Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 10.11.2021 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 684 fois

GARD "Balance ton quoi" au Département !

Ce matin en conseil départemental du Gard (Photo : Coralie Mollaret/Objectif Gard)

Ce matin, les élus du Conseil départemental se sont réunis à l'auditorium Simone Veil pour débattre du rapport annuel sur l’égalité entre les femmes et les hommes. 

Ce mercredi matin, un seul rapport à l’ordre du jour : l’égalité entre les femmes et les hommes avec un focus sur la situation du Conseil départemental du Gard. À la manœuvre, l’élue communiste de La Grand’Combe, Isabelle Fardoux-Jouve. Dans son rapport, celle-ci a planté le décor : la présidente Françoise Laurent Perrigot est l’une des 19 femmes présidentes de conseil départemental, soit 20%. « Elles étaient neuf en 2015 », fait remarquer Isabelle Fardoux-Jouve.

L’attribution des vice-présidences reste encore genrée : « En 2015, 81 % des vice-présidents chargés de la protection de l’enfance et de la famille étaient des femmes contre 19% pour les portefeuilles concernant les routes et infrastructures ». Le Conseil département du Gard ne fait pas exception : les femmes s’occupent de la transition écologique, des collèges, de l’agriculture et de la qualité alimentaire. Les hommes, eux, de l’autonomie des personnes âgées, des routes, de l’aménagement du territoire, de l’attractivité des territoires.

Balance ton quoi !

Au cours de cette séance publique, l’élue du canton de Pont-Saint-Esprit, Carole Bergeri, a décerné des « balance ton quoi » ! Une référence à la chanson à succès d'Angèle sur le sexisme. « Un prix attribué à un président d’un satellite pour avoir dit 'à la votre messieurs' alors que j’étais présente », commence-t-elle. Un autre attribué à l’Agence régionale de santé « qui m’a adressé un courrier à l’attention de Monsieur le maire » ou encore un dernier « à un journal qui ne m’a pas cité et a coupé ma frimousse de la photo ». Précisons pour ce dernier cas que cela arrive aussi à beaucoup d'hommes en raison des contraintes techniques d'un journal. À la différence que lorsqu'un homme s'en plaint, on lui reproche un ego démesuré. Une femme, elle, est victime de censure, voire de machisme...

Le président du groupe centriste, Philippe Ribot, a quant à lui pointé l’écart salarial entre les agents de la collectivité. Sur les 3 005 agents, 1 893 sont des femmes. Toutefois, « elles touchent 1 980 € en moins par an, probablement en raison d’un temps partiel subi ». Le communiste élu de Rousson, Ghislain Chassary, a parlé de la situation politique nationale, tirant à boulets rouges sur « la candidate Rassemblement national à la présidentielle qui en est encore à proposer aux femmes de rester chez elles et qui ose encore parler d’avortement de confort ». Comme l’élu du canton de Marguerittes, Rémi Nicolas, le communiste a évoqué sans vraiment le citer ce « monsieur Z » (faisant référence à l’essayiste identitaire Éric Zemmour, ndlr), « la doublure masculine de Marine Le Pen qui perçoit les femmes comme des machines à castrer ». Des femmes qui « n’incarneraient pas le pouvoir ». Dans le Gard et en Occitanie, les responsables politiques prouvent le contraire.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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