Le choix d’un nom pour un lieu « public » n’est jamais anodin. Ce samedi, en conseil municipal, les élus étaient appelés à entériner le nom de Jacques Chirac pour le futur parc, situé derrière la gare, sur les anciennes pépinières Pichon. Le maire Jean-Paul Fournier le rappelle : « En 2019, quelques jours après son décès, je m’engageais à nommer le parc urbain Jacques-Chirac, en souvenir de l’ancien président. Cet homme d’État, proche des territoires, connaissait bien Nîmes pour y être venu à plusieurs reprises. » Toujours selon le maire, qui a partagé son parcours politique au RPR, puis à l’UMP : « Il fut un visionnaire en matière de protection de l’environnement. »
« Un geste de fidélité »
Le groupe Nîmes citoyenne à gauche n’a pas souhaité prendre part au vote. Son président, Vincent Bouget, en explique les raisons : « Ce lieu a une histoire forte à laquelle les Nîmois sont attachés. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux auraient apprécié que leur avis soit pris en compte. Le nom de Jacques Chirac est un choix personnel, un geste de fidélité plutôt qu’une décision en cohérence avec l’histoire de ce site. Pour beaucoup, il restera le parc Pichon. » Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, répondra une nouvelle fois que la famille Pichon lui a mis des bâtons dans les roues, notamment pour la vente des terrains : « Certains ont voulu doubler le prix… »
Toutefois, le maire indique : « Nous avons demandé à une partie de la famille s’ils seraient d’accord pour mettre un équipement au nom d’Ernest Pichon dans le parc. » L’adjointe chargée des Espaces verts, Chantal May, a rappelé : « Lors de l’inauguration, une partie de la famille était présente. N’oublions pas non plus que Jacques Chirac, maire de Paris, a créé 120 hectares d’espaces verts. Sa démarche s’inscrit donc bien dans une logique de ville verte. »