Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 25.04.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 164 fois

FONDS SOCIAL EUROPÉEN : "IL Y A UN COUP DE COLLIER À DONNER POUR QUE LES PLUS DÉMUNIS PUISSENT EN BÉNÉFICIER"

Laurent Burgoa, Elisabeth Morin-Chartier et Franck Proust ont tenu, ce mercredi après-midi, une réunion sur le Fonds social européen. Photo DR/S.Ma

À l'occasion d'une visite express à Nîmes, Élisabeth Morin-Chartier, députée au Parlement européen, rapporteur permanent sur le FSE dans les 27 États membres, a tenu ce mercredi 25 avril, une réunion face aux élus et associations du Gard sur le thème du Fonds social européen, au Centre socio-culturel et sportif Jean Paulhan.

Entourée de son ami, Franck Proust, premier adjoint au maire et député européen ainsi que de Laurent Burgoa, adjoint au maire délégué à la Politique de la ville et aux centres sociaux et conseiller général, la députée européenne a fait en quelques sortes un bilan du Programme opérationnel national FSE 2007-2013. Un bilan plutôt mitigé. "Le Fonds social européen se veut être une politique d'intégration professionnelle et de cohésion sociale afin d'aider les personnes en difficulté comme les chômeurs, les personnes handicapées ou encore les prisonniers par le biais de la mise en place de projets." Des projets pour lesquels la commission européenne apporte des aides financières. "Plus de 155 millions d'euros a été mis à la disposition du Languedoc Roussillon au titre du Fonds social européen. Ici comme ailleurs, alors que le programme 2007-2013 va bientôt s'achever, il reste encore dans les caisses 30 millions d'euros qui n'ont pas été utilisés" a précisé Élisabeth Morin-Chartier lors de la réunion avant d'ajouter : "Il y a un coup de collier à donner pour que les plus démunis puissent bénéficier du FSE. Un effort doit être fait et des projets mis en place. J'interpelle les préfets de région, les préfets de département et les secrétariats régionaux en charge de ces dossiers : il s'agit là de politiques de cohésion sociale et de l'emploi dans lesquelles l’État doit s'investir totalement."

L'évolution du FSE dans le programme 2014-2020

À l'heure actuelle, Élisabeth Morin Chartier, rapporteur permanent sur le FSE dans les 27 États membres, travaille sur l'élaboration du programme FSE 2014-2020 qu'elle souhaite voir évoluer. "Nous allons faire des efforts envers les populations et notamment envers les jeunes (18-25 ans) en difficulté qui sont divisés en deux groupes. D'un côté, il y a ceux qui sortent de leur formation et qui ne parviennent pas à trouver d'emploi, ils sont 23% en France (en Europe 21%). En Allemagne, aux Pays-Bas ou en Hongrie, ils ne représentent que 8% à 10% des jeunes." Comment expliquer cet écart ? La députée européenne n'hésite pas à remettre en cause le système de formation de la France qui est beaucoup moins tourné que ces autres pays, vers l'apprentissage et l'alternance. "Il va falloir remédier à ça pour pouvoir leur mettre le pied à l'étrier." Deuxième catégorie de jeunes, ceux qui sortent du système scolaire sans qualification. "Là, il faut mettre en place des projets avec eux, un encadrement pédagogique spécifique pour qu'ils puissent trouver un avenir professionnel. Mais avant cela, il faut qu'ils retrouvent une estime de soi. C'est pour cela que j'ai eu l'idée de créer un projet de mobilité européenne qui s'adresse à des jeunes sans qualification. Il s'agit de les faire partir en Europe pour faire du bénévolat ou travailler dans un centre socio-culturel... Je vous promets, lorsqu'ils reviennent, ils sont transformés et c'est à ce moment-là que l'on peut reconstruire avec eux un avenir professionnel."

Après les jeunes, Élisabeth Morin-Chartier est revenue sur le thème de l'emploi des femmes, des personnes handicapées, des séniors qui "sont trop souvent laissés sur le chemin" mais aussi les salariés en poste afin de prévenir un éventuel problème au sein de leur entreprise. Finalement, ce FSE concerne tous les publics. Et si le FSE s'oriente autour de la politique de l'intégration professionnelle et de la cohésion sociale, la députée européenne va même plus loin en souhaitant que le Programme d'aide alimentaire aux plus démunis soit intégré au Programme FSE 2014-2020. Autres souhaits pour ce Programme, "je demande à ce que les partenaires sociaux soient inclus dans cette problématique de l'évolution de l'intégration professionnelle, que le traitement des dossiers FSE soit simplifié, que les contrôles des projets soient simplifiés." Reste encore à valider le budget pour 2014-2020 qui devrait s'élever à 84 milliards d'euros pour les 27 États membres "dont 20% devrait être dirigé pour la lutte contre la pauvreté et 80% pour l'insertion professionnelle." Un gros chantier en somme.

Pour information, le Gard a réalisé dans le cadre du programme 2007-2013 (arrêté à janvier 2012) 829 projets pour un montant de 12 371 608€ financé par le FSE. Le montant global programmé est de 30 230 661€. Faites la soustraction, vous saurez combien il reste à dépenser avant 2013 !

Stéphanie Marin

Economie

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