Publié il y a 1 h - Mise à jour le 21.08.2025 - François Desmeures - 3 min  - vu 50 fois

FAIT DU JOUR Trois soirées pour s'écrier Watt the funk !

Les Po'Boys, vendredi soir à l'espace Jacques-Frizon

- DR

La 7e édition du festival Watt the Funk s'apprête à rythmer la vie de Bessèges et de son espace Jacques-Frizon, de ce jeudi soir à samedi. Un rendez-vous qui s'est brillamment imposé dans une case vide, avec la volonté de faire jouer des groupes français d'un style musical très écouté mais qu'aucun rendez-vous ne venait consacrer. Et qui, surtout, possède un côté festif qui colle parfaitement à l'ambition du festival. 

Les Po'Boys, vendredi soir à l'espace Jacques-Frizon • DR

"On est un groupe qui se connaît depuis longtemps et on avait envie de faire quelque chose ensemble. On voulait se retrouver autour du funk. Mais on n'a pas trouvé de festival, il n'y en a pas en France." C'est sur cette idée toute simple, énoncée par Bénédicte Roux, que le festival Watt the Funk est né. 

La responsable du festival chapeaute ainsi "une cinquantaine de personnes, de copains, leurs familles et leurs enfants parfois. Le collectif n'est pas vraiment d'ici. Moi, je travaillais à la Fête du pois-chiche de Montaren, aux Trad'hivernales de Sommières. Le groupe de personnes sont des gens avec qui j'aimais travailler : un mélange de réseau gardois et de potes d'il y a longtemps."

Entre amis, les valeurs sont communes. C'est pourquoi dès l'entame, le festival s'est voulu écologique. "Depuis le début, explique Bénédicte Roux, toute décision est prise sous l'angle de l'écologie et de la sociologie." Côté écologie, le festival est le premier dans le Gard à avoir obtenu le niveau 3 du label éco-responsable de l'association Élémen'terre. Côté social, "la culture en milieu rural, c'est un peu notre spécialité. On voulait amener la culture dans un endroit où ça manquait. Le fait que l'événément ait marché, ç'a un peu dynamisé les choses ici."

La foule lors des concerts de l'édition 2024 • Hervé Margolles

L'espace Jacques-Frizon "accueille maintenant trois ou quatre festoches à l'année. La mairie nous dit même qu'il est réservé tous les week-ends", appuie Bénédicte Roux. Pour Watt the Funk, l'aire de loisirs sert même partiellement de camping. "On souhaite conserver trois grandes valeurs au festival : l'écologie, l'émancipation et la solidarité." 

En imposant cette date et cette proposition, le festival a moins besoin, au bout de sept éditions, d'aller solliciter les artistes. "On reçoit énormément de propositions chaque année, s'enthousiame Bénédicte Roux. On décide en commission de programmation collective. Notre but est de montrer la scène française. La plupart des groupes parviennent à jouer dans des festivals de jazz ou de musiques actuelles. Ils apprécient d'avoir un festival dédié." 

L'une des propositions gratuites en ville, en 2024 • Hervé Margolles

Ce jeudi 21 août, dès 18h, s'ouvrira une soirée entièrement gratuite, au départ de l'Entract'Café, pour se diriger vers la place Général-De-Gaulle, devant la mairie pour un concert de Head Fools et un set de DJ Baobassa, en partenariat avec le bar du Marché et la Casa'Bières. L'association le MIAOU (relire ici) proposera un atelier graff. 

Le festival anime également le centre-ville • Hervé Margolles

Vendredi 22 août, à 19h, commenceront les concerts à l'aire Jacques-Frizon, avec navettes au départ de Bessèges. "Avec Juan Rozoff, la référence funk en France", se réjouit Bénédicte Roux. Mais aussi Principles of Joy et Po'Boys. "Les trois-quarts du public ne connaît pas la programmation, s'amuse la directrice du festival. C'est le petit plaisir de l'équipe..." 

Le samedi, après une matinée gratuite dans Bessèges, et comme le veut la tradition, ce sera "Soul train" et danse en ligne sans fioritures, avec échauffement dès 18h. Mais aussi quatre groupes pour trois concerts, d'Atomic Ladies, Shrizz N Maze, et Access Crew avec Étincelles, avant les DJ Baobassa et Philibert. "Cette année, on verra encore plus d'animations autour de la danse", anticipe Bénédicte Roux. 

Les Atomic Ladies, samedi soir sur l'aire des concerts • DR

Et si les organisateurs ne s'inquiètent pas de la difficulté à trouver des groupes dans une scène foisonnante et qui évolue, ce sont les conditions financières qui les inquiètent. Car "on veut que ce soit accessible à tout le monde", avec une soirée payante à 15€ seulement en plein tarif, et 8€ en tarif réduit.

Côté partenaires publics, la tendance est à la baisse des subventions pour la culture en général. Ou, au mieux, le gel. "Le coussin de l'association permet d'amortir", se rassure Bénédicte, qui s'inquiète tout de même d'une hausse des tarifs l'an prochain. Mais pour l'instant, la billetterie fonctionne bien. Généralement, 50% du public est gardois, le reste vient de Lyon, Marseille, Toulouse, ou même Paris et la Belgique. "Certains finissent leurs vacances par ça." Et quittent ainsi l'été sur une note hautement festive. 

François Desmeures

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