Caissargues, paisible village de 4 100 habitants collé à Nîmes. Ces dernières années, avec l’arrivée du tram’bus, la localité a renforcé son attractivité. À la manœuvre, Olivier Fabregoul, 60 ans, gérant de la société de communication Esprit Media. Le sortant a été élu en 2020 avec 65 % des suffrages (919 voix) contre 35 % (486 voix) pour son rival Yves-Richard Collins. Sur l’arrivée et l’extension prochaine de la ligne T4, le 5 janvier, il confie : « Ça a été un gros combat. Il a fallu rappeler cet engagement au président. C’est peut-être l’Agglo qui paie, mais c’est moi qui ai obtenu ce projet pour la commune. »
À la tête de l’équipe « Vivre Caissargues », le maire-candidat fait le bilan de son action en termes de création d’animations, de construction de logements ou encore du ficelage de la feuille de route « Porte Sud ». Sur les logements sociaux, le projet phare du maire, la ZAC Bellecoste a été soudainement mise à l’arrêt par l’État en raison de la zone de protection du forage de l’armée. Pourtant, ce secteur envisageait de créer 150 logements sociaux sur les 350 de la zone. Visant à offrir des logements pour les habitants, ce projet aspirait à faire baisser le montant des pénalités, avoisinant les 100 000 € par an, pour le non-respect de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain).
L’urbanisation du village sera donc un enjeu de la campagne. Concurrent du maire sortant, Philippe Szymanski l’annonce : il veut devenir maire. À 67 ans, ce retraité spécialisé dans les projets immobiliers était présent sur la liste d’Yves-Richard Collins : « Je l’avais rencontré sous le mandat de Christian Schoepfer. Il avait été élu en 2014 dans l’opposition sur la liste de Léone Lelièvre. Il aurait été mon adjoint à l’urbanisme si j’avais été élu... » Le candidat propose la reconstruction de l’école. Un projet porté par le maire sortant — qui le prévoit toujours dans son programme — mais qui n’a, finalement, pas pu se faire.
Si Philippe Szymanski entretient des relations courtoises avec le maire, l’ayant même rencontré pour lui faire part de sa démarche, il pique toutefois la municipalité au sujet d’un emprunt : « La mairie vient de contracter un emprunt de 730 000 € à 4 % sur 20 ans… » De l’argent « servant à financer les investissements », répond l’exécutif communautaire, rappelant que Caissargues est l’un des villages les moins endettés du secteur avec un taux de désendettement « à deux ans ».
