Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.06.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 865 fois

ÉDITORIAL Est-ce que les élections européennes vont sonner la fin de la Nupes ?

Le drapeau de l'Union européenne sous l'Arc de Triomphe

- Photo via MaxPPP

Il l'a répété inlassablement encore hier dimanche, Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise formule le voeu d'une liste commune aux Européennes. 

Les élections européennes auront lieu du 6 au 9 juin 2024. Dans un peu moins d'un an. Quel sera l'état de l'opinion en France d'ici là ? Difficile de la savoir mais le contexte politique européen favorable aux populistes et à l'extrême-droite, fait craindre le pire. Alors que la réforme des retraites a clivé fortement le pays et a mis le feu aux poudres à l'Assemblée nationale comme dans la rue, la Nupes a tiré son épingle du jeu. Et elle pourrait être la surprise de ce scrutin, tout au moins en France. Sa capacité de mobilisation pour contrer les plans gouvernementaux et sa volonté de forcer l'exécutif à ne pas laisser sur le bord de la route les plus faibles, a offert une fenêtre utile auprès de l'opinion et montrer au grand jour, le peu de pertinence du Rassemblement national. Reste que les agitations de certains Insoumis ont refroidi les capacités d'alliance pour les Européennes. Dommage. D'autant qu'un sondage récent Cluster17 pour Le Point montre qu'une liste commune Nupes arriverait en tête des élections européennes devant Marine le Pen et la majorité d'Emmanuel Macron. Les alliés de circonstance à l'exception de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, ne l'entendent pourtant pas de cette oreille. Pour les Verts, comme pour le PCF, une liste séparée permettra à chacun de défendre ses sensibilités. En réalité, le point de crispation est beaucoup plus profond. C'est l'attachement à l'Europe qui est en jeu. EELV est pro-européen, fédéraliste. Alors que LFI est plutôt critique et favorable à une désobeissance européenne. De son côté, le PCF réclame lui davantage de souveraineté. Pour casser la spirale d'une Europe qui ne protège pas suffisamment les services publics et les travailleurs. Enfin, reste les Socialistes, avec Olivier Faure à la tête du parti qui veut d'une union, non sans un débat. Il a bien raison. La construction de l'Europe d'aujourd'hui est aussi l'héritage du PS  ! Il veut surtout s'éviter une liste dissidente issue d'une alliance entre Bernard Cazeneuve et Carole Delga... Tout cela, franchement, sent le sapin dans la perspective d'un accord présidentiel dans trois ans entre tous ces partis politiques... Les élections européennes de 2024 sonneront-elles le glas de l'accord des Législatives ? Les prochains mois seront déterminants...

Abdel Samari

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