
Le Conseil des équidés du Languedoc-Roussillon (CELR) réagit à l’annonce de la hausse de la TVA à 20% en 2014 pour les centres équestres. «Nous ne pouvons pas être surpris par cette décision, commente Hugues Calvin Président du CELR (Conseil des équidés du Languedoc). Dès le début 2013, une certaine partie de la filière (les éleveurs, les courses, les prestataires de certaines prestations équestres...) avaient eu à subir une augmentation de leur taux de TVA avec le passage à 19,6 %. Les établissements sportifs (centres équestres) avaient obtenu ce que l'on savait être un sursis en restant à un taux de 7%. Nos têtes pensantes avaient donc choisi de diviser la filière... pour finalement nous mettre tous à la même enseigne quelques mois plus tard... soit un taux à 20 % demain ! (Seuls seraient épargnés la vente de chevaux destinés à l'alimentation ou à la production agricole). Ce n'est pas un combat « corporatiste » car contrairement à nos instances européennes, nous connaissons notre filière. Nous savons donc que nos entreprises cheval ne pourront pas répercuter ce taux de TVA sur leurs clients et ne pourront pas non plus réduire leurs marges sans se mettre en péril. Finalement, ce sera, même fiscalement, contre-productif."
Une situation qui va se traduire par "des entreprises et de l'emploi en péril, le développement d'une économie souterraine, des pratiques équestres difficilement accessibles pour les moins favorisés, un crève-cœur pour les professionnels, que faire des chevaux alors inutilisés ? Les envoyer à la boucherie ? Nous devons expliquer cela et trouver les aménagements nécessaires. Nous ne voulons pas de demi-mesure, notre filière va faire bloc. Nous ferons des propositions. Nos élus et notamment nos élus européens doivent nous entendre car il y en a assez de rejeter la faute sur l'Europe. On nous dit « c'est la cour européenne de justice », mais la politique européenne ne tombe pas du ciel, que chacun prenne ses responsabilités !"
Je suis bien sûr révoltée par cette augmentation de la tva qui va en mettre beaucoup à genoux, voir plus.
Les médias parlent des centres équestres, mais il faudrait aussi insister sur les petits propriétaires (dont je fais partie) qui se privent toute l’année pour avoir leur cheval et sortir en concours à petit niveau. Franchement, je ne vois pas ce que je vais bien pouvoir encore supprimer dans « mon train de vie » , afin de combler les 13% d’augmentation de la pension. Il y a des gens qui par an, dépensent ce que me coûte ma jument à l’année, en sports d’hiver, sorties, restaurants, vêtements, voiture (la mienne à 13 ans) vacances au soleil, etc,etc..(ce dont je me prive bien sûr) mais moi pour cette même somme je vais payer plus.
Et puis, que vont devenir les chevaux de clubs lorsque le C.E va fermer? direction la boucherie, pour les remercier de leurs bons et loyaux service. Insupportable.
Et les petits éleveurs qui vont disparaître, et la base de la pyramide équestre qui va se rétrécir comme peau de chagrin. Sans parler de l’augmentation du chômage qui atteint déjà des sommets. De toutes façons, une monnaie européenne d’accord, pour tout le reste nous devons rester maître chez nous. Mais là, vaste débat.