ÉDITORIAL Les montages russes du Nîmes Olympique

On serait proche de trouver la solution...
Quand on a touché le fond, on ne peut que remonter. La situation du Nîmes Olympique est à peu près celle-là, ce jeudi matin. Après une rétrogradation administrative par la DNCG, les Crocos pourraient évoluer en Régional 1. La division sportive de l'équipe réserve. On pensait que la descente historique en National 2 avait déjà des allures de catastrophe, mais alors là... Depuis, c'est la stupeur. Pourtant, alors que ni la SASP, ni l'Association n'ont encore reçu le compte-rendu de la décision des gendarmes financiers du football français, en coulisse, on s'active. Particulièrement au Colisée. Franck Proust, premier adjoint au maire de Nîmes et président de Nîmes métropole, a compris une chose : pour éviter la grande catastrophe, il faut garder au chaud celui qui est détesté à Nîmes, mais encore le maitre à bord du destin nîmois. Ainsi, hier mercredi, les deux hommes se sont entretenus à plusieurs reprises. Ils ont même eu un échange informel avec la DNCG. Et ils seraient proches de trouver la solution. Sans l’Association en première ligne. En effet, un Gardois serait prêt à reprendre le bateau qui, en début de semaine, ressemblait furieusement au Titanic. Il pourrait aussi créer une toute nouvelle société à la place de celle de Rani Assaf. C’est cette société qui se présenterait devant les argentiers du football avec l’Association NO et le soutien de la puissance publique. Ainsi, Rani Assaf pourrait solder les activités de sa société, régler son différend avec les Gazeau et voguer loin de Nîmes. Car, dans l’intervalle, le maire Jean-Paul Fournier lui assurerait la prise en charge financière du centre d’entraînement de la Bastide ainsi que du stade provisoire des Antonins jusqu’au début de l’année prochaine. Avant de passer à la caisse. Selon l’estimation de France Domaine. Tout le monde sortirait par le haut, pensent-ils. D’abord, l’actionnaire principal qui s’éviterait la réputation à vie d’être le bourreau d’un club presque centenaire, inscrit dans l’histoire du football professionnel français. Ensuite, la majorité municipale qui compte bien renverser la vapeur dans l’esprit des supporteurs nîmois qui l’accusent de tous les maux. Enfin, l’Association qui va pouvoir enfin travailler sereinement à la formation des jeunes. Reste à savoir si l’union sacrée de ces derniers jours au sein du monde politique et économique se poursuivra dans les prochains mois ? Car le plus difficile commence si la DNCG valide cette hypothèse. Il y a tout à reconstruire. Un staff sportif, des joueurs, un public à reconquérir et des entreprises à convaincre pour revenir porter fièrement les couleurs rouge et blanche. Le début du reste de la vie du Nîmes Olympique ?