ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Amis lecteurs, en cette année d'élections, nos indiscrétions vont s'avérer d'utilité publique ! 2017 marque également le retour de Charmag, notre dessinateur, qui croque chaque dimanche l'actualité gardoise. Restez connectés !
Je suis une légende. C’est bien connu, nul n’est prophète en son pays. S’il se dit "incontournable à Paris" (relire ici), Franck Proust ne l’est malheureusement pas à Nîmes. Mais après tout… À Paris, sa vie est tellement incroyable que le manque de reconnaissance des Nîmois lui importe peu. À peine Franck Proust pose-t-il un pied sur le quai de la gare de Lyon que la foule applaudit l’arrivée du héros. Alain Delon, impressionné par l’aura de Franck Proust, l’accueille chaleureusement. Il paraît même que Donald Trump ne jurerait plus que par celui qu’il appelle « The Incontournable ». Bref, Franck Proust, trop humble pour le dire, n’est pas seulement incontournable à Paris, mais dans le monde entier. Signe de son succès, son opposant FN Yoann Gillet, jaloux de sa fulgurante ascension, a envoyé ce SMS à notre rédaction : « Franck Proust est autant incontournable à Paris que moi à Washington ».
Benoît Hamon joue l'Arlésienne… Ce jeudi, le candidat PS-EELV à la Présidentielle tenait meeting à Montpellier. Informée bien en amont, la fédération PS a fait des pieds et des mains pour l'accueillir dans le Gard. L'espérance était telle, que bien benoîtement, le député Cavard a même inscrit sa venue dans son agenda… Et puis, plus rien ! Benoît Hamon n'est jamais venu. Malgré le fair-play de son patron, un proche de Manuel Valls qui soutient Benoît Hamon, la fédération n'a pas le bras assez long pour attirer le vainqueur de la primaire à Nîmes… Faisant contre mauvaise fortune bon coeur (pour celui qui, dans son slogan, veut faire battre celui de la France), les plus fidèles militants n'ont pas hésité à grimper dans le bus pour assister au meeting.
Samuel Lafont veut retomber sur ses pattes… Suite à notre indiscrétion sur « le tweet qui a du chien », le Nîmois, co-responsable des réseaux sociaux du pôle société civile de François Fillon, a souhaité apporter une précision. Si le député (LR) Hervé Mariton a parlé de « connerie », celle-ci concerne uniquement le tweet et non l’embauche de M.Lafont au sein de l’équipe du candidat à la Présidentielle. Dont acte.
Le shérif au Palais de Justice... Il a été le visage de la lutte antiterroriste pendant des décennies et il fut le premier vice-président de la section antiterroriste du Tribunal de Grande Instance de Paris. Surnommé le "shérif", Jean-Louis Bruguière était à Nîmes jeudi dans le cadre d'une visite privée. Mais il n'a pas manqué de venir saluer une juge nîmoise, avec qui il a autrefois travaillé. Et s'il voulait passer incognito, c'est loupé. Le magistrat aujourd'hui à la retraite a été reconnu par de nombreuses personnes dans le hall du Palais de Justice de Nîmes. Un homme détenu qui traversait le hall du palais à ce moment-là, a même dit aux gendarmes qui l'escortaient "C'est le juge Bruguière, j'espère qu'il n'est pas là pour moi!"
C’est pas moi ! Le conseiller municipal UDI de Bagnols, membre de l’équipe de campagne de la candidate centriste aux Législatives sur la 3e circonscription Patricia Garnero l’affirme, « les rumeurs qui disent que je pousse Patricia à être candidate sont archi fausses. » Pour autant, il soutient la Stéphanoise et rappelle que « sa candidature est née du fait, qu’une fois de plus, Nîmes nous a mis dans les pattes une candidate qui n’est pas de notre bassin de vie », référence transparente à la candidate investie par Les Républicains Muriel Dherbecourt, élue de Castillon-du-Gard. Pas de quoi empêcher Claude Roux d’affirmer que les centristes bagnolais « font une campagne de rassemblement. » C’est, pour le moins, bien parti.
Responsables mais pas coupables. Le 22 mars dernier, nous mettions en ligne le portrait de Pascal, sans-abri de 55 ans. Dehors depuis 27 ans, il avait "élu domicile" dans la rue des Tondeurs, une ruelle de l'Écusson à deux pas des Halles. Quelques jours après la sortie de l'article, Pascal a disparu… Nous avons d'abord pensé qu'il avait enfin trouvé la place en foyer qu'il désirait. Puis, pris par le doute, nous avons décidé d'en avoir le cœur net. Renseignements pris et vérifications faites, il a élu domicile dans la rue Clérisseau… Contraint par la police municipale de vider les lieux. Nous sommes tristes et désabusés. On a pensé que si ce papier avait un impact, il serait positif pour cet homme discret. Mains non. Il semblerait que l'on préfère déplacer le "problème", plutôt que de le résoudre. Cacher la misère loin des beaux quartiers mais la laisser inexorablement faire son œuvre. Peut-être ne sommes nous pas la cause de son éviction… Dans le doute, que penser ? Juste un slogan publicitaire qui a fait ses preuves : "Nous n'avons pas les mêmes valeurs".
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