En période électorale, difficile pour les élus de faire la part des choses entre leurs différentes fonctions. Lors de la conférence de presse de rentrée de l’Agglo, vendredi, le staff du président de Nîmes métropole a précisé : « S’il vous plaît, pas de question politique. Franck Proust ne doit pas prendre la parole en tant que candidat pour qu’on ne lui reproche pas de faire campagne avec les moyens institutionnels de l’Agglo. » Mais pas facile lorsque l’on est à la fois exécutif communautaire, premier adjoint de la vile de Nîmes et candidat LR aux municipales.
Interrogé sur l’avenir du stade des Costières, le Nîmois a mis sa casquette de premier adjoint : « Je vais rouvrir les Costières. J’engage des travaux sur 1 400 mètres carrés pour réhabiliter plusieurs salles, notamment celle où se pratiquait l’escrime. L’idée est que ce soit opérationnel en janvier. Aujourd’hui, nous avons une richesse extraordinaire : le nombre de licenciés, mais nous n’avons pas, en face, les structures nécessaires. » Cette rénovation devrait permettre d’offrir 400 heures de créneaux disponibles par semaine à une kyrielle d’associations : basket, volley, futsal, escrime, badminton et autres sports de combat.
Quid toutefois du devenir des Costières ? Franck Proust a déjà annoncé vouloir acquérir le stade des Antonins : « Il y a des possibilités qu’il soit homologué Ligue 1 après 2032. Ce stade fait un peu stade à l’anglaise qui a l’avantage de pouvoir être augmenté de 2 500 places. » L’élu avance ses chiffres concernant la rénovation des Costières : « Homologué en National, c’est 7 M€ contre 15 M€ en Ligue 2 et 40 M€ en Ligue 1. » Si « la décision politique » est prise de rejouer dans les Costières, Franck Proust avance que le projet coûtera plus cher encore : « Il faut le reconstruire, le stade sur place, le tourner. On pourrait aussi y incorporer du développement économique avec l’agrandissement de la polyclinique Grand Sud, de l’espace pour Bastide Médical… »
En bref, le projet de Rani Assaf, sans Rani Assaf ? Lors de la conférence, l’édile a avancé un coût d’environ 60 M€. Un montant similaire à celui du Palais des Congrès.