Les élections municipales approchent à grands pas. De nombreux candidats sont déjà déclarés. Des maires sortants y retournent. Mais pour faire quoi ? C'est la question ! À quatre mois du scrutin, Cluster17 pour la Gazette des Communes a dévoilé son étude. Un sondage très instructif : alors que la campagne est encore très peu installée, il existe déjà une forte différenciation entre petites communes et grandes villes, où les perceptions sont plus politisées et les enjeux bien plus polarisés. Globalement, l'attente des administrés pourrait se résumer ainsi : ils veulent une meilleure qualité des services publics et voteront en fonction du bilan du maire. Sur les thèmes de prédilection, on retrouve la sécurité. Cette volonté s’impose comme la première préoccupation nationale (41 %), dominant dans toutes les strates de communes, plus nuancé dans les grandes villes. Il est question aussi de logement, de mobilités et d'environnement à des degrés importants. Enfin, la question centrale dans la tête des candidats : est-ce que le contexte politique national aura une incidence sur le vote ? Selon Cluster17, les clivages politiques semblent nets cette fois. La sécurité est prioritaire à droite et au RN ; l’environnement et le logement dominent à gauche (EELV, LFI). Résultat : les municipales ne sont donc pas un scrutin « apolitique ». Cependant, toujours selon ce sondage, le parti ou le courant politique du candidat, l'opinion sur la politique du gouvernement ou sur le président de la République Emmanuel Macron comptera moins que la personnalité et la compétence du candidat ou encore l'évolution récente de la commune en matière de propreté, de dynamisme et d'attractivité. À voir. En tout état de cause, il suffit de constater le niveau de satisfaction des municipalités sortantes. Alors que les petites communes sont globalement comblées par le maire. Dans les grandes villes, le désir d’alternance domine (jusqu’à 63 % dans les métropoles). C'est peut-être le poids de la personnalité du premier édile qui jouera. D'autant plus que le maire est bien identifié par 77 % des habitants. À l’inverse, l'incarnation au sein de l’intercommunalité est massivement méconnue. D'ici mars prochain, tout est donc possible.