Publié il y a 6 h - Mise à jour le 19.07.2025 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 845 fois

GARD Les députés réagissent et désignent une « décision injuste »

Aigues Mortes

Aigues Mortes.

- (Photo J.M.Andre / Gard Tourisme)

Suppression annoncée de deux jours fériés par le Gouvernement ? Une décision injuste et destructrice pour les territoires touristiques.

Le député Nicolas Meizonnet (Photo : droits réservés)

Nicolas Meizonnet, député du Gard, accompagné des députés RN de différentes circonscriptions très touristiques, adressent une lettre (à lire après) à Nathalie Delattre, Ministre déléguée chargée du tourisme pour exprimer leur vive opposition à son projet de suppression de deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 mai.

Le député RN de la deuxième circonscription du Gard, Nicolas Meizonnet (Photo : droits réservés)

« Ces journées sont cruciales pour l’économie locale, notamment dans les villes touristiques du Sud comme Aigues-Mortes ou Le Grau-du-Roi, où tourisme, hôtellerie-restauration, commerce de proximité, loisirs et culture représentent une part essentielle de l’activité. Au niveau national, le tourisme représente entre 9 et 9,3 % du PIB français entre 2023 et 2025, avec 266 milliards d’euros de revenus en 2024, et près de 3 millions d’emplois, soit environ 10 % de l’emploi total. Ces chiffres confirment le rôle majeur du tourisme dans l’économie française » explique le député.

Selon Nicolas Meizonnet et les signataires de la lettre, « Au-delà des enjeux économiques, le lundi de Pâques est ancré dans nos traditions spirituelles, tandis que le 8 mai symbolise la mémoire nationale et la victoire de 1945. Supprimer ces jours, c’est nier une part essentielle de notre histoire et affaiblir le lien des Français à leur nation. Dans ce contexte fragile, les députés RN appellent le gouvernement à renoncer à cette réforme injuste, économiquement contre-productive et socialement risquée, qui pénaliserait travailleurs, familles et territoires touristiques. »

La lettre

« Madame la Ministre, nous, députés du Rassemblement National, élus de circonscriptions touristiques, tenons à vous exprimer notre vive opposition à votre projet de suppression de deux jours fériés, parmi lesquels le lundi de Pâques et le 8 mai sont aujourd’hui évoqués. Cette décision serait une attaque injuste tant contre l’économie de nos territoires que contre notre patrimoine historique.

Aigues Mortes
Aigues Mortes. • (Photo J.M.Andre / Gard Tourisme)

Dans nos départements, où le tourisme, l’hôtellerie-restauration, le commerce de proximité, les loisirs et la culture représentent une part majeure de l’activité économique, chaque jour férié est un souffle de vie. Ces journées sont des marqueurs essentiels du calendrier touristique : elles déclenchent des départs en week-end prolongé, remplissent hôtels et campings, animent les centres-villes et les stations balnéaires, stimulent la consommation dans les restaurants, les commerces et les lieux culturels.

Ainsi, selon les professionnels du secteur, ces deux jours fériés représentent un surcroît moyen de +25 % de chiffre d’affaires dans la restauration par rapport à un jour ordinaire, et génèrent jusqu’à 200 millions d’euros de recettes globales. À l’échelle nationale, le tourisme contribue à hauteur de 9 à 9,3 % du PIB entre 2023 et 2025, soit un pilier majeur de l’économie française, avec plus de 266 milliards d’euros de revenus en 2024 et près de 3 millions d’emplois, représentant environ 10 % de l’emploi national.

Le soleil de la feria de Pâques à Arles (Photo Anthony Maurin).

Supprimer ces jours fériés reviendrait donc à affaiblir tout un pan de notre économie locale, priver des milliers de familles de revenus essentiels, et porter un coup fatal à des secteurs déjà durement éprouvés par l’inflation et les crises successives.

En outre, le lundi de Pâques et le 8 mai ne sont pas de simples jours fériés : l’un fait partie de notre héritage spirituel et culturel, l’autre honore la mémoire de ceux qui sont tombés pour la liberté.

Les supprimer, c’est renier l’histoire de France et briser le lien profond entre les Français et leur Nation.

Enfin, dans un contexte de crise économique, il est inadmissible de faire payer les travailleurs au nom d’une rigueur budgétaire de façade, alors que les vraies économies doivent être faites ailleurs : dans la bureaucratie pléthorique, les aides sans exigence pour les étrangers en situation irrégulière, les subventions idéologiques et les transferts financiers toujours plus lourds vers Bruxelles.

Nous vous appelons solennellement à renoncer à cette mesure injuste, économiquement contre-productive et socialement explosive. Le gouvernement ne peut pas prétendre défendre le travail tout en supprimant les rares respirations qu’il accorde encore aux Français.

Nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre haute considération. »

Anthony Maurin

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