ÉDITORIAL Coronavirus : quatre ans après, des vies sauvées mais un rappel de vaccination aux oubliettes
Une prise de conscience serait utile dans le département du Gard qui reste en dessous de la moyenne nationale (81,1 %) sur le taux de vaccination (77,4 %).
Ce n'est pas un médecin controversé ou un complotiste qui le dit, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : les vaccins anti-Covid ont sauvé des vies. Précisément 1,4 million de personnes en Europe. Bien entendu, ramené à la population générale de 750 millions d'habitants sur le Vieux Continent, le chiffre peut paraître faible. En réalité, cet indicateur doit être observé en prenant en compte les personnes les plus âgées. Soit les 20 % de la population européenne (les plus de 65 ans) qui ont le plus souffert de l'épidémie. Ce groupe est encore plus faible en proportion si l'on prend un âge plus important : les plus de 75 ans par exemple. Et si l'on se concentre sur les personnes souffrant de comorbidités... On peut raisonnablement considérer que nous avons eu de la chance presque quatre ans jour pour jour après le déclenchement de l'épidémie mondiale, d'avoir des chercheurs et des responsables politiques qui ont pris les bonnes décisions. Surtout quand on se rappelle que le Covid a tué plus de 2 millions de personnes dans le monde, sur les 300 millions de malades du Covid. Reste qu'aujourd'hui, plus personne ou presque ne veut faire de rappels. Pourtant, là-aussi, l'OMS alerte : l'Europe doit absolument continuer à investir dans sa santé car toute éventualité exceptionnelle, telle que l'émergence d'un nouveau variant plus grave du Covid-19 est plausible. D'ailleurs, une étude britannique très sérieuse, réalisée par les chercheurs de l’Université d’Édimbourg sur 67 millions de personnes, révèle les conséquences désastreuses du relâchement des campagnes de vaccination contre le Covid, pour la santé des personnes et pour les systèmes de soins. Ainsi, sans rappel rapide, le risque d'un accroissement des hospitalisations et des décès est réel. Particulièrement pour les plus de 75 ans sous-vaccinées qui ont un risque multiplié par deux de complications sévères. Il est donc important de rappeler qu'en France, depuis le 2 octobre dernier, le ministère de la Santé recommande aux personnes les plus à risque d’une forme grave de coronavirus de recevoir une dose de rappel. Elles pourront ainsi maintenir à un niveau élevé leur immunité face au virus. Une prise de conscience utile dans le Gard qui reste en dessous de la moyenne nationale (81,1 %) sur le taux de vaccination (77,4 %)
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