Cette semaine dans le Gard, l'actualité politique a été marquée par "ces candidats malgré eux", (lire ici et ici). Une quinzaine d'électeurs entre Nîmes et le Grau-du-Roi qui ont eu la surprise, un beau matin, de se voir propulser au rang de candidat aux municipales sur des listes qui, quoi qu'on en dise, sont apparentées au FN, où l'on été. Mal informé, l'électeur berné reconnait volontiers sa part de responsabilité, "j'ai été poire" ironisa même une Graulienne, "trompée" par son "amie"… Pas très classe.

Cette fourberie à la Scapin donne encore une fois du grain à moudre aux déçus de la classe politique. Selon un récent sondage BVA réalisé pour i>TELE-CQFD et Le Parisien, 7 Français sur 10 estiment que les politiques sont le plus souvent corrompus. On imagine aisément l'électeur prévoir une plage, dimanche prochain, en guise de devoir citoyen…  Mais quel dommage ! En politique, ne dit-on pas que la mère de toutes les batailles lorsque l'on aime sa ville, c'est l'élection municipale ? Un scrutin où la campagne se veut proche des administrés, où les projets s'entrechoquent et où les électeurs savent peu ou proue où part leur taxe d'habitation…

Alors, à travers de tels comportements, la politique s'éloigne davantage de l'électeur, qui lui-même s'éloigne de la politique, préférant utiliser son temps libre aux loisirs et à l'oisiveté. Mais à ce jeu du serpent qui se mord la queue, gare à ce que le reptile ne finisse pas gangréné par l'abstention.

Coralie Mollaret