Y aura-t-il un duel pour les municipales de Codognan, village de 2 500 habitants ? Officiellement, le premier candidat vient de se déclarer : l’élu d’opposition Thomas Lesselingue, par ailleurs suppléant de la conseillère départementale Pascale Fortunat-Dechamps. Aux dernières municipales, le jeune homme avait été élu sur la liste de Jean-Luc Nazon. Un candidat qui, après sa défaite, avait démissionné du conseil municipal.
Avec la liste sans étiquette « Codognan et nous », Thomas Lesselingue souhaite « rassembler des habitantes et habitants d’horizons différents, quelles que soient leurs opinions ou leurs parcours, autour de projets concrets pour améliorer la vie à Codognan. » Un moyen également de boucler sa liste qui, à Codognan, comporte 23 candidats. Le candidat, présent au sein de la communauté Rhôny Vistre Vidourle, a déjà quelques idées, comme « la mise en place de la vidéoprotection, la création d’un nouveau parking ou la réfection des routes communales, dans un état catastrophique. »
Derrière les municipales, la présidence de l'interco
À cinq mois des municipales, le jeune homme fait office de challenger face à Philippe Gras, 60 ans, avocat en droit public. Si le maire, en poste depuis 2014, n’a toujours pas déclaré sa candidature, cela semble être un secret de Polichinelle. Le vrai suspense résidera dans sa capacité à pouvoir conserver l’intercommunalité. En 2020, Philippe Gras avait eu face à lui deux opposants pour la présidence intercommunale, dont Pascale Fortunat-Dechamps, par ailleurs maire de Vergèze.
Interrogé en juin par Objectif Gard, Philippe Gras a défendu son bilan à Codognan : « Le plus visible, ce sont les travaux. Nous avons rénové l’horloge que l’on entend… C’est un peu notre tour Eiffel, nous y sommes très attachés. Il y a aussi la traversée de Codognan, la départementale 104, compilée à la rénovation des réseaux humides, la construction d’un restaurant scolaire à l’école élémentaire Les Cèdres. » Son seul regret : la construction de la digue de protection des crues du Rhôny.
« Un projet mal ficelé », réagit son opposant. « Aujourd’hui, nous sommes deux dans l’opposition. Nous avons voté à 90 % les délibérations. Ce sont surtout des banalités. Il n’y a pas de grand projet », indique le jeune homme, qui aspire à « proposer une nouvelle façon de gouverner. À la mairie, on pourrait faire un peu mieux en matière de communication. » En espérant que la candidature du maire sortant n'intervienne pas le soir du 12 mars, premier tour de scrutin.