Publié il y a 1 an - Mise à jour le 03.07.2023 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 583 fois

DÉPARTEMENT Une gestion excellente pour la majorité, trop frileuse pour l’opposition

Ce vendredi, en conseil départemental

Ce vendredi, en conseil départemental

- (Photo : Coralie Mollaret)

Vendredi dernier, les élus du Conseil départemental se sont plongés dans le compte administratif 2022. Ce dernier traduit les dépenses et recettes réelles de la collectivité, dirigée par la présidente socialiste Françoise Laurent-Perrigot.

En politique, le mois de juin rime avec chiffres et examen des comptes administratifs. Après Nîmes métropole qui s’y est plié lundi à l’exercice, c’est au tour du Conseil départemental de s’y atteler. Vendredi, le vice-président chargé des finances et élu du canton de Marguerittes, Rémi Nicolas, a dressé le bilan financier de l’année 2022 : « Une année excellente ! » Chiffres à l’appui, il souligne : « le Département affiche un résultat positif de 101 M€ et même, 185 M€, si l’on ajoute les crédits excédentaires de 2021. En 2021, ce solde était positif mais de 163 M€ et 111 M€ en 2020. »

« Le Département n’a laissé personne de côté »

À y regarder de plus près, les dépenses du Conseil départemental s’élèvent à 841 M€, soit une hausse de 32 M€. La raison ? D’abord la hausse des prestations sociales : si le RSA est en baisse de 4,4 M€, l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) augmente, elle, de 4,6 M€ et 8 M€ pour la PCH (prestation de compensation du handicap). À noter aussi, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires et la mise en place du nouveau régime indemnitaire de la fonction publique qui a fait grimper de 11,8M€ les dépenses liées aux ressources humaines. 

Pour l'élue du canton d’Aigues-mortes, Laurence Barduca Fauquet, ces chiffres sont surtout bien le signe que « Le Département n’a laissé personne de côté » : « l’inflation s’est invitée dans nos vies, frappant les familles les plus fragiles. Les dépenses sociales augmentent alors que les compensations de l’État restent stables. La hausse du point d’indice des fonctionnaires, là-aussi non-compensée, a été nécessaire et supportée grâce à nos marges de manœuvre. » 

C'est grâce à ses recettes notamment fiscales, que le Département a pu dépenser ces crédits. S’affichant à 989 M€, elles comprennent les taxes sur les transactions immobilières enregistrées à 185 M€, une dynamique toutefois moins forte que les années précédentes. « Nous sommes conscients qu’une part de conjoncturelle a permis de fianancer ses mesures de justice sociale. Nous restons vigilants sur leur évolution », nuance Laurence Barduca Fauquet. Le produit de la TVA, en revanche, connaît lui une belle dynamique : 241 M€ contre 226 M€ l’an passé. 

Une collectivité peu endettée

Concernant les investissements, le budget total s’établissant à 186 M€. Le compte administratif 2022 souligne que l’épargne se chiffre à 110 M€. Fin 2022, la dette du Département est de 495,5 M€ avec une capacité de désendettement à 3,2 années. À titre de comparaison, l’endettement de Nîmes métropole - qui présente moins de la moitié du budget du Département - a été chiffré à 483 M€. « Enfin, nous continuons notre politique de désendettement : nous avons remboursé 12 M€ en 2022. C’est un taux particulièrement exceptionnel », insiste Rémi Nicolas.

Les élus d’opposition RN se sont opposés à ce compte administratif. Pour les groupes UDI, Centristes et indépendants et le Bon sens républicain, ils se sont abstenus. L’élue du canton d’Ales 2, Valérie Meunier, a pris la parole au nom des deux groupes : « Nous sommes satisfaits mais étonnés… Au vue de ces bons résultats, le Département manque d’audace. Il pourrait être plus offensif dans ses investissements pour nos collèges, la transition écologique... À être trop prudent, on en devient frileux ! »

La présidente Françoise Laurent-Perrigot répondra : « Nous sommes dans une situation paradoxale : nos résultats sont bons mais il ne faut pas être trop satisfaits. Beaucoup d’incertitudes pèsent sur nous... Les taxes sur les transactions immobilières ont commencé a baissé. Alors oui, cela implique vigilance et prudence. » Et d'insister : « Cela ne veut pas dire que le Département ne fait rien ! » Prudence ne rimant avec inaction.

Coralie Mollaret

Politique

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio