Publié il y a 1 h - Mise à jour le 08.10.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 147 fois

CRISE GOUVERNEMENTALE Le sénateur Denis Bouad dénonce « le bras d’honneur » de Bruno Retailleau

Denis Bouad, sénateur PS du Gard

- - Photo : Objectif Gard

Le sénateur PS du Gard s’insurge contre la position de Bruno Retailleau. Le patron des Républicains appelle à ne pas voter pour la candidate socialiste opposée au Rassemblement national au second tour d’une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne.

En pleine crise gouvernementale, le patron des Républicains était l’invité, ce mardi, d’Europe 1 et CNews. Interrogé sur le second tour de la législative partielle, organisé dimanche prochain dans le Tarn-et-Garonne, le Républicain a affirmé : « Aucune voix à la gauche ! », refusant ainsi de faire barrage à l’extrême droite. Ce second tour oppose le candidat de l’Union des droites pour la République, soutenu par le Rassemblement national, Pierre-Henri Carbonnel, à la candidate PS, Cathie Bourdoncle. Cette dernière faisait face, dès le premier tour, à une division de la gauche, avec le candidat Écologie - La France insoumise, Samir Chikhi.

« Cette position marque un pas vers l’alliance des droites. C’est une rupture avec l’histoire de la droite républicaine », réagit le sénateur PS du Gard, Denis Bouad, avant de rappeler : « Cette famille politique, pourtant issue du gaullisme, rompt ici avec son héritage. C’est également un bras d’honneur aux socialistes qui ont toujours pratiqué le front républicain sans ambiguïté et avec une constance répétée depuis 2002. » Joint par nos soins, un autre sénateur du Gard, le Républicain Laurent Burgoa, nuance : « Ce qu’oublie de dire Denis Bouad, c’est que la candidate socialiste est soutenue par LFI. Si elle n’avait pas accepté l’étiquette, j’aurais voté pour elle. »

Le sénateur LR, Laurent Burgoa : « J’aurais adopté le ni-ni ! » 

Toutefois, Laurent Burgoa n’entend pas voter RN. Une différence avec le patron de son parti, dont il est néanmoins un fervent soutien : « Si j’avais été dans le Tarn-et-Garonne, j’aurais voté blanc. J’aurais adopté le ni-ni, comme j'ai fait aux dernières législatives sur la 6ᵉ circonscription. Moi, je ne voterai jamais LFI. Et je refuserai toujours de m’allier au Rassemblement national. » Denis Bouad, lui, pense bon de rappeler : « De nombreux parlementaires et élus de collectivités doivent leur mandat au front républicain. Je m’alarme de ce basculement idéologique. » Les prochaines élections diront si, sur certains territoires, la droite se conjuguera désormais à l’extrême droite.

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