On s’y est installés il y a 35 ans. Depuis, toute ma famille habite ici. » La sortante défend son bilan avec un budget communal de 8 M€ et un niveau de désendettement à trois ans : « On peut être fier de nos deux mandatures. Près de 20 M€ ont été investis sur le territoire avec la maison de l’information, celle des sports et des loisirs, le City Stade, le pumptrack… Même nos concurrents peuvent être fiers de ce bilan auquel ils ont contribué ! »
Concernant les critiques de ses opposants, notamment sur le manque de concertation, Véronique Martin renvoie la balle : « D’abord, tous nos travaux, allant du plan local d’urbanisme à la place du Pont, ont donné lieu à des échanges avec la population. Mais ces reproches sont assez récents… » Sur la question du lycée de Sommières, qui ne scolarise pas les élèves de Calvisson : « Ce n’est pas nous qui avons décidé. D’ailleurs, nous nous sommes opposés. Nous avons en revanche obtenu une belle école de musique intercommunale. À l’époque, tout le monde était d’accord. »
Quelles sont ses priorités ?
Concernant son projet municipal, ses thèmes de prédilection se rapprochent de ceux de ses concurrents, comme la sécurité : « la vitesse, parfois excessive des véhicules, revient souvent. » Sur le défi du vieillissement de la population : « Nous avons des personnes âgées dont les maisons ne sont plus totalement adaptées. Il faut être en mesure de leur proposer un hébergement sécurisé. » Une attention particulière est aussi portée sur les écoles : « On ne veut pas perdre de classe à cause de la baisse de la natalité. Nous devons continuer d’attirer des familles sans toutefois faire grossir le village. »
Enfin, sur la question de l’animation de Calvisson, là aussi le constat est partagé avec l’opposition : « C’est vrai qu’il manque des infrastructures. » La mobilité est aussi un enjeu : « faciliter les déplacements sur Vergèze pour prendre le train ou sur Nîmes avec la hausse de fréquence des bus. Les discussions sont à mener avec les partenaires comme la Région. » Enfin, derrière les Municipales se cache l’enjeu de la présidence intercommunale : « Je suis d’accord avec ce qui a été fait par Pierre Martinez. » Et d’ajouter : « Il faut savoir travailler avec tout le monde. C’est essentiel pour assurer l’intérêt général sur le territoire. »
