Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 06.10.2025 - AS - 5 min  - vu 1993 fois

POLITIQUE Le nouveau Premier ministre a déjà démissionné : les réactions

Sébastien Lecornu

Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre déjà démissionnaire

- Photo DR

Au lendemain de la nomination de son gouvernement, le tout nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a remis sa démission au président de la République Emmanuel Macron. Le chef de l'État l'a accepté. Les réactions.

Richard Tibérino, président des LR du Gard : « Comme dirait le général, c'est la chienlit ! Dès hier soir, Bruno Retailleau a fait savoir qu’il n’était pas d’accord avec cette composition du gouvernement. Laurent Wauquiez était d’ailleurs opposé à un retour des Républicains. Notre famille politique n’est et ne sera jamais la béquille d’Emmanuel Macron, seul responsable de cette situation abracadabrante depuis sa dissolution suicidaire ! Au moment où les Français vont mal et où nous sommes au bord d’un conflit international, notre France n’avait pas besoin de cette instabilité désormais chronique ! » 

Philippe Berta, ex-député du Gard : "L’incapacité des prétendus démocrates LR et PS à faire bloc dans les temps les plus dangereux depuis 1939, risque de nous amener à notre perte, et à la perte de notre modèle démocratique. Inconscience de ces carriéristes. À quand une classe politique qui pense à la prochaine génération et pas à la prochaine élection ?"

Nicolas Koukas, élu d'opposition PCF à la mairie d'Arles : "Le gouvernement le plus éphémère de la Ve République : on frôle le burlesque ! À ce rythme-là, il va falloir installer des portes battantes à Matignon. À peine nommé, déjà parti : le gouvernement Lecornu aura battu tous les records de brièveté… et d’improvisation. Sous prétexte de « stabilité », on nous sert un casting d’hommes de droite, déconnectés, pour finalement plier bagage en quelques jours. Résultat : un gouvernement aussi fragile qu’un château de cartes. Pendant que le pays s’enfonce dans la crise sociale, que les services publics se dégradent et que les prix flambent, le pouvoir macroniste s’adonne à sa spécialité : le théâtre politique. Mais cette fois, la pièce vire à la farce. La solution ? Que la première force arrivée en tête, le NFP soit appelé pour gouverner notre pays."

Nicolas Pellegrini, représentant Front de Gauche et LFI : "Le chaos institutionnalisé. Quelques jours après le 67ᵉ anniversaire de la Vᵉ République, notre régime montre sa faiblesse. Il est temps de faire place à une VIᵉ République qui respecte le choix des urnes. Ce n'est pas à Lecornu de démissionner, mais au monarque."

Yoann Gillet, député RN de la 1ère circonscrption : "La situation de blocage que nous connaissons est le résultat de l’alliance de la honte de juillet 2024, nouée par LFI, les macronistes et les LR et visant à empêcher le Rassemblement National d’accéder au pouvoir. Maintenant, ça suffit. Emmanuel Macron doit ouvrir les yeux : un retour aux urnes s’impose. Deux solutions s’offrent au président de la République : la dissolution ou la démission !

Vincent Bouget, vice-président PCF du conseil départemental : "L’entêtement du président de la République à continuer une politique au profit des plus puissants, le clanisme de forces au pouvoir ne pouvaient donner que ce résultat. C’est tout le contraire dont nous avons besoin pour bien gouverner : l’écoute de tous, la considération pour chacun, le choix d’une démocratie renouvelée et revivifiée. Nous avons besoin d’un changement de cap. Il faut répondre aux aspirations des Françaises et des Français : des impôts plus justes, des services publics qui nous protègent davantage, une attention aux plus fragiles, à nos aînés, nos enfants… Nous avons aussi besoin d’un changement de méthode. Faire confiance aux Françaises et aux Français, délibérer collectivement : notre pays a d’énormes ressources, à commencer par ses habitants, ses entreprises et ses associations. À Nîmes comme dans les villes et les campagnes partout en France, nous avons un avenir à construire ensemble. Et pour ça, nous avons besoin d’apaisement et de travail en commun."

Laurent Burgoa, sénateur du Gard : "La démission du Premier ministre plonge une nouvelle fois notre pays dans une situation d’instabilité politique majeure. C’est la chienlit. La fin de la macronie n'est que confusion et improvisation, au détriment de l’intérêt général. Notre nation a besoin de stabilité, de clarté et de cohérence dans l’action publique. En tant que parlementaire, je salue la position responsable et courageuse de notre président de parti, qui place la France au-dessus de tout, avant les calculs partisans et les intérêts personnels. La participation des Républicains à un gouvernement ne saurait être un simple arrangement de circonstance. Ce dont la France a besoin, c’est d’une ligne politique claire, d’un cap cohérent. Face à l’absence de prise de conscience du président de la République et à l’irresponsabilité persistante des partis extrémistes, la dissolution de l’Assemblée nationale apparaît désormais comme une issue malheureusement incontournable. Elle seule permettra de rendre la parole aux Français et de restaurer la légitimité démocratique nécessaire à la conduite des affaires du pays."

Juan Martinez, président PS de la communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence : " La politique nationale donne un spectacle désolant à l’ensemble des Français. La décision appartient maintenant au président de la République. Au niveau local, les élus heureusement se battent aux cotés des français en tant que représentants responsables, déterminés et très majoritairement en dehors des extrêmes et des affrontements stériles et nocifs, pour notre vie quotidienne sereine et respectueuse de tous. En cas de crise, comme pour le Covid, ou autre, notre démocratie locale est sur tous les fronts. Le Pays doit partir du local.

Pierre Jaumain, premier fédéral PS du Gard : "Les socialistes mesurent la gravité de la crise politique dans laquelle le président de la République plonge les Françaises et les Français depuis de nombreux mois et qui s'est brutalement accélérée depuis ce matin avec la démission de Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre il y a 27 jours seulement. Cette situation intervient dans un moment de conflits en Europe et dans le monde. Le socle commun a implosé, noyé dans ses propres contradictions. Les macronistes sont les seuls responsables du chaos avec les Républicains qui ont finalement refusé de participer au gouvernement pour des raisons opportunistes. Aujourd'hui, trois solutions s'offrent au chef de l'État : la démission, la dissolution, ou la nomination d'un ou d'une Premier.e ministre issue de la gauche et des écologistes. La démocratie doit être respectée, priorité doit être donnée à la gauche et aux écologistes pour gouverner et proposer une alternative politique forte, plaçant au cœur du débat public des mesures de justice sociale et fiscale, d'augmentation du pouvoir d'achat, de relance et d'investissement dans la transition écologique, de souveraineté budgétaire, qui sont des aspirations majoritaires dans notre pays. Les députés élus grâce au front républicain en portent la responsabilité. Nous demandons la nomination d'un ou d'une Premier.e ministre issue de la gauche et des écologistes, ouvert.e aux compromis, s'engageant à ne pas utiliser le 49.3 et nous continuerons de porter dans le débat qui s'ouvrira des mesures fortes telles que la taxation des ultrariches et le nécessaire débat sur la réforme des retraites qui doit être mené au Parlement. Au moment où nous en sommes, nous n'appelons ni à la dissolution, ni au départ du chef de l'État, mais à une solution qui permette aux Françaises et aux Français d'être respecté.es, de vivre mieux demain et de ne pas payer la facture de cette crise. Si le président de la République fait le choix de la dissolution, nous serons prêts. Dans tous les cas, nous proposerons un projet politique commun porteur d'espoir et crédible pour gouverner la France et ferons tout pour éviter l'accession de l'extrême droite au pouvoir qui représente un danger pour la France et les travailleurs et travailleuses".

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