Publié il y a 1 h - Mise à jour le 26.09.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 129 fois

EXPRESSO Magna Porta, le casse-tête de Franck Proust ?

Photo d'illustration du conseil communautaire

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Un point presse et une information aux élus seront organisés autour du 15 octobre concernant le projet Magna Porta, la zone d’activité économique située autour de la gare TGV Nîmes-Pont du Gard.

Magna Porta, éternel serpent de mer ou le projet va-t-il enfin se dévoiler au grand public ? Ce lundi, en conseil communautaire, les élus ont voté une nouvelle garantie d’emprunt à la SPL Agate (Société publique locale). Le rapporteur, Jean-Luc Descloux, présente : « Rien de bien sorcier, c’est pour poursuivre les opérations. La SPL sollicite un emprunt de 5 M€ auprès du Crédit Agricole et nous sommes appelés à garantir 4 M€ pour les acquisitions foncières et la réalisation des aménagements nécessaires. » Sur les 60 hectares à urbaniser autour de la gare Nîmes-Pont du Gard, l’Agglo nîmoise doit, via la SPL, trouver 200 hectares de compensation.

Un besoin de « transparence » pour Sylvette Fayet

Élue d’opposition, membre du groupe La gauche unie, Sylvette Fayet bondit : « Nous n’en faisons pas une obsession, mais voilà… Encore un emprunt de 5 M€ ! Il serait grand temps que l’on ait un point précis sur Magna Porta. Combien d’emprunts ont été contractés et pour quoi faire ? Nous avons besoin de plus de transparence. Nous ne sommes pas tous au conseil d’administration de la SPL ! ». Nouveau président de la SPL, Frédéric Pastor répond : « Ce dossier avance très bien. On vous donnera prochainement un calendrier. Au dernier conseil communautaire, on avait déjà voté 5 M€. Le problème, c’est la complexité administrative du principe des compensations. Nous sommes à 130 hectares acquis. On ne peut pas trouver des terrains rapidement accessibles… »

Franck Proust, par ailleurs candidat aux prochaines municipales nîmoises, reprend alors la main. Ce dossier pourrait le servir ou le desservir à l’approche du scrutin 2026 : « Je vais m’exprimer avant le 15 octobre, je vais faire un point presse. » « Moi, je ne suis pas journaliste, lui rétorque Sylvette Fayet, j’ai été élue démocratiquement au conseil communautaire. Il devrait y avoir un retour aux élus que nous sommes, avant ou au moins, a minima, en même temps que la presse. Ce n’est pas normal que l’on apprenne par la presse ce que vous allez dire. »

Que sait-on aujourd’hui ? 

Alors que sait-on aujourd’hui sur Magna Porta ? Afin de gagner du temps, la zone d’activité a été intégrée au PLU (Plan local d’urbanisme), actuellement en cours de révision, dans l’espoir d’une approbation d'ici à la fin de l’année. Parallèlement, l’opérateur NGE a été mandaté par Nîmes métropole pour attirer des entreprises. Il collabore avec Agate, qui pilote, elle, le volet administratif. La Société publique locale a déposé, en avril, le dossier de demande d’autorisations environnementales auprès de la préfecture.

Agate, aujourd’hui, procède donc à l’achat des terrains nécessaires à la compensation environnementale. Seulement, elle se heurte aussi aux intérêts de la Chambre d’agriculture. Cet été, la présidente Magali Saumade avait lancé un pavé dans la mare : « Les terres irriguées ne doivent pas servir de compensation écologique. Il faut interdire ! Ces terres devraient servir à l’agriculture et à notre souveraineté alimentaire. » Entre développement économique, agriculture et compensation environnementale… L’équation Magna Porta se transforme en casse-tête.

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