Publié il y a 1 an - Mise à jour le 03.01.2023 - Coralie Mollaret  - 2 min  - vu 2071 fois

FAIT DU SOIR Fermeture de la piscine Fenouillet : les solutions de la ville de Nîmes

Photo : Coralie Mollaret

Jusqu'en mars 2024, la piscine Fenouillet ferme ses portes à Nîmes. Une décision prise par la mairie pour faire des économies mais aussi réaliser des travaux d’amélioration de la performance énergétique.  

L’annonce a été faite fin novembre. Lors de la présentation de son plan de sobriété énergétique, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier a officiellement acté la fermeture de la piscine Fenouillet en 2023 et jusqu'en mars 2024. « L’équipement date au moins des années 80. Il est très énergivore et il y a même un problème d’étanchéité avec une fuite dans le bassin ! », commente l’adjoint aux Sports, Nicolas Rainville, confiant qu'il a lui-même appris à nager dans cette piscine.

Les écoliers redirigés vers les Iris et Pablo Neruda

La fermeture de Fenouillet entraînerait une économie de 340 000 € en 2023 et 670 000 € en 2024. Avec l'inflation et la crise énergétique, la mairie n'a pas tergiversé longtemps... Toutefois cette décision est un petit séisme pour les usagers du bassin. D’abord, les écoliers devront trouver un nouveau point de chute. « Nos petits en classe de CP et CM2 viennent respectivement apprendre l’aisance aquatique puis le renforcement des acquis, relève l’adjointe à l’Éducation, Véronique Gardeur-Bancel, chaque année, ce sont 332 cycles de natation dispensés sur la ville ».

Photo : Coralie Mollaret

En France, selon les villes, les cours de natation des scolaires peuvent parfois être du luxe. En septembre, en prévision d’une manifestation des enseignants, Armel Le Natur, professeur d’EPS au collège Les Oliviers, alertait sur le nombre important de collégiens ne sachant pas nager. L'adjoint nîmois Nicolas Rainville, lui, estime que le problème ne se pose pas pour les écoliers : « Nous avons quand même quatre bassins comme les Iris et Pablo Neruda qui accueilleront les scolaires de Fenouillet. »

Les enfants seront amenés par des bus affrétés par la mairie. « Pour certains élèves comme ceux de l’école André Galan, collée au Fenouillet, forcément il y aura du trajet supplémentaire. Pour d’autres, comme les établissements du centre-ville, ça pourrait presque les arranger d’aller à Pablo », constate l'élu.

Les associations relogées 

Au-delà des scolaires, les associations sportives ont dû elles-aussi rechercher un nouveau bassin. « Nous avons trouvé des créneaux dans d’autres piscines », poursuit Nicolas Rainville. C’est le cas de la FFESSM (Fédération française d'études et de sports sous-marins), de l’IFAC pour les formations des maître-nageurs, des pompiers… Seule le sort de la natation synchronisée est encore en suspens : « Les pratiquants ont besoin d’un bassin entier et pas simplement de quelques lignes d’eau ».

Pour l’usager dit « lambda », il ne devra compter que sur lui : « Malheureusement ils devront se rendre sur un autre bassin. En revanche, il y a six mois, nous avions réalisé un audit démontrant que les tarifs pour accéder aux piscines gérées par la ville de Nîmes défiaient toute concurrence. Le coût n’est donc pas un frein », poursuit l’adjoint nîmois. Le coût non, la praticité peut-être… Quant aux agents municipaux, « ils seront réorientés vers d’autres services, ce sera un peu le jeu des chaises musicales ».

Réunion le 18 janvier

La fermeture de Fenouillet ne permet pas uniquement à la ville de réaliser des économies. La mairie entend dépenser de l’argent pour opérer des travaux d’étanchéité et d'amélioration de la performance énergétique comme le changement des menuiseries dès le premier trimestre 2023. « On verra tout ça le 18 janvier, lors d’une réunion pour préparer les marchés. Pour l’instant, on ignore le montant exact des travaux », conclut Nicolas Rainville.

Coralie Mollaret

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