« Rani Assaf va être le premier président de Nîmes Olympique à connaître deux relégations en trois saisons. " Mathieu est supporter des Crocodiles depuis plusieurs années et il ne croit plus au maintien de son NO en Ligue 2. Pourtant, les fans ont cru à la victoire de leur club lors du dernier match. Notamment avec ce but rapide de Saïd, une première égalisation rageuse de Poulain et une deuxième magnifique de Benezet. C’est surtout la première période qui laisse des regrets car les Nîmois l’ont parfaitement maitrisée pendant… 44 minutes.

Jusqu’à ce que Valenciennes égalise sur sa seule occasion de ce premier acte au verdict amer pour Nîmes. Les joueurs n'ont pas tardé à quitter le stade samedi et quand Frédéric Bompard est sorti de sa conférence de presse, les Crocodiles étaient déjà loin. Comme s'ils voulaient oublier le match et cette saison bien difficile.

Plus de buts encaissés que sur l'ensemble de la saison dernière

Mais trop d’erreurs défensives ont été commises et le problème est récurrent puisque c’est la neuvième fois que le NO encaisse au moins trois buts dans un match de Ligue 2 cette saison. L’arrière-garde nîmoise a cédé à 53 reprises en 34 journées, c’est déjà plus que sur l’ensemble de la saison dernière (51 buts). Dans ce secteur, Briançon, Martinez, Sainte-Luce et Paquiez, qui avaient tous connu la Ligue 1, ont quitté (ou n’ont pas été conservés) Nîmes Olympique lors l'été dernier. Ils ont été remplacés par des transferts sans indemnités (Durand de Gevigney, Labonne, Poulain, Vargas) et un prêt (Djiga). Mais mis à part Poulain, aucun n’avait l’expérience de la L2.

La plus mauvaise équipe de Ligue 2 à l'extérieur

La formule, également utilisée sur les mercatos d’été et d’hiver, a le mérite d’être économique, à défaut d’être efficace. Mathématiquement, Nîmes n’est pas encore relégué en National et il ne le sera pas davantage samedi soir à l’issue de son match à Caen. Mais la menace se rapproche inexorablement. Pour décrocher un improbable maintien, le NO doit au moins remporter trois de ses quatre dernières rencontres, dont le déplacement à Laval. Après tout, pourquoi pas, même si Nîmes est la plus mauvaise équipe de Ligue 2 à l’extérieur. Dans l’hypothèse où les Crocodiles retrouveraient le chemin du succès, il faudrait quand même que ses rivaux connaissent de sacrées défaillances.

360 minutes pour survivre

Les joueurs de Frédéric Bompard doivent récolter cinq points de plus que Valenciennes et Annecy tout en espérant que Laval et Dijon s’écroulent. Le tout en 360 minutes (quatre matches). Pour rappel, Dijon est invaincu depuis cinq journées (2 victoires et 3 nuls) et Laval vient de battre Sochaux et Bastia dans son stade Le Basser. Le ballottage n’est pas favorable aux Nîmois et leur maintien aurait des airs d’exploit, voire de miracle. Voilà des lignes qui ne vont pas rassurer Mathieu et sa prédiction sur le président Assaf. Ce dernier n’était pas présent au stade des Antonins pour un match pourtant capital pour son club.

Comme en 1995 ?

Les absents ont toujours tort, mais que le président du NO se rassure en cas de deuxième descente en trois saisons, il ne sera pas le premier dans ce cas puisque Jean Bousquet avait connu pareille désillusion avec une chute en D2 en 1993 et une en National en 1995. À l’époque, celui qui était à la tête du club depuis 13 ans avait quitté le club sur cette disgrâce. La relégation au troisième niveau était alors la fin d’un chapitre de l’histoire de Nîmes Olympique.