Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 24.12.2023 - Marie Meunier - 4 min  - vu 507 fois

FAIT DU JOUR Quels étaient les jeux et jouets du siècle dernier ?

musée 1900 régis baron

Régis Baron au côté de la fameuse réplique pour enfant de la Renault KZ de 1925. 

- photo Marie Meunier

À Noël, de nombreux cadeaux sont déposés sous le sapin et les enfants attendent impatiemment de les déballer. Peut-être la dernière poupée, des jeux vidéo ou une voiture téléguidée ? Mais quels étaient les jeux et jouets il y a 50, 70 ou 100 ans ? On vous emmène au Musée 1900 à Arpaillargues pour le découvrir. 

Le Musée 1900 a ouvert il y a 42 ans à Arpaillargues, à côté d'Uzès. Plus de 4 000 objets y sont exposés. Les plus anciens datent de 1860-1870, les plus récents des années 70-80. Dans cette véritable caverne, on trouve des objets qui ont marqué leur temps, qui étaient incontournables dans les foyers au siècle dernier, mais aussi des voitures anciennes, un vélo quadruplette sur lequel s'entraînaient les coureurs du Tour de France ou des machines à laver à manivelle. 

Les petites voitures pour enfants.  • photo Marie Meunier

Les jeux et jouets témoignent eux aussi des changements, des progrès ou d'une certaine continuité entre les époques. Certains ne sont pas si éloignés des actuelles distractions de nos têtes blondes. Depuis quelques années, on peut apercevoir des enfants pas peu fiers à bord de leur voiture électrique, imitant parfois des modèles automobiles connus. Au XXe siècle, pas d'électricité mais des pédales. "Tout le monde ne pouvait pas se l'offrir", assure Régis Baron, qui est à la tête du musée 1900. Sur ces étagères, il dispose de deux modèles, l'un des années 30, l'autre de 45-50. Tous deux totalement dépourvus de plastique, mais formés de métal. 

"Les jeux en bois sont de nouveau à la mode"

Les landeaux découpés en métal. • photo Marie Meunier

On imagine que cela ne passerait plus les normes actuelles. Les habitacles semblent avoir découpés de manière un peu abruptes par endroits. Gare aux coupures. À l'entrée du musée, se trouve même une réplique de la Renault KZ qui date de 1925 et a été fabriquée à Paris par Alexis Garnier. "Là, il n'y a pas de pédales, c'est le majordome ou la femme de chambre qui devait pousser", plaisante Régis Baron. 

Les jeux en bois reviennent à la mode.  • photo Marie Meunier

Le musée expose de nombreuses poupées et accessoires dans ses vitrines. • photo Marie Meunier

Dans ses vitrines, sont mises en scène de nombreuses poupées avec leurs accessoires. Certaines sont fragiles, car en porcelaine. On peut voir aussi des boîtes de jeux de mythiques telles que Meccano ou des cubes qui se retournent, des petits chevaux. Certains visiteurs y jouent dans la cour. Car ici, beaucoup d'objets se touchent contrairement à la grande majorité des musées. D'autant que "les jeux en bois sont de nouveau à la mode", assure le propriétaire des lieux. 

Les visiteurs du musée peuvent s'amuser avec les jeux de cubes.  • photo Marie Meunier

Des jouets suivant les marqueurs de l'époque

Il a aussi chiné des landeaux dans lesquels les petites pouvaient bercer leurs poupons. Au siècle précédent déjà, les jouets faisaient écho à des normes, à la culture d'une société. Régis Baron a dégoté un jouet machine à coudre dénommé "Piq bien", car oui, les cours de couture étaient obligatoires pour les filles à l'école et il fallait dès le plus jeune âge les familiariser avec les fils et les aiguilles. En slogan, sur la boîte, est précisé que c'est "un cadeau utile et bien apprécié" et que cela "pique comme celle de maman", c'est dire...

La "Piq bien", "un cadeau utile et bien apprécié" est-il spécifié sur la boîte.  • photo Marie Meunier

Là encore, tout est en métal. Les jouets étaient faits pour durer, contrairement à certains gadgets d'aujourd'hui qui ont vite fait de tomber en panne ou de se casser à peine offerts... Régis Baron dispose de petits trains et autres petits véhicules à remontoir qui se mettent encore en route avec une clé. 

Beaucoup de jouets d'époque fonctionnaient avec une clé que l'on tournait. • photo Marie Meunier

Bientôt une nouvelle salle au musée dédiée aux jeux et aux jouets

Régis Baron raconte : "Les gamins à l'époque faisaient attention, ils étaient déjà très heureux d'avoir un jouet. Ce n'est plus le même lien aujourd'hui. Mon père me racontait que quand il était petit, il passait devant le bazar de l'hôtel de ville d'Uzès et regardait pendant 15 minutes à chaque fois un petit camion en métal. Il a dû attendre huit mois que son père lui achète. Les parents n'avaient pas les moyens.

Au musée, il est également possible de se challenger sur la borne d'arcade à travers une partie de Pacman ou autres jeux cultes sortis aux balbutiements du jeux vidéo. Souvent, les papas qui étaient ados dans les années 70-80, y jouent avec leurs enfants : "Ce sont généralement les gamins qui perdent. Ou parfois, ils sont étonnés que leur père joue à ça." Dès le mois de février, les visiteurs du musée 1900 pourront découvrir une nouvelle salle de 200m2 dédiée aux jeux et aux jouets justement. À l'intérieur, sera attelé le carosse-citrouille d'une célèbre princesse dans lequel on pourra s'asseoir. Ou encore la réplique de la Cadillac rose d'Elvis Presley. 

Le Musée 1900 ouvre ses portes le 26 décembre et jusqu'à la fin des vacances de Noël. Il rouvrira pour les vacances de février avec une nouvelle salle à découvrir. Informations et tarifs à retrouver sur le site Internet en cliquant ici.

L'histoire du musée 1900

Le Musée 1900 a été créé il y a 42 ans par Gaston Baron, le père de Régis. Ce dernier a repris le flambeau même si son père âgé de 86 ans continue de l'aider. Ce dernier a toujours été passionné du XXe siècle et il a passé 50 ans de sa vie à parcourir la France, la Belgique et la Suisse pour chiner de nombreuses trouvailles. Avec vraiment l'idée de préserver ce patrimoine pour les générations futures. "Le musée est universel, il y a de tout", assure son fils. Plus de 4 000 objets sont exposés sur 1700m2 de surface. Le musée s'est installé dans un ancien moulin du XVIIIe siècle qui a été entièrement restauré. Il va s'agrandir d'une salle supplémentaire en février et encore d'une autre l'année suivante. 

Marie Meunier

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