VILLENEUVE Majorité et opposition s’écharpent sur le règlement intérieur et les caméras de vidéo-protection

Le conseil municipal de Villeneuve, qui se tenait jeudi soir en mairie, a été une nouvelle fois le théâtre d’échanges quelque peu houleux entre la majorité et l’opposition.
Cette fois-ci, c’est la question numéro 7, concernant une modification du règlement intérieur du conseil municipal, qui a été au cœur du débat. Sous ces termes techniques, il s’agissait d’annuler la délibération du 26 novembre dernier limitant à deux le nombre de questions orales. Une annulation demandée par la préfecture.
« Pas un mensonge, mais une mythomanie »
C’est une simple phrase, figurant dans la délibération, qui a mis le feu aux poudres. Cette phrase indique que « dès la séance du conseil municipal du 18 décembre dernier (…) il a été convenu de revenir sur la limite formelle de leur quantité. » De quoi provoquer l’ire du conseiller municipal communiste Dominique Declosmenil : « ce n’est pas un mensonge, mais une mythomanie, c’est à dire une tendance pathologique à l’affabulation. » Le maire Jean-Marc Roubaud le coupe alors pour lancer « Je vous demande de rester poli ! Je ne tolèrerai rien ! »
Le conseiller d’opposition va continuer son propos pour affirmer qu’« il n’a jamais été convenu quoi que ce soit lors de ce conseil municipal (…) il vous a été répondu que la décision était entre les mains du préfet. » Jean-Marc Roubaud admettra ensuite qu’« il a été convenu au sein de la majorité », avant d’estimer que « les déclarations insultantes, c’est inadmissible. Je n’ai pas de leçons de démocratie à recevoir. »
La conseillère municipal d’opposition Monique Novaretti va alors appuyer son collègue communiste, estimant que « quand vous dites que ça a été convenu, c’est un mensonge. Inutile de vous faire le grand défenseur de la liberté d’expression que vous n’êtes pas. »
Jean-Marc Roubaud clora le débat en indiquant « prendre acte des déclarations » et en répétant que « les débats au sein du conseil municipal, ça s’organise, ce n’est pas n’importe quoi. » La délibération sera votée à l’unanimité.
« Big Brother, ça ne me branche pas »
Une autre délibération, sur la demande de subventions à l’Etat pour la vidéo-protection, fera quelques minutes plus tard l’objet de nouveaux débats. Le projet, qui compte une tranche ferme et 9 tranches conditionnelles, vise notamment à installer des caméras sur plusieurs giratoires et carrefours.
« Je ne vois pas l’intérêt de dépenser de l’argent pour protéger des carrefours, nous voterons contre », lance Monique Novaretti, avant que le maire rappelle que « les délinquants passent par les carrefours pour s’enfuir. »
Pas de quoi convaincre Dominique Declosmenil, pour qui « les cambriolages se produisent derrière les murets », agaçant Jean-Marc Roubaud : « Donc on ne fait rien ! Merci pour cette position courageuse. » « Big Brother, ça ne me branche pas », lui répondra le conseiller communiste, qui sera le seul à voter contre, Monique Novaretti et Florent Lemont (par procuration) s’abstenant.
Thierry ALLARD