Publié il y a 24 jours - Mise à jour le 17.09.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 186 fois

ÉDITORIAL Macron-Barnier : bataille de capitaine

Emmanuel Macron
Photo Credit: Dean Calma / IAEA

La Macronie détient encore une bonne centaine de députés. Bien plus que les LR. Sans l'aval du chef de l'État, rien ne sera possible.

Nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. Alors que Michel Barnier est en place à Matignon depuis plusieurs jours maintenant, difficile de savoir précisément quand le prochain gouvernement passera à l'action. Le président, avec sa dissolution de l'Assemblée nationale en juin dernier, a rebattu toutes les cartes politiques. En majorité relative plutôt confortable depuis 2022, il a remis en jeu son second mandat et créer un contexte politique fragile chez tous les partis. Désormais, malgré ceux de bonnes volontés, il y a à l'heure actuelle, beaucoup trop de personnalités politiques à l'intérieur des mouvements, refusant, par principe, par dogme, de travailler avec d'autres. Ainsi, comment le Premier ministre isolé, avec sa quarantaine de députés, pourrait faire la pluie et le beau temps ? Il n'en a pas les moyens. Il ne fera rien que par contrainte. Hier encore, le remplacement de Thierry Breton, commissaire français à Bruxelles par Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire des Affaires étrangères et proche du président, illustre le peu de pouvoir du Républicain. Macron décide et continuera à décider jusqu'à la prochaine dissolution dans un an. Il avait d'ailleurs esquissé sa pensée dans la lettre de mission confiée au prochain chef du gouvernement cet été. Il voulait un socle de rassemblement et pas de cohabitation. Sur ce point-là, et avec Michel Barnier, il a parfaitement raison. La Macronie détient encore une bonne centaine de députés. Bien plus que les LR. Sans l'aval du chef de l'État, rien ne sera possible. Une nouvelle fois, Emmanuel Macron est plus malin que l'on aurait pu l'imaginer. Et malgré sa faute, d'une dissolution précipitée, il compte bien continuer à briller, à exceller dans l'art de la communication politique. Et à tirer les ficelles en coulisse, même s'il le faut jusqu'en 2027 pour défendre son bilan et son action à la tête du pays pendant une décennie. Comment lui en vouloir ?

Abdel Samari

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