ALÈS Un collectif mobilisé pour envoyer un fourgon sanitaire en Grèce
Le 25 décembre prochain, un fourgon sanitaire de 4 m3 quittera Alès pour rejoindre le dispensaire d'Ellinikon à Athènes. Pour le remplir, le collectif cévenol de solidarité avec le peuple grec appelle aux dons de matériel sanitaire et de médicaments.
"On estime à 30 % la part de la population grecque qui n'a plus de couverture sociale", assure Isabelle, membre du collectif cévenol de solidarité avec le peuple grec, créé en avril dernier. Depuis 2009, en Grèce, 9 plans d'austérité se sont succédé pour faire face à la dette. Parmi les mesures prises, des hausses d'împôts sur les professions libérales et les classes moyennes, ainsi que des baisses sur les pensions de retraites et les salaires des fonctionnaires. Les dépenses de santé ont également chuté de 4,9 milliards entre 2009 et 2013. Des coupes drastiques qui ont poussé des praticiens et pharmaciens à créer des dispensaires pour venir en aide aux habitants qui ne peuvent plus se soigner. "Contrairement aux idées reçues, ils s'adressent surtout aux classes moyennes en grande difficulté", affirme Isabelle. Ils seraient aujourd'hui 50 en Grèce dont 30 à Athènes.
Parmi eux, le dispensaire d'Ellinikon est un lieu de consultation en médecine, pédiatrie et dentaire. Il a été fondé par le Dr. Vichas, cardiologue. En mai dernier, le collectif cévenol de solidarité avec le peuple grec a envoyé à cet établissement un premier fourgon de marchandises, avec notamment des fauteuils roulants. "Sur place, bénévoles et soignants se relaient chaque jour avec beaucoup de sérieux", note la militante. Et de dénoncer : "la loi française impose la destruction des médicaments non-utilisés rapportés en pharmacie, même s'ils ne sont pas périmés, c'est un scandale. L'argument est le risque de mauvaise utilisation. Je rappelle que ceux que nous envoyons sont prescrits par des professionnels, qui savent ce qu'ils font".
Fin décembre, l'association cévenole a décidé de faire de nouveau confiance à ce dispensaire, et un second fourgon sera envoyé fin décembre. Il sera conduit par Marylaine et Anne-Lise, bénévoles habitant près d'Alès. Parmi les besoins urgents : Pansements, couches, lait pour bébé, lunettes, matériel de puériculture, de petite chirurgie, de dépistage et de contrôle du diabète, ainsi que tout médicament dont la date de péremption dépasse le 31 mars 2016. La collecte court ont jusqu'au 14 décembre. Un convoi similaire a été expédié par un collectif nîmois il y a un mois.
Pratique :
Lieux de collecte :
- Bourse du travail d'Alès - Place Georges Dupuis - 30 100 Alès. Le lundi 30 novembre de 17h à 20h.
- Biocoop d'Alès : Soleil Levain - 16 avenue Jules Guesde - 30 100 Alès. Aux heures d'ouverture
- Le Prolé - 32 rue de Beauteville - 30 100 Alès. Aux heures d'ouverture
- Chez Marianne Plus - 4 rue Notre Dame - 30 140 Anduze. Appeler avant au 06 80 58 23 55
- Ou téléphoner au 06 26 47 77 71 ou au 06 88 75 98 14
Société
Voir PlusÉducation
ALÈS Malgré une audience, la menace de mutation des enseignants de la Royale court toujours
Santé
NÎMES Parler du cancer pour faire avancer la lutte
Environnement
CORCONNE Le réseau d'eau s'étend mais pas de permis de construire avant plusieurs années
Gard
GARD Histologe : une nouvelle plateforme contre le mal logement
Patrimoine
ANDUZE En cours de peinture intérieure, le temple devrait rouvrir avant la fin de l'été
Actualités
FAIT DU SOIR À Alès, quai Grabieux, la tour du quartier des Cévennes commence à être démolie
Environnement
SAINT-FÉLIX-DE-PALLIÈRES Mine : le Conseil d'État rejette le pourvoi, l'exploitant contraint de gérer ses résidus miniers
Société
ALÈS Sept jeunes en insertion ont fait équipe sur une Méditerranée hostile
Société
ALÈS Danses interdites pour la feria dans la cathédrale, le diocèse dément et précise
Beaucaire
FAIT DU SOIR Une oliveraie beaucairoise fait des miracles dans la cosmétique
Nîmes
NÎMES Un voyage dépaysant et déracinant
Gard
L’OEIL DANS L’OBJECTIF L'actualité de la semaine en images
Bagnols-Uzès
ROQUEMAURE/SORGUES Plusieurs centaines de collégiens commémorent le « Train fantôme », 80 ans après
Alès-Cévennes