Publié il y a 3 h - Mise à jour le 13.05.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 236 fois

BAGNOLS/CÈZE Une action de sensibilisation à la mortalité routière ce mercredi

Une table en hommage aux victimes de la route sera dressée le 14 mai à Bagnols avec le soutien de la mairie

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Dans la nuit du 8 au 9 octobre 2022, Adrien Couffin, professeur de 36 ans, mourait lors d’un dramatique accident de la route causé par un chauffard sur la D6 près d’Alès. Depuis, ses parents mènent le combat au travers du Collectif Justice pour les victimes de la route.

Un combat pour aboutir, entre autres, à la création d’un « homicide routier ». Un projet de loi en ce sens devait passer le 6 mai dernier devant l’Assemblée nationale, « mais le débat a été très tardif dans la soirée et il a été reporté, nous ne savons pas encore pour quand », souffle Bernard Couffin, le père d’Adrien et responsable départemental du Collectif Justice pour les victimes de la route. Le but de cette proposition est de « transformer l’homicide involontaire en homicide routier », reprend-il, avec des peines de prison plus dissuasives

Car pour l’heure, le compte n’y est pas pour les victimes. « Il faut que les peines soient effectives, qu’on suive les textes de loi et qu’on arrête de remiser les peines », affirme-t-il, avant de citer des exemples d’auteurs d’accidents mortels ivres et/ou sous stupéfiants au moment des faits qui n’ont écopé que de peines légères. « Nous nous battons aussi pour que le 16 mai devienne la journée nationale des victimes de la route », poursuit Bernard Couffin.

En attendant, pour la troisième année, le Collectif propose une action de sensibilisation à Bagnols. Une action au principe simple : une grande tablée disposée dans un lieu public, cette année ce sera place du Posterlon, avec autant de couverts que de victimes sur les routes gardoises l’année précédente. Demain matin, il y aura 63 couverts, pour 63 morts sur les routes de notre département en 2024. « C’est 8 de plus qu’en 2023 », précise Bernard Couffin, qui a dû demander une table supplémentaire à la mairie. En 2023, 55 morts avaient été dénombrés, et 59 en 2022.

Bernard Couffin, du Collectif Justice pour les victimes de la route (2e en partant de la G.) aux côtés des élus Christian Baume et Jean-Yves Chapelet et du chef de la police municipale Bruno Milliet • Thierry Allard

« C’est un problème de société », estime le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet, avant d’évoquer « la conduite sous alcool et drogues, aujourd’hui on le sait, ce n’est plus simplement à la sortie des boîtes de nuit. » « La police municipale interpelle régulièrement des conducteurs sous stupéfiants et alcool, ce n’est pas rare du tout », reprend l’adjoint délégué à la Sécurité Christian Baume. « Nous avons dressé plus de 45 procès verbaux la nuit depuis le début de l’année », abonde le chef de la police municipale de Bagnols Bruno Milliet.

Le chauffard responsable de la mort d’Adrien Couffin avait 1,80 grammes d’alcool par litre de sang au moment des faits, et une expertise a établi sa vitesse au moment du choc à « 180 kilomètres heure, sans trace de freinage », précise Bernard Couffin. Il n'a pas encore été jugé, deux ans et demi après les faits. La fille d’Adrien Couffin, 6 ans au moment de l'accident, avait été grièvement blessée. « On sait que toute sa vie elle aura des problèmes, elle a encore été opérée récemment », précise son grand-père. « Nous sommes tous concernés », rappelle Christian Baume.

La table sera disposée toute la matinée sur la place du Posterlon ce mercredi 14 mai.

Thierry Allard

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